Teppo and The Secret Ancient City est sorti le 1er février 2024 pour 7,99€ sur l’eShop de la Nintendo Switch. Il a été développé et édité par 7 Raven Studios, le studio a existé depuis 2006 et il est localisé à New York aux USA. Le fondateur a créé des jeux sur le Commodore 64, mais ce n’est pas la 1ère fois qu’ils font des jeux pour Nintendo comme sur la Game Boy Advance avec Word Safari: The Friendship Totems en 2007.
Y a une histoire ? J’avais oublié
Teppo un aventurier, entend parler d’une mystérieuse forteresse de pierre suite à sa rencontre avec le mystérieux Tanaca Wanax, le dernier chef de la tribu des Ugha Lulala qui vous raconte l’histoire de sa tribu. La tribu de Tanaca utilisait des gemmes permettant de traverser des portails amenant à d’autres dimensions. Après avoir entendu cette histoire, Teppo part à la recherche de la forteresse de pierre dans la jungle Amazon.
L’histoire est beaucoup plus longue et beaucoup plus « compliquée » quand elle est racontée en jeu, mais bon vous oublierez immédiatement le scénario puisqu’il est inexistant jusqu’à la fin du jeu.
Teppo l’aventurier noyé dans un plateformer des plus basiques
Teppo se contrôle comme n’importe quel plateformer avec un double saut, un lancer/tir de son arme équipée et des actionnements de leviers. Il n’y a rien à vraiment noter sur son arsenal, il ressemble à n’importe platformer classique et il ne change pas au cours de l’aventure. Vous commencez avec 4 points de vie sous la forme de cœurs et plusieurs vies accompagnées d’un compteur de gemmes.
Vous pourrez obtenir 2 autres armes à part le boomerang : une bombe qui se lance en arc et un fusil avec balles limitées qui tire tout droit. Les armes servent uniquement à tuer les ennemis et non à résoudre des « énigmes » vu que ces dernières se résument à trouver la clé rouge, puis la clé bleue ou activer le levier Y.
Vous rencontrerez divers pièges, encore une fois rien de notable à relever, en plus de ça certains éléments mis aux premiers plans vous gêneront pour les voir et ça rend l’expérience frustrante par un level design ultra cheap.
Les ennemis n’ont rien de marquant avec des patterns allant de gauche à droite ou de haut en bas pour la plupart. Pour les tuer c’est soit on saute dessus (même s’ils ont des pics sur la tête) soit on tape dessus avec une de nos armes.
Le plus gros problème c’est que tuer un ennemi signifie qu’il réapparait dans 2-3 secondes et ça rend certains passages très frustrants quand vous repasserez plusieurs fois par le même endroit, ce qui arrive plus souvent qu’on ne le voudrait.
Des grands niveaux tout vides
Les niveaux sont grands, longs et assez répétitifs. Vous trouverez régulièrement des lieux qui se ressemblent un peu trop et ils seront remplis de gemmes qui sont obligatoires pour passer au niveau suivant (par exemple obtenir 430/500 gemmes).
D’autant plus que les objets importants (tels qu’une clé) sont éparpillés dans ces grands niveaux et la progression est lente, vu que Teppo n’ayant pas un arsenal de coup extravagant rien ne l’aide à se déplacer plus vite.
Les nombreux checkpoints aideront un peu, mais si vous mourez, vous retournez à un checkpoint rajoutant une lenteur supplémentaire qu’on se passerait bien à subir.
Il y aura quelques niveaux avec une phase en wagonnet où il faudra éviter le vide et des pics, mais ça manque de variété et de fun.
Le pixel art de qualité et des effets de lumière très bien exploités
Le pixel art est plutôt réussi dans son ensemble, entre un pixel au premier plan qui est suffisamment détaillé pour comprendre ce que l’on voit (sauf pour les pièges).
Il est accompagné d’un arrière-plan qui se répète selon la zone, mais il est relativement remarquable surtout que tout le jeu se paye le luxe avec des d’effets de lumières qui améliorent grandement la qualité des pixel arts. En revanche il a pu être noté des petits bugs tels qu’un lieu rempli d’eau invisible à l’œil nu alors que les cascades sont visibles et que la physique de l’eau est présente.
Les animations font le minimum, mais certains ennemis utilisent des « attaques spéciales » sans que leur animation ne change, et une attaque sortie de nulle part vous touchera probablement. Après certains auront une animation d’attaque, mais ça reste très simpliste.
Musique générique.mp3
Les musiques sont un bruit de fond dans l’ensemble, elles ne marquent pas et pourtant c’est ce qu’on entend le plus dans le jeu. Il n’y quasiment pas de sound design, les actions effectuées ne sont pas marquantes et un gros wagon qui fait un effet tremblant en tombant ne fait presque aucun bruit.
C’est long, mais pas pour les bonnes raisons
Les niveaux sont longs puisqu’ils sont immenses à parcourir, ça prend généralement 20 minutes en faisant le minimum pour des longs couloirs avec des pics, des plateformes, des trous et des monstres.
Comme dit précédemment il faut obtenir les gemmes, utiliser un portail pour passer au niveau suivant, le jeu semble si long alors qu’il n’a que 5 niveaux et un seul boss.
Vous devriez le finir en 2-3h pour le 100% et 1h30-2h pour le finir le plus vite possible, vous êtes presque obligé de faire tout ce que propose le jeu.
Il faut obtenir minimum 2335 gemmes pour le finir et 3195 gemmes pour le 100% (même plus, car il y a des gemmes bonus dans les niveaux 4 et 5 qui ne sont pas pris en compte, donc on arrive à des 541/500). Ça rend l’expérience monotone ; obliger le joueur à explorer les niveaux c’est bien, mais tout se ressemble et il n’y a que des gemmes à récupérer.
Conclusion
Teppo and The Secret Ancient City (Nintendo Switch) est un beau jeu visuellement, mais il ne réussit pas à faire un gameplay réellement intéressant accompagné d’un level design inutilement gigantesque et où vous vous perdrez tellement tout se ressemble. L’expérience bien que courte sera redondante à souhait, trop de gemmes à récupérer, vous ferez constamment la même chose avec aucune différence à part des ennemis qui obtiennent quelques nouveautés minimes et deux phases de wagonnet. Pour 7,99€, ça ne vaut pas la peine de les dépenser, il y a des jeux pour un prix équivalent avec une qualité supérieure à tous les niveaux sauf pour le pixel art (RUN: The world In-between ou la série des Dadish et bien d’autres).
LES PLUS
- Ils ont fait l’effort de mettre une histoire un poil plus complexe (mais)
- Les graphismes sont excellents
- Les effets de lumières sont super bien utilisés
- Les phases de wagonnet permettent de prendre une pause sur l’aventure principale
LES MOINS
- (Mais) L’histoire est oubliée dès que vous commencez à jouer
- Le moveset de plateformer le plus générique au monde
- 3 objets différents et aucun ne sert à autre chose qu’à tuer des ennemis
- Le level design couloir avec des clés et des leviers pour unique énigme
- Les musiques sont oubliables et oubliées
- Le sound design est pauvre et très mal exploité quand utilisé
- La durée de vie est rallongée artificiellement avec ses gemmes à collecter (490 minimum à collecter dans 1 niveau, au secours !)