Après un succès amplement mérité sur Nintendo 3DS et une suite toute aussi réussie, Pullblox s’offre un nouvel épisode sur Wii U cette fois, mais toujours uniquement en dématérialisation sur l’eShop. Si le deuxième opus sur 3DS, Crashmo (Fallblox), proposait un gameplay différent qui joué sur l’apesanteur, cet opus Wii U reprend les base du tout premier épisode de la série en terme de gameplay.
Nous avons à faire à un puzzle-game des plus simple mais dont la recette se révèle redoutablement efficace ! En effet, le titre repose sur des bases consistants à tirer et pousser des blocs afin d’arriver tout en haut d’une sculpture. Le but ? Sauver quelques pauvres petits êtres innocents piégés par un vilain clébard qui a décidé d’aplatir tous les reliefs. Notre jeune héros rougeâtre en tenue de sumotori n’écoute alors que son grand cœur pour leur venir en aide tout en suivant les conseils avisés d’un ancêtre n’ayant plus les mêmes capacités physiques que dans sa jeunesse. (et qui accessoirement est propriétaire du chien machiavélique).
Et c’est avec cet ancêtre et donc dès le début du jeu que se pose l’une des grandes réflexions de notre époque du jeu vidéo. La disparition des livrets dans les box de jeu, voire des box de jeu avec la dématérialisation pousse un a effet pervers, surtout chez Nintendo : le tutoriel surchargé. C’est bon, on est dans un Puzzle-game, on comprend le principe à la première partie. Alors autant je suis 100% pour prendre le temps de bien expliquer les bases du gameplay, autant il faut clairement penser à dynamiser la chose. Le tutoriel n’est pas long mais c’est un supplice ! Aucune petite découverte, tous, chaque bouton, chaque subtilité du gameplay ou presque vous est dévoilés ou plutôt imposé ! Je fais peut être vieux jeu mais pour moi il manque clairement une petite partie découverte. Je le répète, c’est un puzzle-game, la mécanique de jeu est simple, pourquoi expliquer, scénariser l’explication mollement et avec un temps de latence entre deux phrases imposant, et répéter ensuite l’explication donner il y a 30 secondes ? Le top dans tous ca c’est que même les « difficultés » non expliquées lors du tuto vous sont expliquées via un petit texte en bas de l’écran pendant le jeu. Alors je sais, je râle, c’est comme ça maintenant, je stigmatise dés le début du test ce pauvre petit jeu qui ne fait que suivre la norme. Soit, mais j’aurais pondu mon paragraphe de râleur ! Na!
D’autant plus qu’en plus du tutoriel, un monde entrainement est disponible. Assez bien pensé, il vous proposera des petits puzzles rapides mais qui vous entraine à affronter tous les types de difficulté que vous rencontrerez. Sinon le mode principale reste le même que sur 3DS : On se retrouve donc à arpenter divers tableaux aux backgrounds assez sobres et similaires tout en tirant et poussant (via le bouton B) de nombreux blocs dans l’optique d’atteindre notre sacro-saint objectif. On regrette de temps à autres la 3D de la console portable de Nintendo qui se révélait alors des plus efficace, permettant au joueur de mieux se repérer dans l’espace lorsqu’il gravit les divers niveaux proposés. Afin d’accomplir sa mission, notre héros ne peut compter uniquement sur la force de ses bras et son habilité à faire de petits sauts (avec le bouton A) pour naviguer de bloc en bloc. Les touches L et R sont également mises à contribution pour, dans un premier cas, retourner en arrière dans le temps et, dans un second cas, avoir une vue d’ensemble du niveau. Si cela ne suffit pas et que l’on se trouve un peu perdu, il est toujours possible de remettre le niveau dans son état d’origine en faisant monter notre personnage sur un petit interrupteur. Ce même interrupteur qu’un certain chien a utilisé pour coffrer les enfants à délivrer.
Bien que les premières minutes de jeux paraîtront déconcertantes de part leur facilité (voir plus haut), il ne faudra pas vraiment s’y fier puisque la difficulté monte crescendo par la suite avec des puzzles de plus en plus casse tête à résoudre. Ainsi, on passera de formes géométriques simples à de véritables représentations en pixel art. Comme si cela ne suffisait pas, de nouvelles mécaniques de jeu feront leurs apparitions. Avec ces nombreux puzzles, l’aventure Pullblox prendra de longues heures de réflexions dépendant essentiellement de la capacité des joueurs à se projeter dans l’espace. Dans sa grande mansuétude, Intelligent Systems a incorporé un excellent éditeur de niveau qui, en plus d’être très accessible et simple d’utilisation, permet de réaliser de véritables chefs-d’œuvre en pixel. Il sera alors possible de partager ses réalisations avec n’importe qui par la simple présentation du QR code du niveau désiré. Autant vous dire que le Miiverse prend toute sa splendeur et la durée de vie s’en retrouve alors gonflée grâce à la créativité des joueurs qui, par défaut, est illimitée ! Enfin en principe car lors de nos tests le Miiverse n’était pas encore disponible.