Si la Wii U manque un peu de jeux, on ne peut pas dire que les choses ne bougent pas du côté des indépendants et de l’eShop. Beaucoup de titres de studios indépendants sont financés sur Kickstarter à destination de la Wii U mais aujourd’hui on va parler d’un autre jeu indépendant, déjà sorti sur PC, PS3 et PS Vita depuis un an. Knytt Underground est un metroidvania qu’il va falloir explorer de fond en comble pour en venir totalement à bout.
Le jeu commence et vous incarnez Mi, une fille qui n’arrive apparemment pas à parler, elle veut se rendre chez les fées pour on ne sait quelle raison. Au chapitre suivant ce sera Bob que vous incarnerez, un personnage encore plus mystérieux. Je ne vais pas trop dévoiler de choses là-dessus mais sachez que lors de votre avancée dans le jeu il faudra utiliser les capacités des deux personnages pour la plus grosse partie du jeu : le troisième chapitre. Mi peut s’accrocher aux parois tandis que Bob peut rebondir, car c’est une balle ! Il sera très important d’alterner entre les deux pour explorer tous les recoins car c’est bien le principal but du jeu.
Dès le départ, on nous indique tout juste où aller, d’ailleurs le GamePad affiche notre inventaire et la carte si on appuie sur X. Il est possible de faire basculer l’écran du jeu sur le GamePad et d’ouvrir ces menus sans utiliser un deuxième écran. Dans les deux premiers chapitres, on vous dira en général où vous rendre mais dans le dernier, qui représente la plus grande partie du jeu, ce sera à vous de découvrir les quêtes à faire pour avancer dans la grande mission qui vous sera donnée. Il va falloir aimer vous perdre un peu pour dévoiler petit à petit l’immense carte de cet environnement assez étrange.
Globalement, l’atmosphère du jeu est assez lourde et sombre. C’est assez réussi car la musique se fait assez rare et les bruitages ont un grand rôle dans la mise en place de cette ambiance. Les musiques sont tout de même présentes, on entend notamment du piano et restent assez calmes en général. Et visuellement c’est toujours très sombre, mais on a droit à de très jolis dessins en arrière-plan et la palette de couleurs est très bien choisie, on a quelque chose de visuellement agréable à regarder (mais sombre encore une fois).
Mais il y a un ton qui s’oppose totalement à cette ambiance. Dans les dialogues les personnages du jeu jurent, sont ironiques et l’humour est souvent présent. C’est comme si le jeu ne se prenait pas totalement au sérieux et ce ton contraste totalement avec l’atmosphère que dégage les environnements. Knytt Underground propose donc un mélange original qui donne un jeu au ton assez unique.
En général, les quêtes qui vous sont données par des habitants, tous plus mystérieux les uns que les autres, vous font avancer dans votre quête principale, parfois même sans le savoir. Le but sera principalement de récupérer des objets à échanger contre d’autres qui seront peut-être demandés plus tard. Et de toute façon ça ne peut que vous faire avancer vu que vous continuez à explorer la carte. D’ailleurs, l’objectif pour des quêtes que vous donnent les habitants est quasiment toujours indiqué sur la carte qu’il faudra donc souvent sortir.
Mais si la plus grande qualité de ce Knytt Underground c’est l’exploration au maximum, c’est aussi son talon d’Achille. La carte est tellement grande que l’on s’y perd trop souvent dans des salles inutiles jusqu’à enfin trouver là où on voulait aller. Les salles de sauvegarde peuvent être difficiles à trouver si vous passez à côté, tant que vous ne les avez pas trouvées, elles ne s’affichent pas sur la carte. Il n’y a d’ailleurs pas de sauvegarde automatique. Au final, même si on aime l’exploration, la découverte complète de la carte demandera plusieurs heures de jeux, que l’on passera parfois uniquement à se balader, c’est assez spécial et certains se lasseront au bout d’un moment. Mais si on n’en abuse pas, on prend souvent plaisir à explorer cet univers qui regorge de secrets assez intéressants à découvrir. La durée de vie peut donc dépasser le nombre d’euros demandés pour l’achat du jeu, si vous voulez tout voir.
D’ailleurs, le jeu en Off-TV sur l’écran du GamePad permet de mieux apprécier le jeu au fin fond de son lit, peut-être en y jouant plus passivement jusqu’à ce qu’un élément attire notre attention. On peut aussi rajouter que le GamePad Pro est compatible pour ceux qui voudraient jouer avec une manette plus traditionnelle sur leur TV. Par contre il n’y a pas de mode multijoueur.