Jumanji, voilà un nom qui doit faire résonner une armée de tambour dans l’esprit de certains… Inspiré par les derniers films de la saga, ce nouveau jeu parviendra-t-il à vous happer, comme le fut en son temps Alan Parrish ? Les dés sont jetés…Enfin, la partie est lancée !
Aventurier méfiez-vous, ne commencez que si vous avez l’intention de finir…
À l’origine, un jeu de plateau qui a transporté feu Robin Williams dans une jungle fantastique dans un film qui aura su marquer son époque (1995). Il aura fallu attendre 22 ans (2017) pour qu’une suite voie le jour… Et un upgrade ! S’adaptant aux nouvelles façons de jouer, le jeu de plateau est alors devenu jeu vidéo et s’est offert en tête d’affiche rien de moins que The Rock dans le rôle-titre.
Désormais, les joueurs sont transportés dans le jeu et fusionnent avec des avatars ayant des capacités qui leur sont propres. Ainsi, vous retrouverez le très musclé Dr Smolder Bravestone (The Rock), Ruby Roundhouse, la tueuse d’hommes (Ruby Ultrakick, interprétée par Karen Gillan), Mouse Finbar le zoologiste et son gros sac à dos et enfin le Professeur Shelly Oberon, cartographe et paléontologue armé d’un pinceau… ! Emprisonné dans le Jumanji, vous devrez retrouver le Joyaux (de Jumanji justement) pour espérer sortir du jeu !
Jumanji, un jeu pour tous ceux qui espèrent laisser derrière eux leur univers.
Autant être honnête, les dernières adaptations de Jumanji étaient loin d’être des réussites, un comble pour un film qui se veut l’adaptation d’un jeu vidéo (pour les itérations les plus récentes, vous l’aurez compris). Cependant, à la différence de son prédécesseur, ce nouveau Jumanji est un jeu d’action plateforme en 3D isométrique façon « Crash Bandicoot » … Que vient faire le marsupial fou de Naughty Dog dans cette aventure nous direz vous ? Et bien il faut avouer qu’il y a quelques similitudes… On vous explique !
Déjà, l’univers, la jungle dans laquelle on évolue (logique nous direz vous), mais vient ensuite les phases de plateforme (on en reparle un peu plus loin) avec notamment la quête des 7 lettres qui forment le mot JUMANJI, cachées tout au long du niveau. (On doit aussi retrouver les 4 lettres de Kong, c’est vrai et l’aventure se passe aussi dans la jungle). Mais ici, c’est la vue en 3D isométrique la plupart du temps, mais parfois vue de derrière ou de dos qui font un peu penser à Crash. Nos personnages évoluent donc via un hub qui représente l’île de Jumanji. Découpé en 8 zones, elles-mêmes scindées en 3 niveaux et 1 affrontement avec un boss. Avant chaque niveau, on choisit librement son personnage entre les 4 proposés et c’est parti ! Chacun a des capacités qui lui sont propres, ainsi Bravestone est plus costaud, alors que le prof Oberon est plus faible, mais sera capable de dénicher des zones secrètes… Au fil de votre progression, votre équipe gagnera en niveau (et en compétences) et pourra également acheter des objets les rendant un peu plus puissants.
Ainsi Finbar pourra s’offrir un sac plus lourd pour faire plus de dégâts et Bravestone des gantelets qui le rendront plus puissant. Rien de fou fou, mais ça a le mérite d’être là, sachant qu’en flânant sans trop chercher dans les niveaux, on parvient rapidement à s’acheter des nouvelles pièces d’équipements. Sachez toutefois que les affrontements contre les adversaires, en plus d’être redondantes, ne s’avéreront pas forcément passionnantes, les attaques de nos avatars étant assez restreintes…
Le Service des pièges de Jumanji a fait des heures sup’ !
Mais ce n’est pas dans les affrontements que Jumanji parvient à tirer (un peu) son épingle du jeu, mais dans ses phases de plateformes ! Certains niveaux ont un level design vraiment bien pensé, qui jouera parfois avec votre courage d’aller au-delà de certains angles de caméra pour trouver des trésors (ou parfois la mort). On traverse certains obstacles en retenant son souffle et on se dit que le service des pièges de Jumanji s’est effectivement bien lâché ! Imaginez un tronc roulant, mais sur lequel se trouve une planche avec des clous qu’il faudra éviter en sautant, tout en esquivant des lames tranchantes projetées depuis les murs… Et ce n’est qu’un petit aperçu de ce qui vous attend ! Par chance, la maniabilité est au rendez-vous et si on loupe un saut, c’est que généralement, on s’est vraiment planté (heureusement)…
L’autre atout du jeu, c’est son mode multijoueur (jusqu’à 4 en même temps), mais uniquement en local ! Un mode multi en ligne aurait fait son effet ! Seul petit bémol, l’action est concentrée sur le joueur 1, donc si celui-ci avance rapidement, les autres joueurs seront automatiquement ramenés vers lui… Cela peut entraîner un peu de frustration si le niveau des joueurs est trop disparate…
Graphiquement, le jeu n’est pas au niveau des grosses productions (au mieux, on a l’impression de jouer sur un début de PS2), néanmoins les différents niveaux et mondes parcourus sont variés et proposent parfois des effets de lumière relativement sympathiques. Quand tout explose dans tous les sens, ça rend encore assez bien (sans doute que la pression d’arriver à conclure le niveau joue aussi dans ses moments).
D’un point de vue sonore, ce n’est pas trop mal, les partitions jouées dans les niveaux sont dans un thème épique qui colle bien avec l’univers du jeu, notons également que l’ensemble du jeu (textes et voix) est en français ! Un bon point !
Au final, le jeu devrait vous occuper quelques heures (tout du moins, si vous êtes un complétionniste). Il s’avérera toutefois sympa à relancer le temps d’une soirée en multi, avec des amis ! (En tenant compte du fait des petits désagréments que pourrait causer un joueur 1 trop pressé).
Jumanji: Aventures Sauvages est disponible en physique comme sur l’eShop au prix de quarante euros.
Conclusion
Jumanji aurait pu être pire, mais s’avère finalement meilleur que l’on ne le pensait. Attention, sans être la référence ultime, il s’avère un compromis intéressant et accessible pour les parties en multijoueur, même si certaines phases de plateforme sont assez corsées ! La maniabilité est plutôt bonne et permet de profiter de ces passages. Par contre, d’un point de vue visuel, on est très loin de ce que la Nintendo Switch est capable de faire, par moment, on se croirait sur PSOne ou PS2 en début de vie… Au final, reste donc un jeu pas nécessairement indispensable, mais qui pourrait plaire à plusieurs le temps d’une soirée (pourquoi pas, avec une bonne promo).
LES PLUS
- Textes et voix en Français
- Le mode Multi à 4 sur une console
- Les phase de plateforme !
LES MOINS
- Graphiquement pas très beau
- L’absence de multi en ligne
- Les phases de combat
- Les temps de chargement
- Les ralentissements
The Rock a pris un petit coup, c’est plutôt Ze Caillou dans cette version.
Ça a l’air de rien, mais en vieillissant j’apprécie de plus en plus d’avoir du doublage français, je prends ça vraiment pour un luxe et venant d’un « petit jeu » comme celui-ci, ça fait plaisir.