Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Cette vérité scientifique peut aussi s’appliquer aux jeux vidéo. Tous les concepts ou presque ont déjà été inventés d’une manière ou d’une autre, alors il faut transformer et recycler les vieilles idées pour faire découvrir ou redécouvrir des jeux au public. Les développeurs de Sokomage se sont intéressés à un jeu datant de 1982, Sokoban, et ont remis son concept au goût du jour.
Dans la vie, il y a ceux qui ont un flingue chargé
Dans le jeu Sokoban original (qui se traduit par garde d’entrepôt), il fallait pousser des caisses jusqu’à des emplacements spécifiques. Dans Sokomage qui est un jeu de casse-tête comme son ancêtre, il faut récupérer une grande gemme dans chaque niveau. On la voit mais elle est inaccessible car des trous ronds au sol empêchent de l’atteindre. Il faut donc boucher ces trous à l’aide de palets ronds et bleus que l’on pousse. Attention, les palets ne peuvent qu’être poussés et pas tirés, ce qui veut dire qu’il faut éviter de se retrouver bloqué si on les a poussés dans un coin et qu’ils deviennent inamovibles et donc injouables.
Contrairement au Sokoban original dans lequel il y avait autant de caisses que d’emplacements pour les ranger, dans Sokomage, il y a plus de palets que de trous à combler, ce qui veut dire que certains palets vont nous servir à progresser dans le niveau en nous servant d’appui pour pousser d’autres palets.
Une autre particularité de Sokomage est que les niveaux se déroulent sur plusieurs écrans. Il faut pousser le palet d’un écran à l’autre et bien vérifier que le passage est libre. Après quelques niveaux assez faciles, la difficulté se corse rapidement, et le joueur découvre de nouvelles possibilités comme celle de détruire certains éléments du décor pour dégager un passage. Mais il faut être prudent et ne pas détruire un buisson qui pourrait avoir une utilité plus tard. Sinon, c’est retour à la case départ, donc au début du niveau…
Et ceux qui poussent, toi, tu pousses !
Sokomage se compose de trente niveaux répartis en trois grands groupes, les dix premiers se déroulent dans la verdure, les dix suivants dans un environnement désertique et les dix derniers dans un environnement enneigé. Les différents biomes n’influent pas sur le jeu, mais des nouveautés de gameplay sont intégrées au fur et à mesure.
À un moment des croix rouges vont apparaître tracées sur le sol. Ce sont des endroits où les palets seront arrêtés, permettant au joueur de choisir la direction suivante du palet. À d’autres endroits, ce sont des flèches bleues tracées sur le sol qui serviront à envoyer le palet dans la direction de la flèche, quelle que soit sa direction initiale. Ces deux nouveautés par rapport au jeu original apportent une petite touche innovante bienvenue.
Le temps passé sur chaque niveau est très variable, mais la résolution de chaque puzzle va prendre de quelques minutes à quelques dizaines de minutes avec de nombreux allers-retours et aussi de nombreux retours au début du niveau pour tout recommencer après un mouvement raté. Il faut noter qu’avec la touche Y, il est possible de faire marche arrière pas à pas si on a juste fait un faux mouvement.
Graphiquement, Sokomage est assez grossier. On n’attend pas de lui des miracles mais si son petit personnage en pixel est mignon, les décors et environnements eux, sont assez vides et tristes. Côté bande-son, c’est plus compliqué, la même musique tourne en boucle, une chiptune ultra répétitive et ultra énervante à la longue. Point positif si l’on peut dire : il y a trois musiques, autant que d’environnements dans le jeu. Point négatif : les trois musiques sont toutes terribles à subir.
Sokomage est disponible dans l’eShop au prix de cinq euros environ.
Conclusion
Sokomage est un petit jeu de réflexion, qui pourra convenir aux fans nostalgiques de Sokoban, ou à ceux qui ont envie d’un remue-méninges pour une petite poignée d’heures. Les autres passeront leur chemin devant un challenge certes relevé mais pas assez diversifié pour justifier l’achat du jeu. Quant à la bande-son, elle est tellement atroce qu’il vaudra mieux jouer en coupant le son.
LES PLUS
- Des casse-têtes qui portent bien leur nom
- Des petites nouveautés de gameplay
LES MOINS
- Seulement trente niveaux
- Une bande-son qui rend fou
- Très vite répétitif