De nombreux jeux ont donné leur nom à un genre : Mario Kart, GTA ou encore celui qui nous intéresse aujourd’hui, Castlevania. S’en sont suivis des clones de ces célèbres opus, profitant de la hype générée par le jeu original ! Mais est-ce que ces substituts valent vraiment le coup ?
Conan en kimono
Lords of Exile est un action-platformer dans lequel le joueur dirige Gabriel, un orphelin recueilli par un village en Extrême Orient. Ce dernier, détruit par des maraudeurs, pousse Gabriel à devenir un assassin en apprenant les techniques des samouraïs pour ne plus jamais laisser de tels événements se produire sans pouvoir agir. Nous voilà donc aux commandes d’un héros sanguinaire qui va devoir se battre pour libérer les terres d’Exilia des malédictions qui pèsent sur elles, et venger la mort de sa fiancée au passage.
Toute cette histoire n’est qu’un prétexte pour défourailler des ennemis à grands coups de lames. Le jeu ressemble énormément à Castlevania : on avance dans des niveaux en deux dimensions avec un scrolling horizontal et on se déplace de tableau en tableau. Les sauts, les déplacements ennemis, les pièges que l’on rencontre, les ennemis volants, rampants ou sautants, on ressent bien dans tous ces éléments la filiation avec Castlevania.
Il va falloir traverser huit niveaux avec des boss de fin dont il faudra découvrir et comprendre les patterns pour pouvoir venir à bout du jeu. Les niveaux portent des noms poétiques tels que les montagnes maudites, la colère de Nagoro ou encore la forteresse de Galagar. On est tout à fait dans le ton des jeux 8 bits de la fin des années 80, sous l’ère de la NES. Les graphismes sont à l’avenant, un pixel-art bien rétro, mais qui est bien fait, qui est clair, fluide et surtout bien lisible.
Un cousin Belmont au Pays du Soleil Levant
Un petit souci cependant mérite notre attention : c’est la mécanique des sauts qui n’est pas d’une précision absolue et qui, par moments, fait rater certains sauts ou empêche de franchir certains passages du premier coup. Dans tous les cas, l’échec n’est jamais punitif. On recommence au début du niveau ou à un point de contrôle et on peut continuer son chemin.
En fin de niveau, la défaite du boss permet à notre héros de débloquer de nouveaux pouvoirs, comme une ombre que l’on fait apparaître dans son sillage et qui nous permet d’utiliser une arme dévastatrice. Pour ça, il faut compléter sa jauge de furie qui s’ajoute à la barre de vie en haut de l’écran. On débloque aussi un double saut à un moment et d’autres particularités qui nous permettront de venir à bout des huit niveaux en quelques petites heures. Le die & retry est bien présent, mais le fait d’avoir des points de contrôle en milieu de parcours permet de ne pas être frustré en devant tout reprendre du début.
Outre ces différents pouvoirs spéciaux, Gabriel a une arme principale qui est un sabre de samouraï et en cassant des caisses, il peut ramasser des armes de jet comme des poignards ou des faux. De temps en temps, on trouve des endroits où l’on peut racheter de la vie ou remplir à nouveau sa jauge de furie, petits bonus bien utiles pour arriver à la fin du niveau. Il faut noter que le jeu ne sauvegarde notre progression que lorsqu’on bat un boss, donc il est impératif d’atteindre la fin du niveau pour pouvoir reprendre plus tard sans revenir au début du jeu. Enfin, il faut noter que sur le plan sonore, on est en plein trip rétro avec des sons 8 bits et des musiques agressives et entêtantes comme à l’époque.
Lords of Exile est disponible sur l’eShop au prix de vingt euros.
Conclusion
Lords of Exile rend la copie qu’on est en droit d’attendre de lui. Le jeu ne fait pas d’étincelles, mais il n’est pas passé à côté de son sujet. C’est une bonne copie de Castlevania pour qui aime le genre, qui n’apporte rien de plus mais qui reste tout à fait correct tant sur le plan graphique que sur le plan sonore. Un petit bémol cependant en ce qui concerne la maniabilité pour certains passages d’escalade ou de sauts. Sachant que le concept du jeu est éprouvé et comme ce jeu n’ambitionne pas à révolutionner le genre, on peut dire que Lords of Exile fait le taff, ni plus, ni moins.
LES PLUS
- Un bon trip rétro
- Un pixel-art réussi
- Une bande-son d’époque
LES MOINS
- Légers soucis lors de certains sauts
- Très (trop) classique