Il y a un peu plus de 10 ans (en 2013), sortait l’un des jeux de plateforme / action les plus difficiles qu’il nous ait été donné de jouer, Volgarr le Viking. Un jeu dont la difficulté et l’univers n’avait rien à envier au Ghosts ‘n Goblins de Capcom… Mais alors que l’on pensait le Viking en paix, voilà qu’il revient pour un second opus qui s’annonce deux fois plus dur ? Il est temps de reprendre notre épée magique pour tenter de gagner notre place au Valhalla…
Le Valhalla ? Pas pour tout de suite !
Comme nous le disions plus haut, Volgarr le Viking (premier du nom) est sorti en 2013 et s’est rapidement fait la réputation d’un jeu hyper exigeant, difficile, mais malgré tout plutôt bon. Il est d’ailleurs devenu une référence pour certains « speedrunners » qui arrivent à boucler le jeu en moins de 20 minutes et sans perdre une seule vie (on vous invite à chercher les vidéos relatives, en précisant tout de même que nous sommes loin d’avoir le niveau de jeu !). On doit ce premier jeu au bien nommé Crazy Viking Studios, créé à l’origine par Kristofor Durrschmidt et Taron Millet. Fort de ce succès, le studio a ensuite travaillé avec l’éditeur Digital Eclipse sur des jeux comme SNK 40th Anniversary Collection, TMNT: The Cowabunga Collection ou encore Blizzard Arcade Collection…
Toutefois, une majorité de joueurs réclament une suite à Volgarr et finalement c’est grâce et avec Digital Eclips que Cray Viking Studios bossera sur la suite des aventures du Viking le plus terrifiant de la création vidéoludique !
Cette suite se déroule bien des années après le premier volet. Volgarr est désormais un fier roi viking craint et respecté de tous. Bien que sa crinière blonde ait désormais viré au gris, il n’en demeure pas moins un adversaire redoutable qui n’hésite pas à reprendre les armes quand lui et ses hommes (et femmes) sont attaqués ! Le temps est venu de ressortir le glaive pour affronter une armée de monstres délirants !
King Volgarr
Pour celles et ceux qui n’auraient pas essayé le premier volet, Volgarr le Viking est un jeu d’action / plateforme assez proche de Ghosts ‘n Goblins dans la difficulté. En effet, nous incarnons un viking (forcément) qui évolue dans des niveaux en 2D, tout en affrontant des monstres qui apparaissent tout au long de votre avancée pour empêcher d’aller plus loin.
Volgarr est donc capable de sauter, faire un double saut (pour rattraper son saut initial et atteindre une surface plus lointaine ou plus haute), permettant en même temps de faire une attaque circulaire en plein saut, il peut également utiliser la lance d’Odin qui lui permettra également de construire des plateformes de fortune pour prendre de la hauteur. Enfin, il est capable de faire des roulades pour passer dans des passages étroits ou pour esquiver les coups de certains monstres. Bien évidemment il est armé d’un glaive pour éliminer ses adversaires ! Il est également possible de dézoomer la caméra (via une pression sur L), afin d’avoir une meilleure vision d’ensemble sur ce qui nous attend.
C’est ainsi qu’avec ces différentes capacités, il sera à même de progresser tout au long des niveaux… Et c’est là que ça se corse ! En effet, la progression est loin d’être une sinécure. Les ennemis sont nombreux et certains peuvent vous éliminer en un seul coup ! Vous pourrez dans certains cas utiliser votre bouclier pour parer certaines attaques, mais il faudra immédiatement penser à la contre-attaque.
Le jeu est toujours aussi compliqué et nécessite une connaissance parfaite des niveaux pour espérer progresser sans trop de heurts car si vous mourrez, la sanction est irrévocable, vous recommencez directement au début du niveau (ou alors depuis un point de reprise). En effet, malgré la difficulté toujours présente, ce nouveau volet propose désormais quelques nouveautés destinées à faciliter la vie aux joueurs moins aguerris, comme des points de reprise ! Ces derniers s’avèrent plutôt bienvenus et évitent d’avoir à se refaire les niveaux en entier… Même s’ils sont plus longs que dans le volet précédent. Toutefois, les plus courageux pourront se la jouer à l’ancienne et détruire ces points de reprise pour gagner plus d’or ou de bonus (et devront alors recommencer depuis le début du niveau en cas d’échec). Vous pourrez toujours faire évoluer la tenue de Volgarr en obtenant des bottes, un bouclier renforcé, une épée de feu (redoutable), une ceinture et un casque, histoire de donner un peu plus de force de frappe à Volgarr. La bénédiction de Mjolnir est toujours de la partie et se déclenche toujours automatiquement si vous êtes en sa possession et qu’un ennemi vous touche.
Au rayon des nouveautés toujours, Volgarr dispose par défaut de trois vies, une fois celles-ci épuisées, il est néanmoins possible de continuer la partie et nous assistons alors à la résurrection de notre héros, tel un zombie sortant de terre ! Au fil de vos parties (et ne nous leurrons pas) et de vos échecs, Volgarr commencera par tout doucement virer au vert et deviendra finalement un zombie ! Cette nouvelle forme aura la particularité de vous rendre invulnérable aux attaques de vos adversaires, néanmoins elle ne vous protègera pas des chutes dans le vide ou dans la lave en fusion.
Le jeu devient alors tout de même plus accessible, mais permettra aux aspirant(e)s vikings de se familiariser avec les différents niveaux et de pouvoir atteindre la fin (même si c’est la mauvaise).
Volgarr à toi !
En effet, ce nouvel opus de Volgarr propose différentes fins (comme le précédent) et si vous voulez tout savoir, il y en a 6 possibles. Mais pour espérer débloquer la meilleure, il faudra terminer le jeu sans utiliser un seul « continue » et si vous ne l’avez pas encore compris, c’est impossible de le faire lors de votre premier run ! Volgarr est un jeu qui nécessite un apprentissage pour bien connaitre les niveaux, pour savoir où sauter, quand sauter, quel ennemi tuer et quel ennemi éviter, etc. et c’est là toute l’intelligence du titre.
En effet, il est possible de planter une lance dans le bouclier d’un ennemi, vous permettant ainsi de l’utiliser comme une plateforme pour atteindre une zone en hauteur dans laquelle vous trouverez des précieux items pour renforcer notre héros. Il n’est aussi pas rare de devoir enchainer un saut, avec la projection d’une lance et de retomber épée vers le bas pour se débarrasser des ennemis se dressant contre vous. De prime abord, Volgarr peut paraitre très anxiogène, mais il est vrai que le nouveau mode zombie, ainsi que la possibilité de rejouer les niveaux déjà terminés à loisir sont des bonnes alternatives pour bien appréhender les parties suivantes et espérer un jour terminer le jeu sans consommer un seul « continue » ! De fait, le titre s’avère beaucoup plus accessible et permet à chacun de pouvoir rêver toucher du doigt le Valhalla !
L’exigence du jeu est en tout cas servie par une maniabilité irréprochable (indispensable pour ce genre de jeu), le héros fait ce que vous lui demandez de faire (avec une certaine raideur voulue par les développeurs) et au fil de votre progression, vous finirez par maitriser votre personnage. Car oui, c’est bien de progression qu’il est question ici, même s’il s’agit d’apprentissage par l’échec, on se plait à terminer simplement le premier niveau en perdant le minimum de vie, ou encore parce qu’on a parfaitement réussi une parade après un saut légèrement compliqué (on vous a parlé de l’effet d’inertie sous l’eau ?). Malgré les échecs, on ressort toujours grandi et fort d’une nouvelle technique ou d’une idée pour traverser un passage difficile que l’on considérait jusqu’alors infranchissable.
Outre la maniabilité, le jeu s’en sort également très bien graphiquement. Bien qu’on reste sur des graphismes ère 16bits (voire même un peu plus), nous avons également constaté une belle amélioration au niveau des décors notamment à l’arrière-plan, beaucoup plus travaillés que dans le premier opus. Le bestiaire est également très varié (en plus d’être redoutable) et les représentations graphiques des différents ennemis sont vraiment réussis, certains ayant également des animations assez drôles (qu’il faudra également comprendre et apprendre pour contre-attaquer efficacement).
L’autre gros point fort du jeu c’est son ambiance sonore ! Un très gros travail a été fait de ce point de vue-là. L’ensemble des partitions est orchestré avec un chœur de chanteurs permettant une immersion totale dans l’aventure. On se croirait presque dans un film. Les pistes s’avèrent très entrainantes, épiques, et collent parfaitement avec l’esprit viking du titre.
Tout est vraiment fait pour que le joueur passe des bons moments au cours de ses parties, malgré les nombres incalculables de morts (sauf dans les strats finales). Les « speedrunners » ne sont pas oubliés et un compteur en bas de l’écran affiche le temps passé dans le jeu. Sans oublier les inévitables succès à débloquer (certains ne sont pas piqués des vers !)
Petit point d’attention quand même, une fois que vous êtes passé en mode zombie, votre partie est corrompue à jamais (comprendre vous n’aurez jamais une bonne fin), il faudra alors débuter une nouvelle partie ou effacer celle du zombie pour espérer découvrir une autre fin…
Volgarr the Viking II est disponible sur l’eShop au prix de 19,50 euros
Conclusion
Volgarr the Viking II est assurément un grand jeu ! Sa difficulté redoutable mettra à mal bien des joueurs, mais la satisfaction apportée lorsque l’on arrive à finir un simple niveau sans perdre une vie est grande. Qui plus est le mode mort-vivant permet à tous de parcourir le jeu jusqu’au bout (non sans difficulté quand même). Précis, Joli, une ambiance sonore parfaite mais aussi exigeant que difficile, ce deuxième opus n’est pas avare en défi. La persévérance est de mise et seul un véritable Viking pourra venir à bout de ce jeu sans utiliser un seul « continue » ! Si les challenges ne vous font pas peur, nous vous recommandons chaudement ce titre !
LES PLUS
- La difficulté (pour les personnes qui n’ont pas peur de progresser)
- La réflexion dont il faut faire preuve
- Le mode mort-vivant qui permet de finir le jeu
- La possibilité de rejouer les niveaux pour s’entrainer
- L’ambiance sonore !
LES MOINS
- La difficulté (pour ceux qui n’ont pas l’habitude de perdre)