Avec toutes les sorties qui s’annoncent, 2012 sera certainement l’année Resident Evil ! 5 jeux de la série sont prévus pour sortir cette année mais un seul sur consoles Nintendo, c’est celui que nous allons tester aujourd’hui. Après avoir boudé les consoles Nintendo avec Resident Evil 5, la série horrifique de Capcom est de retour avec un vrai nouvel épisode : Resident Evil : Revelations en exclusivité sur 3DS !
Ce Revelations est le deuxième opus de la série à paraître sur 3DS après The Mercenaries 3D sorti en juin dernier. Ce dernier s’éloignait assez du concept de base de la série en se tournant vers le scoring et l’action au maximum. Il avait partagé les fans tandis que ce Revelation va plutôt tenter de les réconcilier. En effet le jeu propose le gameplay des 2 derniers opus chiffrés (le 4 et le 5), plus typé action, avec une ambiance se voulant oppressante comme dans les premiers opus. Et sur ce dernier point on voit que l’équipe de développement a tenté de faire de son mieux en essayant de ramener une certaine ambiance, perdue avec Resident Evil 5.
L’histoire commence lorsque Jill et son partenaire Parker sont envoyés sur un navire abandonné : le Queen Zenobia, à la recherche de Chris et sa partenaire Jessica. Ils enquêtaient sur un virus propagé en mer par les terroristes biologiques du groupe Veltro. L’histoire se passe entre Resident Evil 4 et Resident Evil 5, et nous confronte à un nouveau virus. Dans ce navire on se trouvera confronté à des situations dignes d’un vrai survival horror comme par exemple survivre sans armes dans un environnement regorgeant d’ennemis, confiné et sombre. Les munitions se feront parfois rares, heureusement vous pourrez en gagner avec le scanner Genesis, une nouvelle « arme » qui affichera les éléments cachés à proximité. De plus analyser les ennemis avec le Genesis vous rapportera au bout d’un moment une herbe verte, mais pour vous en équiper il faudra lâcher votre arme. Cependant il ne faut pas croire que tout le jeu est comme ça. Le joueur aura droit aussi à pas mal de scène 100% action à l’intérieur ou en dehors du navire, de quoi essayer de concilier angoisse et testostérone en une cartouche. Le mix s’avère réussi !
Toutes les scènes du jeu sont en général réussites grâce à la réalisation du soft, le moteur maison de Capcom (ici en version mobile) fait des merveilles et les personnages sont quasiment aussi bien modélisés que dans les derniers jeux de la série sur consoles HD. Cela a néanmoins un prix, en effet lorsque l’on prend un ascenseur qui masque un temps de chargement, le framerate baisse énormément. On sent aussi parfois de petits ralentissements en plein jeu quand la cartouche charge des ennemis ou que l’on progresse dans de nouveaux environnements.
Ce n’est pas la faute à la 3D qui est assez efficace quoi que dispensable. Dans les options, contrairement à Super Street Fighter IV, Capcom ne nous offre pas la possibilité de la désactiver complètement. Cependant il y a 3 niveaux différents de 3D. Par défaut sur normal, on pourra passer à la 3D forte ou même très forte. La forte donne encore plus cette sensation de profondeur pour ceux qui supportent assez bien la 3D. Le niveau très fort quant à lui vous donnera vite le tournis à moins d’avoir des yeux de fer… C’est bien dommage car ce niveau de 3D nous offre une profondeur jamais vue, on plongerait dedans ! Malheureusement si la 3D ne fait pas baisser le framerate, elle fait apparaître un aliasing assez fort sur le jeu tandis qu’en la désactivant, le jeu sera magnifique et surtout, très net…
En parlant du menu option, celui-ci est assez complet avec beaucoup d’éléments du gameplay peronnalisables. Ceux qui pestent contre la vue à la première personne en mode visée pourront choisir de passer en vue à la troisième personne quand ils visent (comme dans Resident Evil 4 ou 5). Ils pourront même personnaliser la couleur du pointeur laser pour viser ! Mais dans les options on trouve surtout plusieurs types de jouabilités.
La première est comparable à celle de Resident Evil 4 et n’utilise aucun accessoire, il sera difficile de se déplacer en visant. Pour avancer en mode visée, il faudra maintenir le bouton L et déplacer le viseur avec l’écran tactile, tout en maintenant R pour viser et Y pour tirer… Jouable mais certaines situations dans le jeu pourront vite se compliquer uniquement à cause de ces petits défauts. Une autre jouabilité utilisant le gyroscope sera idéale pour ceux qui sont à l’aise avec la technologie. En mode visée, on cible en bougeant la console, le stick permet donc de se déplacer librement ! Néanmoins, on perdra l’effet 3D en bougeant si on ne reste pas en face de l’écran. Le plus intéressant reste la jouabilité au Circle Pad Pro. L’accessoire, qu’on vous a plusieurs fois présenté, nous permet de se déplacer avec un stick, de viser avec l’autre et de tirer avec des gâchettes tout en ayant un confort de jeu optimal grâce à la bonne prise en main de l’accessoire.
Par contre, en optant pour ce dernier choix, il faudra s’attendre à jouer avec quelque chose d’encombrant. En effet, l’accessoire est assez épais et donc assez peu transportable… De plus si vous voulez profiter au maximum du jeu, vous devrez y jouer avec un casque ou des écouteurs. Afin de bien retranscrire une ambiance angoissante, dans certains moments, la partie sonore est très travaillée. Y jouer via les hauts parleurs de la 3DS (malgré leur bonne qualité) serait un sacrilège. Contrairement à d’autres jeux, la différence est frappante. Les musiques ne sont peut être pas celles que l’on retiendra le plus dans l’histoire de la série, mais elles sont très travaillées et restent dans le haut du panier de ce qu’a pu nous offrir Resident Evil. Des mélodies aussi jolies qu’angoissantes, qui sont là pour faire monter la pression ou accompagner de la plus belle des façons les différentes scènes du jeu.
En revanche, si l’ambiance et la réalisation sont travaillées, on restera plus réservé sur le scénario. Le jeu est construit à la manière d’une série américaine et à ce niveau, il nous rappelle un certain Alan Wake (sur Xbox 360 et prochainement PC). L’histoire est donc divisée en 12 épisodes qui dure chacun un peu moins d’une heure. Ils se finissent sur des cliffhanger (fin à suspens), commencent par un résumé de l’épisode précédent et se mélangent souvent au niveau de la chronologie avec certains niveaux. Par exemple, certains se passeront plusieurs mois avant le niveau que l’on vient de finir et le suivant se jouera avec encore d’autres personnages. Pas de quoi se perdre pour autant et l’histoire reste compréhensible. Malheureusement elle n’a pas de vrais liens avec les autres jeux et reste assez dispensable dans la chronologie de la série. On passera quand même de bons moments avec de nombreux rebondissements et personnages jouables. Une aventure qui nous tiendra en haleine entre 8 et 11h selon les joueurs.
Mais après cela, ce n’est pas fini : le jeu propose de base les modes normal et facile mais une fois l’aventure finie on débloque le mode enfer et petit à petit le mode commando. Le premier mode est un mode de difficulté supplémentaire qui est une vraie torture. Il se réserve donc à l’élite même si l’on peut garder les équipements de notre ancienne partie. Les ennemis sont bien plus nombreux et coriaces tandis que les munitions se font encore plus rares. Le second mode contient plusieurs missions à finir seul, en coopération locale, en online avec un ami ou même un inconnu. Ces missions, en général orientées action, auront chacune un objectif qu’il faudra remplir comme atteindre une certaine salle ou tuer tous les ennemis d’un lieu, d’ailleurs dans ce mode on voit la barre de vie de ces derniers. Il reprend les environnements de l’aventure solo au travers d’une vingtaine de missions avec 2 modes de difficultés différents. A la fin, comme chaque chapitre du jeu, la mission est notée via un rang qui vous est attribué.
Dans l’aventure principale, plus vous finissez un chapitre avec un rang élevé, plus vous gagnerez de points qui permettront d’acheter des armes et des capacités pour le mode commando. Pour vous aider dans le mode solo, vous pourrez aussi tenter de décrocher des médailles en remplissant certaines conditions (appelées missions). Comparables aux succès et trophées des consoles HD, une fois l’objectif nécessaire à leur obtention accompli, vous obtiendrez un cadeau comme une arme bonus. C’est d’ailleurs par là qu’il faudra passer pour débloquer le mode Commando : en effet, les missions de ce dernier se débloquent une fois l’obtention des médailles en rapport avec la progression dans l’histoire. Enfin, vous pourrez recevoir de nouvelles missions via StreetPass afin de gagner toujours plus de médailles et de bonus. Tout cela nous offre donc un jeu assez complet, surtout pour un survival horror !