Genre de plus en plus populaire depuis l’avènement des smartphone et des jeux flash, le running game sait aussi s’adapter sur de vraies consoles portables. I Must Run ! est l’une de ces petites perles qui une fois lancé vous rend accroc… terriblement accroc !
Vous pensiez faire une petite promenade de santé après vous être évadé de prison ? Vous vous êtes trompé ! Notre héros, Un marines ,Mr tout le monde, qui a quand même pas mal d’endurance, va vite comprendre que pour survivre libre, il va falloir cravacher. Et n’oubliez pas, vous n’avez que 24 heures ! Ce stress se ressent dans le gameplay : si vous voulez dépasser les 30 secondes de jeu, il vous faudra de la concentration, de la patience et pas mal de réflexes pour sauter au-dessus des bâtiments de la prison et courir dans les sous-sols de la station. Le jeu promet donc une difficulté que les initiés du scoring hardcore sauront apprécier, laissant rapidement de côté les joueurs du dimanche qui se trouveront vite écœurés par celle-ci. Vous voilà prévenus !
Ainsi, le gameplay simple et efficace renforce le sentiment d’addiction. Dans des parcours générés aléatoirement à chaque tentative, nous n’avons que trois interactions possibles : le saut, la glissade et un coup de poing pour libérer le chemin des éventuels obstacles (caisses, tonneaux, barils explosifs, etc…). Cela parait des plus simples au premier abord, mais le level desing d’I Must Run est vicieux et les partis s’enchainent sans relâche pour vous pousser dans vos derniers retranchements. « Combien de mètres vais-je bien pouvoir faire avant de faillir ? » sera une question récurrente lors de vos sessions de jeu. Pour couronner le tout, le jeu récompense les prises de risque : vous pouvez sans problème jouer la carte de la sécurité en ne faisant que les sauts en appuyant plus longuement sur X. De cette façon, on est assuré de ne pas tomber. Mais le jeu ne donnera aucun point ! Il va alors falloir un peu de culot pour raccourcir vos sauts et essayer de grappiller quelques précieux points. C’est à ce moment-là que le jeu prend toute sa dimension scoring. A partir de là, il est bien dur d’arrêter, l’addiction se faisant très fortement sentir…
L’histoire principale nous propose un scénario sur six niveaux (la prison, les sous-sols, les égouts, le site de construction, la banlieue et les toits), qui une fois finis seront re-jouables dans un mode course sans fin avec pour objectif d’aller toujours plus loin. Techniquement, la réalisation est très bonne. Les bruitages et la musique, bien que discrets, retranscrivent à la perfection le sentiment de stress à la 24H chrono. Visuellement, le jeu surprend avec des effets météos assez jolis pour un jeu DsiWare. Mention spéciale pour l’animation de notre coureur : on se croirait dans Mirror’s Edge !