L’année commence fort au Japon avec de gros titres tels que Ace combat, rhythm thief, Beyond the labyrinth ou bien encore Resident Evil : Revelation. Parmi ces jeux, un essai de se faire une place, j’ai nommé Shinrei camera. Se basant sur un gameplay original, sera-t-il pour autant convaincre les aficionados du genre ?
Le jeu démarré, on nous demande de prendre en photo notre visage. Une fois prise, on peut commencer à jouer. L’histoire commence quand, par hasard, on reçoit un mystérieux colis sans nom ni adresse. A l’intérieur se trouve un étrange appareil photo ainsi qu’un cahier de notes et un petit mot nous avertissant de ne pas ouvrir ce cahier chose qui, bien sûr, sera faite. On se retrouve donc emprisonné dans le cahier dans une vieille maison. En parcourant le couloir, on entend une voix disant « je t’attendais depuis longtemps » nous amenant vers une mystérieuse porte. Mais avant que l’on est eu le temps d’y jeter un petit coup d’œil, quelqu’un vient nous y en empêcher. On se retrouve face à un spectre du nom de maya, seule chose dont elle se rappelle. Elle nous apprend par la même occasion que ce fameux cahier s’appelle le cahier violet et que les personnes qui ont été emprisonnées auparavant dans celui-ci ont vu leur tête coupée. Ça commence bien me diriez-vous.
Quand on commence ce jeu, il faut le prendre comme il est, c’est-à-dire un spin off. Sinon on part avec une mauvaise impression du fait de son orientation. Donc un des points déroutant du jeu est sûrement sa jouabilité qui se fait uniquement avec la caméra. Surtout que pour pouvoir utiliser le « AR note » il faut impérativement être dans une pièce assez éclairée sinon impossible d’y jouer. Du coup exit l’ambiance pesante et la peur. Mais malgré ça, on se prend assez vite au jeu et à l’histoire. La caméra est plutôt bien utilisée dans l’ensemble que ce soit au niveau interaction avec le « note », dont on se sert pour résoudre des énigmes en manipulant les pages par exemple, ou lors des phases de combats avec les spectres. D’ailleurs le « cahier » en lui-même est plutôt bien fait et de bonne qualité. Par contre on ne peut pas parler de livre comme il a été souvent mentionné étant donné qu’il est de la taille d’une notice avec seulement une quinzaine de pages.
Le gameplay est assez simple. Il suffit de se déplacer, la console en main, dans la pièce où l’on joue afin d’interagir avec les différents évènements qui vont s’y dérouler. On peut distinguer trois phases de jeu. La première se résume à parler à Maya afin d’essayer de lui faire retrouver la mémoire. La deuxième se joue principalement avec le « AR note » ou l’on doit donc résoudre des énigmes. Enfin, à chaque énigme résolue, on se verra faire face à un spectre. Les combats se déroulent de la manière suivante : notre jauge de vie est représentée en bleue en bas de l’écran, celle du spectre en rouge en haut. Le but est donc de provoquer des dégâts au spectre en le photographiant en s’aidant de l’objectif représenté par un cercle. Ce cercle contient une jauge qui se remplit au fur et à mesure que le spectre apparaît dans le champ de vision de l’objectif. Plus la jauge se remplit plus les dégâts sont importants. Le spectre peut par moment se défendre en nous attaquant. Lorsque celui-ci est sur le point de nous attaquer et qu’il est dans notre champ de vision, un cercle rouge apparaît. Pour contrecarrer son attaque il suffit donc de le prendre en photo à ce moment-là. Le gameplay se veut simple mais efficace et facile à prendre en main donnant une immersion réaliste au jeu.
Le fait d’être acteur du jeu donne une dimension cinématographique, comme un film interactif. Et une fois commencé on a du mal à s’arrêter. Le jeu se termine assez rapidement (environ 4 heures) mais il y a une sorte de new game + avec plus de challenges et des infos complémentaires sur l’histoire.
A côté du mode AR histoire, il y a deux autres modes forts sympathiques : le premier s’appelle « Ghost Camera » il nous permet de prendre des photos afin de révéler des choses inimaginables sur celles-ci. Dans ce mode, on a le choix entre trois options. La première consiste à prendre en photo un environnement quelconque en utilisant trois sortes de lentilles différentes de l’appareil photo obtenu dans le mode histoire. Selon la lentille choisie le résultat ne sera pas le même. On peut se retrouver avec des mains sur le visage ou encore avec un fantôme dans la pièce qui, soyons honnêtes, ne nous veut sûrement pas du bien. Les effets sont assez nombreux et changent tous les jours! On tombe rarement deux fois sur le même. La deuxième option est un mini jeu se jouant avec le « AR note » qui diagnostique notre possession. Et pour finir, la troisième nous permet de se battre contre notre spectre maléfique comme lors des phases de combats dans le mode histoire.
Ensuite, le dernier mode intitulé « Horror note » regroupe quatre minis jeux utilisant le « AR note » dont on doit accomplir certaines missions en un temps donné. Il consistera à retrouver dans la pièce où l’on joue une poupée ou encore chercher un adolescent dans les pages du « cahier ». Plus on avance dans les missions plus le niveau augmente mais ils ne sont pas pour autant nombreux avec seulement 5 niveaux de difficultés en tout.
On s’y plait vraiment à jouer à ces deux modes!! C’est parfaitement en accord avec l’orientation prise dans le mode histoire.
L’histoire aurait duré 2 heures en plus ça aurait été vraiment le must mais avec la jouabilité choisie on ne pouvait pas espérer mieux de toute façon car il faut l’avouer : être débout, bouger dans tous les sens pendant des heures, ce n’est pas ce qu’il y a de plus confortable.
Quant à l’utilisation de la 3D, à part un effet de profondeur on la désactivera assez vite car gênante lors de certaines phases de jeu où l’on bouge beaucoup.
Ce jeu n’a aucunement la prétention d’être un gros titre mais ce serait vraiment dommage de ne pas y toucher car on en ressort avec une bonne expérience.
En plus le jeu est vendu au Japon en dessous de la moyenne des jeux 3DS : 3800 yens contre 4800/5200 yens, soit 40€ au lieu de 50€ ».
Petit bonus de ce test import, des images pour illustrer la fonction « gost caméra »