Après huit longues années, Atari et nSpace nous offre un tout nouvel opus de sa licence de gestion de parc d’attractions, j’ai nommé Rollercoaster Tycoon, qui cette fois-ci est une exclusivité Nintendo 3DS et a donc été renommée Rollercoaster Tycoon 3D pour l’occasion. Alors ces huit années d’absence ont-elles été bénéfiques pour la série ?
Il faut dire que pendant un moment nous avons cru à un pétard mouillé concernant le titre, puisqu’il n’a cessé d’être reporté, n’a pas donné signe de vie pendant de très longs mois pour au final sortir sans aucune communication sur le titre, ce qui explique qu’un bon nombre de joueurs et fans de la série ne sont pas au courant de son existence.
Une fois la cartouche du jeu insérée dans la console et le jeu lancé, on se retrouve face à un menu nous proposant quatre options : le Mode Histoire, le Créateur de Grands Huit, le Mode Classique et les Options du jeu.
Commençons par le Mode Histoire, qui est le mode principal du titre. Eh bien, il n’est pas des plus recherchés. Vous y campez un jeune garçon qui a pour rêve de devenir un grand créateur de montagnes russes. Une fois le décor planté, nous commençons par cinq longs et interminables tutoriels nous expliquant les bases du jeu. Arrivé au terme du cinquième didacticiel on peut enfin commencer à jouer. Eh bien, ce n’est pas très folichon au final. La liberté de construire son propre parc d’attractions, de le gérer comme bon nous semble, et tous les éléments qui ont fait le charme de la série sont tout simplement absents de cet opus 3D. Au lieu de cela, on se retrouve avec 16 parcs dont les gérants ont fait appel à vos services pour redresser la situation du parc. Pour se faire, vous aurez généralement quatre objectifs pour terminer le défi. La où le bas blesse, c’est qu’il s’agit toujours des mêmes objectifs, à savoir construire une montagne russe d’un certain type, avoir un certain taux d’enthousiasme sur la montagne russe créée, rembourser un emprunt, avoir un certain nombre de visiteurs. D’ailleurs, en parlant de montagnes russes, il n’y a aucun modèle de créé, ce sera donc à vous de le faire. Un autre point honteux provient du système de sauvegarde, puisqu’il s’agit d’une sauvegarde automatique qui n’interviendra qu’une fois que vous aurez rempli les objectifs d’un parc, il n’y a pas donc pas de possibilité de sauvegarder sa partie autrement.
Continuons avec le Mode Histoire, le nombre de manèges s’avère être limité et qu’il se verra augmenter un peu plus tard suivant l’avancée dans « l’histoire ». Ce n’est pas tout, l’absence de liberté se fera très vite ressentir, puisque vous êtes limité en tout : en nombre d’attractions, en longueur de chemin, en nombre d’éléments de décor, bref en tout… Le point positif c’est qu’il y a toujours l’option de la caméra qui vous permet de voir vos attractions de l’intérieur. Bien entendu, il y a quand même du négatif sinon ce ne serait pas drôle. Il n’est pas possible de modifier l’angle de vue de la caméra comme c’était le cas dans Rollercoaster Tycoon 3, du coup pour toutes les attractions, exceptées les montagnes russes, on se retrouve avec une vue des bords de l’attraction ou avec les têtes immondes des visiteurs.
Pour les autres modes de jeu, le Créateur de Grands Huit, comme son nom l’indique, permettra de créer vos propres montagnes russes. Le Mode Classique vous permettra lui de créer et gérer votre parc d’attractions. Pour se faire, vous aurez trois possibilités : partir avec 10.000$, 100.000$ ou avec des fonds illimités.
Les graphismes ne sont même pas dignes d’un jeu de DS, c’est pour dire. La 3D est très mauvaise, fait mal aux yeux et donne l’impression que l’image est ondulée sur l’écran du haut.
Pour le gameplay, il y avait moyen de faire quelque chose de génial, mais non. Le jeu se joue avec le stylet et le pad circulaire, qui permet de se déplacer dans le parc, sauf que ce dernier est trop sensible est cela devient chiant pour la construction des chemins si vous l’utilisez. Remarque, c’est le même combat pour le stylet, puisqu’il faut parfois s’y prendre à plusieurs reprises pour réussir à tracer son chemin. Pour ce qui est du zoom, les flèches du haut et du bas permettront de zoomer ou de dézoomer sur la map.
Et la bande son ? Eh bien la bande son…est très mauvaise. D’ailleurs il est vivement conseillé de couper le son pour ne pas s’abrutir.