De nombreux Metroidvanias pullulent dans l’univers du jeu vidéo avec, d’énormes réussites parfois. C’est donc un peu dans l’anonymat que sort Voidwrought, développé par l’équipe suédoise de Powersnake. Est-ce que ce jeu sera digne d’un meuble IKEA monté à la perfection ou manque-t-il des explications claires dans la notice ? Alors prenons notre tournevis et montons notre meuble Svetlug… euh non, prenons plutôt notre manette pour découvrir Voidwrought !
L’arrivée de l’étoile rouge
Dans Voidwrought, nous incarnons une créature étrange qui a pour but de collecter de l’ichor, le sang des dieux, sur les monstruosités qui en détiennent. Pourquoi ? Eh bien parce que l’arrivée de l’étoile rouge, sorte d’énorme vortex rouge, a bouleversé la vie sur Terre. Nous allons devoir parcourir le monde sous la surface pour effectuer notre tâche et établir un sanctuaire pour les survivants.
Nous aimerions en dire plus sur l’univers de Voidwrought, mais nous devons reconnaître que c’est assez flou. Cette ambiance très sombre et apocalyptique pourrait être intéressante si elle était plus détaillée et plus claire d’entrée de jeu. Nous avons commencé le jeu sans véritablement savoir le but de notre personnage et l’importance de notre mission. C’est donc, de ce point de vue, une petite déception pour nous.
Encore un metroidvania
Voidwrought est un metroidvania on ne peut plus classique. Nous parcourons un très grand monde, composé de nombreuses salles aux ambiances différentes. Pour accéder à certaines zones, nous aurons besoin d’acquérir un pouvoir particulier. Ainsi, au fur et à mesure que notre personnage monte en compétence, nous pouvons découvrir des lieux encore inexplorés.
Pour obtenir de nouveaux pouvoirs, généralement, nous devrons combattre un boss plus ou moins difficile à vaincre. Nous avons cependant remarqué certaines disparités entre les boss. Certains sont très difficiles alors que d’autres sont vaincus dès notre première tentative. Plus notre personnage devient fort et plus les boss semblent faciles à éliminer. Peut-être aurait-il fallu faire un petit rééquilibrage à ce niveau-là ?
S’il est possible que nous soyons des pros du jeu vidéo maintenant (ce que nous ne croyons pas un seul instant), cette aisance parfois à tuer des boss peut être dû au choix des âmes et reliques que nous avons équipées. Les âmes et les reliques ?! Kézako ?! Ce sont des objets que nous récupérons au cours de notre aventure qui nous permettent d’avoir des pouvoirs passifs (par exemple, plus de santé maximum) ou des pouvoirs actifs (par exemple, lancer une boule pour enflammer les ennemis). Ces pouvoirs actifs peuvent être utilisés si nous avons en stock des charges du néant. Ces charges se remplissent à chaque coup porté sur un adversaire. Cette gestion des charges du néant ne nous a jamais réellement dérangés car le remplissage se fait rapidement.
Nous ressortons donc un peu frustrés par ce petit manque d’équilibrage. Nous aurions aimé parfois qu’un boss soit plus simple, parfois qu’il soit plus compliqué à battre. De plus, nous avons trouvé la prise en main peu évidente sur certaines actions, notamment les sauts.
En revanche, nous sommes plutôt ressortis satisfaits concernant le contenu. Le bestiaire du jeu est composé de plus de 90 ennemis et 10 boss. Nous n’avons pas d’impression de monotonie dans les combats car les créatures que nous rencontrons se renouvellent régulièrement.
De plus, il existe une trentaine de reliques actives et d’âmes passives qui nous permettent de personnaliser notre style de jeu.
Une réalisation de haute volée
La réalisation de Voidwrought concernant les graphismes et la bande son est de très belle facture. Les graphismes, dessinés à la main, sont très beaux et rappellent beaucoup la patte graphique du célèbre Hollow Knight.
La bande son est elle aussi très réussi. Elle s’adapte très bien aux environnements que nous parcourons ainsi qu’à l’intensité de l’action. Tantôt douce, tantôt épique, la musique prend pleinement sa part pour nous fournir une expérience de jeu agréable.
Enfin, à l’heure où nous écrivons ces lignes, Voidwrought est au prix de 20€ sur le Nintendo eShop. Pour finir le jeu, il faut compter une quinzaine d’heures environ en s’approchant du 100%.
Conclusion
Voidwrought est un bon metroidvania qui mériterait d’être légèrement amélioré pour passer le cap des très bons jeux du même genre. Nous aurions grandement apprécié un petit rééquilibrage de la difficulté ainsi qu’une plus grande clarté dans l’univers du jeu. En revanche, la musique et les graphismes de grande qualité sauront parfaitement nous guider dans notre aventure.
LES PLUS
- De beaux graphismes dessinés à la main
- Une bande son de haut niveau
- Un bestiaire vaste
- Beaucoup de personnalisations possibles grâce aux reliques actives et âmes passives
LES MOINS
- Un univers flou
- Un manque d’équilibrage de la difficulté des boss
- Une prise en main pas évidente