Edge of Sanity est arrivé sur notre belle Nintendo Switch en septembre 2024. Un peu plus d’un mois après sa sortie, c’est Halloween. Alors quoi de mieux durant cette période que de se faire un petit jeu indé d’horreur ? Si vous n’avez pas froid aux yeux, découvrons donc ensemble le dernier né du studio polonais Vixa Games.
Cthulhu en Alaska
Dans Edge of Sanity, nous incarnons Carter, un employé de la mystérieuse organisation PRISM, dans les années 60. Alors que nous étions partis ravitailler des scientifiques d’un laboratoire en Alaska, nous n’avons trouvé aucun être humain à notre arrivée. Pire, des créatures monstrueuses ont fait leur apparition. Nous avons donc été forcés de prendre la fuite. Pour survivre, nous avons établi un campement de fortune dans le froid glacial nord-américain. C’est depuis ce campement que nous pourrons planifier nos expéditions et partir à la recherche de la vérité, au risque d’être gagnés par la folie.
L’univers de Edge of Sanity s’inspire très fortement du mythe de Cthulhu. L’horreur et le frisson sont pleinement intégrés dans notre aventure. Il faut donc avoir le cœur bien accroché ! L’ambiance du jeu est très bien réalisée. On est complètement plongé dans un monde étrange où l’horreur peut surgir de n’importe où. Il n’est pas rare de sursauter manette en main pour notre plus grand plaisir.
Exploration et gestion de ressources
Dans Edge of Sanity, nous alternons entre phases d’exploration et phases de gestion.
La gestion se déroule dans notre campement rudimentaire. Nous devons attribuer des tâches à nos compagnons de fortune chaque jour qui passe. Ces tâches consistent à produire une ressource, améliorer le campement ou simplement se reposer. Eh oui ! Bosser, c’est fatigant ! Lorsqu’une personne est fatiguée ou malade, elle sera moins productive. Heureusement, il sera possible de la laisser se reposer ou de lui donner un petit remontant et un remède afin de récupérer des forces.
Certaines de ces ressources peuvent être fabriquées, à condition d’avoir les ingrédients nécessaires.
Mais pour être en forme et en bonne santé, il faudra aussi approvisionner notre camp en eau et rations alimentaires. Et, si un membre du groupe n’a pas de quoi manger ou boire, son moral diminue. Évidemment, si celui-ci arrive à zéro, nous pourrons dire adieu à notre ami. Il faudra donc prendre soin de nos alliés.
L’autre phase de jeu consiste à explorer les environs pour obtenir des ressources, des informations et également pour agrandir notre communauté en accueillant des survivants. Munis de notre fidèle lanterne, nous devons parcourir des forêts, des mines et des bâtiments du PRISM. Le problème, c’est que ça grouille de monstres plus ou moins terrifiants là-dedans ! En plus, il fait souvent sombre et si nous n’avons plus d’essence pour allumer notre lanterne, nous sommes condamnés à explorer dans la pénombre voire le noir total. Il sera donc parfois judicieux de rebrousser chemin lorsque la situation est trop périlleuse afin de ramener vos trouvailles au campement . Si vous venez à mourir, vous serez de retour au camp en ayant perdu une journée et toutes les ressources récoltées. Alors, il faut bien faire attention à préparer correctement nos virées en zones hostiles avec le matériel adéquat. La lanterne, de l’essence ou des feux de détresse et une arme seront en général indispensables. Si nous sommes très prévoyants, nous prendrons aussi de quoi nous soigner physiquement et mentalement. Mentalement ?! Oui, notre personnage, à force de voir des horreurs dans tous les coins, devient peu à peu fou. Si nous sommes repérés par un monstre, le stress augmente fortement jusqu’à créer des traumatismes allant de simples visions jusqu’à des malus très pénalisants.
Malgré notre stress en tant que personnage et en tant que joueur, nous devons parfois avancer sans faire de bruit en présence de monstres terrifiants. Pour cela, il est possible de se cacher de temps en temps, et d’attendre que l’infâme créature passe pour avancer. D’autres fois, il faut les éliminer, que ce soit en posant ou activant des pièges ou bien en utilisant une arme (caillou, couteau, hache, pistolet de détresse). Il faut savoir qu’éliminer une créature n’est pas aisée et que le corps à corps ne doit être utilisé qu’en dernier recours tant cela est dangereux. Nous ne sommes donc pas dans un jeu d’action où nous allons tuer à tout va.
Pour résumer le gameplay de Edge of Sanity, nous avons trouvé cela bien fait mais assez répétitif. La phase de gestion se déroule tout le temps de la même manière et nous regrettons qu’il n’y ait que trois environnements différents à explorer (mines, bâtiments du PRISM et forêts).
Mais ce qui est très réussi, c’est l’ambiance lors des explorations. Nous sommes constamment sur le qui-vive et notre niveau de stress est intense.
Le cœur qui palpite
L’ambiance pesante et stressante est très amplifiée grâce aux graphismes et à la bande-son.
Ce que nous voyons à l’écran est bien réussi. Les jeux de lumière sont extrêmement bien faits et coordonnés avec ce que nous entendons, un peu à la manière d’un film d’horreur. Lorsqu’une créature apparaît par surprise, la lumière se fait et la musique nous met en tension tout de suite.
Il faut donc, pour profiter du jeu au maximum, mettre le son à fond.
Même si nous ne sommes pas particulièrement adeptes de jeux d’horreur, nous devons reconnaître que nous avons apprécié être mis dans un état de stress important. Heureusement, nous pouvons faire des pauses afin de ne pas tomber, nous aussi, dans la folie.
Enfin, à l’heure où nous écrivons ces lignes, Edge of Sanity est au prix de 20€ sur le Nintendo eShop. Pour finir le jeu, il faut compter une dizaine d’heures.
Conclusion
Edge of Sanity marque le retour de Cthulhu sur Nintendo Switch. Si vous aimez le frisson et l’horreur, ce jeu saura vous mettre dans un état de stress jouissif. Mais attention, le gameplay répétitif et le manque de variété dans les environnements du jeu pourra peut-être avoir raison de votre volonté de finir le jeu.
LES PLUS
- Revoilà Cthulhu
- Une ambiance pesante et stressante
- Des jeux de lumière intéressants
- Une bande-son au service de l’ambiance du jeu
LES MOINS
- Répétitif
- Des environnements pas assez variés