La jeunesse d’aujourd’hui doit composer avec énormément de problèmes, particulièrement au Japon. Suivre la mode vestimentaire ou technologique, conserver ses amis, enquêter sur des cultes étranges, combattre des démons, survivre à l’apocalypse… Vous et vos amis Yuzu et Atsuro allez assurément devoir gérer bien plus que l’habituelle oisiveté estivale si vous voulez survivre à la semaine de Devil Survivor. Shibuya est placée en quarantaine par le gouvernement suite à de mystérieuses circonstances, et vous et vos amis y êtes enfermés avec une multitude d’autres civils tandis que rôdent les démons. La situation semble plutôt macabre, et la seule chose qui vous sauvera d’une mort certaine pourrait bien être un intrigant paquet donné par votre cousin.Ce paquet est constitué de trois COMP (en fait, des DS modifiées) qui deviendront votre protection la plus sûre au sein de cette nouvelle et dangereuse Shibuya. Ils vous permettent de combattre, dompter et capturer les démons que vous rencontrez, ainsi qu’en acheter ou les fusionner afin d’en créer de nouveaux. Ces équipements ne seront pas une découverte pour les habitués de la série Shin Megami Tensei mais ils apprécieront certainement la fonction de recherche de fusion qui permet de rechercher de nouvelles « recettes » afin de créer de nouveaux démons au lieu des habituelles recherches à tâtons auxquelles nous contraignaient les Shin Megami Tensei. Vous débloquerez les nouvelles fonctions du COMP à mesure que vous progresserez dans le jeu, ajoutant des éléments au gameplay qui se complète naturellement et à un rythme qui vous permet de vous habituer aux nouvelles fonctions au fur et à mesure. La prise en main des commandes n’est pas si aisée, le niveau de complexité atteint par la manipulation de démons, l’acquisition de nouvelles techniques et la fusion des monstres peut vous demander des heures avant de vous plonger complètement dans l’histoire si vous décidez de les maîtriser à fond.
Le système de combat de Devil Survivor est un mélange situé entre Final Fantasy Tactics, Pokémon et les systèmes de tours d’un RPG plus classique. Vous et votre groupe de trois amis maximum, supportés chacun par deux démons, affrontez l’ennemi sur une map-grille. Les batailles sont engagées dans un point de vue à la troisième personne, et vous serez victorieux à certaines conditions. Comme d’habitude sans Shin Megami Tensei , tous les ennemis ont leurs points forts et leurs points faibles (comme vous), et c’est en exploitant ces failles que vous sortirez victorieux. Le système de coups critiques évolue selon chacun des personnages, mais exploiter une faille peut offrir un tour supplémentaire à vous ou vos ennemis, tout dépend de qui frappe le premier. Vos compétences sont extrêmement customisables : chacune de celles que vous acquérez peut être assignée à n’importe lequel des membres de votre troupe, chacun d’eux pouvant en maîtriser un nombre limité. Le seul défaut ici est qu’une technique ne peut être acquise qu’une seule fois, ce qui veut dire que vous devrez jongler habilement avec la sélection de démons et de techniques si vous voulez que chaque membre de votre équipe soit utile durant les combats. Les démons peuvent également être échangés durant les batailles ou bien remplacés en cas de K.O.
Mais l’élément de loin le plus important de Devil Survivor est l’horloge qui marque l’écoulement de votre journée. Chaque événement survenant dans Devil Survivor prend une demi-heure à mener à bien (avec quelques exceptions) et nous savons tous qu’il n’y a que 24h dans une journée. De plus, de nombreuses actions ne sont disponibles que durant d’étroites fenêtres de temps, vous forçant à faire un choix entre, par exemple, le sauvetage d’une pop-star à problèmes et celui d’un de vos amis sur le point de se faire réduire en pièces. Ces choix orienteront le déroulement de l’histoire vers l’un des multiples endings du jeu, vous donnant envie de le recommencer afin d’explorer toutes les possibilités de scénario.
Esthétiquement, les fans et les néophytes de Shin Megami Tensei ne seront pas déçus par le design et la bande-son soignés. La large gamme de démons comporte certes quelques tête connues mais également quantité de nouvelles qui donnent un coup de jeune aux mix que vous pouvez en tirer. Il n’y a cette fois-ci pas de voix enregistrées mais une musique de qualité qui ajoute beaucoup à l’atmosphère des combats avec des guitares et de la batterie omniprésentes. Les menus, en mode bataille ou pas, sont intuitifs et ne devraient vous inciter à aucune confusion, ce qui est appréciable compte tenu de la complexité des manoeuvres autour des techniques et des fusions de démons.