Plaisir coupable depuis le début du jeu vidéo, le jeu de simulation/gestion est un genre très plébiscité sur ordinateur de nos jours, mais on a toujours peur quand on le voit arriver sur une console, à cause de la maniabilité, mais aussi sur Nintendo Switch, pour raison de maniabilité aussi, mais aussi, car le portage fainéant aux graphismes immondes est beaucoup trop facile de nos jours pour faire du fric facile avec l’audience Switch.
Il était une fois…
Fabledom est un jeu de gestion de construction de villes (city Builder) développé par Grenaa Games. Le jeu est sorti en accès anticipé en 2023. Il se distingue par son esthétique féerique et son ambiance décontractée, combinant des éléments de stratégie et de gestion avec un cadre de conte de fées. Son arrivée sur Switch a tout de la bonne idée, surtout vu les retours très positifs sur PC, on va s’efforcer de voir si le portage se fait sans heurts.
Pour commencer, parlons de Grenaa Games qui est un tout nouveau studio basé en Suède. Ce jeu est leur premier titre officiel et est développé par seulement deux personnes. La société espère créer des jeux axés sur l’amusement et le charme, qui peuvent aider à apporter de la joie dans la vie des gens ! On salue de base le boulot des deux protagonistes, car il n’est jamais chose aisée de se faire un nom dans le milieu avec une si petite équipe.
Situé dans un royaume de trolls, de chevaliers et de princesses, Fabledom offre une approche chaleureuse et optimiste de la construction de villes. On nous propose de créer notre village de A à Z et de le remplir petit à petit de châteaux, de casernes, de fermes, de champs, de maisons, etc.
Chaque nouvelle partie démarre avec une carte générée aléatoirement. Plusieurs réglages sont possibles : déjà une partie standard avec une progression classique, ou Créatif qui permet de commencer son village avec tout déverrouillé, tout gratuit et sans temps d’attente de construction.
Ensuite, il faudra choisir le niveau de difficulté, qui agit sur la faim, la santé des soldats, le nombre de jours d’hiver (qui empêche de cultiver), le niveau de nobles ou encore des cadeaux disponibles sur la carte. Quatre niveaux de difficultés sont proposés (calme, normal, complexe et cruelle).
Après, il faudra choisir les caractéristiques de la carte : la présence ou non de colline et leur nombre, de même pour les forêts et les océans. Pour finir, il faudra vous donner un nom, un genre et un genre pour votre conquête. Vous pouvez être un prince qui cherche une princesse, un prince qui cherche un prince, une princesse qui cherche un prince ou une princesse qui cherche une princesse. A noter qu’un choix sans genre est aussi disponible.
…Une idée intéressante…
Côté gameplay, le jeu se rapproche énormément du gameplay de The Settlers (voir le test de The Settlers: New Allies sur Nintendo Switch ici) avec la gestion des habitants et des taches/boulots qu’on leur assigne. En effet, on ne dirigera pas nos bonhommes, mais on donnera des ordres de construction, récoltes ou autres. Si des habitants sont affectés aux constructions, ils y iront. Si on a un silo de stockages, mais personne pour le gérer, il ne sera pas utilisé.
À côté de ça, il faudra gérer le bonheur des habitants, qui permettra d’attirer d’autres villageois dès que vous leur faites une maison et de la place. Plus ils sont heureux, plus ils sont nombreux, plus ils paieront de taxes, et même évolueront en classe sociale.
Comme dans tous les bons contes de fées, quelque chose de maléfique se profile à l’horizon, vous devrez donc fortifier votre forteresse et combattre les colonies voisines pour dominer les royaumes ! Rassemblez une armée, choisissez votre champion et défendez votre royaume contre les méchants voisins et leurs sous-fifres.
Vous pouvez aussi partir à la conquête du monde en envoyant votre héros combattre en votre nom dans le cadre d’une puissante quête pour collecter du butin et des équipements épiques. Trouvez-vous un prince ou une princesse charmante et mariez-vous par amour ! Ou pour l’argent ! La diplomatie est le maître-mot de l’époque féodale, et les mécanismes de négociation de Fabledom vous permettent de vous unir pour un intérêt mutuel ou de vous affronter pour la domination.
La romance façonnera fortement votre façon de jouer et d’interagir avec vos voisins, et chaque cour apporte de nouveaux moyens d’établir votre village comme essentiel à la région.
On le soulignera au feutre rouge, il est rare d’avoir un mode histoire si immersif et complet dans ce type de jeu, et ça apporte beaucoup au plaisir de jeu, tout comme le côté chill relax. En effet, on n’a jamais vraiment le couteau sous la gorge et on prend généralement le temps qu’on souhaite pour avancer dans nos objectifs. C’est assez rare pour le souligner aussi, Fabledom est l’un des rares jeux du genre qui ne donne pas envie de mettre l’accélération rapide pour jouer plus vite. C’est qu’on soit s’y sentir bien. Comme dit plus haut, contrairement à d’autres city-Builder plus exigeants ou complexes, Fabledom met l’accent sur une expérience relaxante, avec moins de contraintes rigides sur les performances ou la gestion des ressources.
Tout ce côté relaxant est amplifié par la partie sonore avec une musique discrète mais reposante et des bruitages plutôt bien trouvé.
… même sur Nintendo Switch
Mais alors, question qui fâche, ça donne quoi sur Switch ? Le jeu n’a pas souffert du portage sur la console hybride, même si comparer au jeu sur PC, le jeu est forcément moins beau. Les modèles 3D sont au-dessus de ce qu’on voit habituellement pour un jeu de gestion sur Nintendo Switch. Si on ne savait pas que le jeu sortait sur PC, on trouverait le jeu très propre pour un jeu Switch. Nous n’avons pas eu de souci de fluidité lors de nos heures de jeux. En fin de test, je vous propose une petite vidéo des 30 premières minutes de jeu, que vous puissiez vous faire un avis sur ce point. Par contre, comme sur PC, le jeu est assez simple et l’IA est un peu aux fraises.
Côté maniabilité, comme souvent avec une manette à la place du combo souris/clavier, c’est moins accessible. Mais après quelques minutes, on comprend la mécanique mise en place pour utiliser facilement les menus et avancer dans de bonnes conditions. Attention cependant, quelques menus souffrent d’un souci de traduction (voir d’absence de traduction, traduction qui ne se charge pas ou nous affiche une variable d’appel), ce qui est étrange, car la traduction de la partie histoire est parfaite. Sûrement, un patch viendra vite corriger ça.
Fabledom est disponible sur l’eShop pour 24€99. Aucune version physique n’est prévue à ce jour.
Conclusion
Fabledom brille par son style visuel, son ambiance détendue et son originalité avec les systèmes de romance et de diplomatie. Cependant, il pourrait décevoir les fans de city-Builder plus complexes en raison de sa gestion simplifiée et de son contenu qui peut sembler faible mais qui devrait s’enrichir avec le temps. Il reste toutefois intéressant pour ceux qui recherchent une expérience de jeu légère et charmante dans un univers féerique.
LES PLUS
- Esthétique charmante
- Expérience de jeu relaxante
- Système de romance et de diplomatie
- Facile à prendre en main
- Humour et ambiance féerique
- N’a pas pris un coup de pelle pour être sorti sur Switch
LES MOINS
- Manque de profondeur dans la gestion
- Contenu peut-être un peu chiche
- Traduction étrange, hasardeuse ou buggée pour les menus
- IA limités
- Absence de personnalisation avancée
- Graphiquement acceptable mais pas fou