Est-ce que pour faire un bon jeu il faut forcément des graphismes ultra réalistes, une bande-son symphonique et des quêtes secondaires à outrance ? Et pourquoi ne pas revenir à des choses simples ? Des graphismes en noir et blanc, un objectif unique qui serait de finir chaque niveau et ne pas s’embêter avec tous ces à-côtés qui gonflent artificiellement la durée de vie des jeux ? Hirilun a fait ce pari, à voir si c’est réussi…
Hirilun est disponible sur l’eShop au prix de dix euros.
Yamakasi par-ci
S’il fallait décrire Hirilun en quelques mots, ce serait : FPS, speedrun, noir et blanc. Dans ce jeu, il va falloir atteindre la fin du niveau le plus vite possible en récoltant au passage des pièces dorées disséminées un peu partout.
La première particularité de Hirilun, qui saute aux yeux quand on le lance, c’est que ce jeu est en noir et blanc. On pourrait se croire dans Sin City, le film de Robert Rodriguez adapté de la bande-dessinée du même nom de Frank Miller. En réalité, on trouve deux autres couleurs dans les niveaux en noir et blanc, d’une part des anneaux dorés et d’autre part les checkpoints et les points d’arrivée qui sont de couleur rouge.
La seconde particularité de Hirilun, c’est son gameplay : un jeu de course à pied en vue subjective avec un personnage qui court, qui saute, qui plane dans des décors en trois dimensions mais en deux couleurs. C’est assez particulier, et à certains moments, il est difficile de se repérer, mais le level design est suffisamment malin et bien pensé pour ne jamais être perdu.
D’ailleurs, ce dernier consiste tout simplement à disposer les pièces jaunes de façon à définir le chemin à suivre pour le joueur de façon très naturelle. L’œil est attiré par les points jaunes et les anneaux formant le chemin à suivre. Même chose pour les checkpoints et les points d’arrivée qui sont visibles de très loin du fait de leur couleur rouge qui détonne.
Yamakasi par-là
En ce qui concerne les déplacements, les sticks gauche et droit servent à déplacer notre personnage et les boutons A et B servent à sauter et à s’accroupir. Viennent ensuite trois actions particulières qui se déclenchent avec les gâchettes et qui permettent de sprinter, de sauter plus haut dans une direction donnée et enfin de flotter dans les airs. Ces trois actions sont représentées en bas à droite de l’écran par des jauges colorées qui se rechargent après avoir été utilisées.
Dans Hirilun, notre seul ennemi est le temps. Les chronos pour accéder aux niveaux suivants ne sont pas faciles à battre, et il faut plusieurs runs à chaque fois pour mémoriser les trajets et réussir à atteindre l’objectif le plus bas. Le fait de récupérer les pièces dorées n’est pas anecdotique car chaque pièce arrête le temps pendant une seconde. A l’arrivée, plus on a récolté de pièces, plus notre chrono sera bon !
Graphiquement, Hirilun est très particulier, mais le noir et blanc lui donne un charme certain, même si cela devient assez répétitif au long des différents niveaux. La musique qui accompagne le jeu est de la techno tance assez cool, et suffisamment neutre pour ne pas énerver le joueur quand il doit recommencer un niveau un certain nombre de fois.
Conclusion
Hirilun est un jeu étonnant, très particulier dans sa forme, mais qui manque un peu de fond. Il n’y a pas d’histoire et à part les joueurs fans de speedrun, il n’attirera pas forcément foule notamment parce qu’il est difficile et assez répétitif. Une petite histoire et un peu plus de variété n’auraient pas été de trop pour en faire un très bon jeu. Dommage.
LES PLUS
- Des graphismes particuliers
- Une bande-son agréable
- Un level design bien pensé
LES MOINS
- Une difficulté très relevée
- Une certaine monotonie
- Un manque d’histoire