Pour Nintendo, 2011 aura été placée sous le signe de la Triforce à l’occasion des 25 ans de la série Zelda. Cependant, la petite boule rose qu’est Kirby aura aussi frappé un grand coup ! Avec 2 épisodes Wii différents, mais toujours de qualités, Kirby : Mass Attack sur DS et un titre sur GBA offert aux ambassadeurs, Kirby aura aussi eu droit à son aventure en 3D sur 3DS ! Mais il devra pour l’instant se contenter d’un petit remake de Kirby’s Adventure (NES) dans la gamme 3D Classics (en téléchargement sur l’eShop), qui n’est pas sans qualités et que nous allons voir plus en détails ici.
Ce jeu sorti sur NES à l’origine en 1993 est un des derniers gros titres de Nintendo et de leur studio HAL Laboratory (dans lequel oeuvrait Satoru Iwata, cité dans les crédits) à destination de la machine. De plus, ce n’est pas le premier Kirby : le gobeur fou avait déjà fait ses débuts sur Game Boy. C’était donc le premier épisode sur consoles de salon. Le pitch ? Les habitants de Dreamland ne peuvent plus rêver car le roi Dadidou s’est attaqué à l’étoile Rod et en a donné un fragment à chacun de ses amis que Kirby se doit alors de retrouver !
Ces jeux de plateformes qui pourraient paraître à première vue classiques se démarquent par la capacité qu’a Kirby d’avaler ses ennemis, ici un saut sur un ennemi vous enlèvera de la vie. Par contre en avaler un vous sera bénéfique : vous pourrez soit le cracher pour l’envoyer s’écraser sur un autre ennemi, soit l’avaler définitivement. Si vous faites ce dernier choix et que l’adversaire possède une technique spéciale comme un super saut, l’envoi de rayons laser, une épée ou même un parapluie, vous serez alors capable de l’utiliser ! Si vous vous faites toucher vous la perdrez et il faudra l’avaler de nouveau. Kirby gobe tout, même de l’eau ou de l’air. C’est d’ailleurs tout cela qui fait de Kirby un personnage unique dans les Smash Bros., les transformations sont multiples et originales, néanmoins on ne peut en utiliser qu’une seule à la fois.
Dans ce jeu, Kirby peut aussi planer et c’est ce qui facilitera le plus l’aventure car, il faut l’avouer, le jeu est simple d’autant plus pour un jeu de l’époque. Là où les jeux NES avaient souvent un gameplay assez lourd et étaient assez « rigides », Kirby’s Adventure offre une multitude de possibilités au joueur et les ennemis paraissent alors bien ridicules. Sauf les boss qui, si vous n’avez aucune transformation, pourront montrer un peu de résistance mais sans plus. Le système de vies n’est pas non plus très pénalisant : le joueur commence avec 4 vies mais une sauvegarde automatique se fait après chaque niveau. Un game over ne vous ramènera pas à la dernière porte passée contrairement à la perte d’une vie, mais à l’écran de sélection des niveaux : un agréable petit espace dans lequel Kirby peut se balader et où chaque porte mène vers un niveau. Des objets comme les tomates viendront aussi faire remonter la barre de vie de Kirby et parfois même des salles musées s’ouvriront sur l’écran de sélection des niveaux, permettant de choisir un pouvoir et d’aller commencer directement un niveau avec. Malgré cette facilitée et une durée de vie courte on s’amuse tout du long car, contrairement à beaucoup de jeux retro, la difficulté ne nous rebute pas et on parcourt le jeu avec plaisir.
Pour ne pas nous ennuyer les développeurs ont même pensé à ajouter des mini-jeux qui apparaîtront à l’écran de sélection des niveaux. Ils se débloqueront via des interrupteurs qu’il faudra trouver à l’intérieur des niveaux ou tout simplement en avançant dans le jeu. Parmi eux on notera par exemple une épreuve de western ou encore des combats en arène. Il y a également une épreuve récurrente à la fin de chaque niveau : quand Kirby passe la dernière porte du niveau (symbolisée par des étoiles), il sera jeté sur un tremplin. Il faudra alors appuyer au bon moment sur le bouton de saut pour aller le plus haut possible afin d’augmenter notre score ou même gagner une vie.
Par contre il sera préférable d’y jouer à la croix directionnelle. On sent dans le gameplay la contrainte des 2 boutons de la NES : pour planer on appuie vers le haut sur la croix directionnelle. On s’envolera alors souvent par erreur en jouant au slide pad. Une fois transformé, le bouton pour avaler devient le bouton pour attaquer et on pourra vite s’emmêler car il faudra lâcher la transformation en cours pour pouvoir gober de nouveaux ennemis.
Au delà du gameplay, le jeu est surtout très joli. La NES offre ce qu’elle a de meilleur et la 3D de la 3DS sublime ces environnements très colorés en les mettant au premier plan. La seule chose qui fait vraiment la différence avec un jeu Super Nintendo, ce sont les sprite des personnages assez petits, le reste étant techniquement au top surtout pour certains boss. On regrettera la présence de bandes roses (et non noires) sur les côtés car le jeu n’a pas été adapté au format 16:9 comme Kid Icarus tout récemment, contrairement à ExciteBike en milieu d’année dernière…
Enfin, les musiques guillerettes vont bien avec chaque niveaux mais varient peu. On préfèrera faire des sessions courtes plutôt que longues. En effet, en plus des musiques, même si les développeurs nous ont concocté des passages parfois bien différents (un avec du vent qui souffle tout le long, un dans les airs, etc…), on ressentira quand même une certaine redondance au bout de quelques tableaux enchaînés à la suite.