Class of Heroes: Anniversary Edition est un jeu de type Dungeon Crawler sorti le 26 avril 2024 sur la Nintendo Switch. C’est un remaster de la version PSP sortie en 2009. La version remaster comporte très peu de changements notables. Visuellement, ça reste quasi exactement la même chose, bien qu’ils ont légèrement amélioré la qualité de ce que l’on voit. Le principe du jeu reste le même, avec un système de jeu identique.
Une histoire qui manque de profondeur
L’histoire commence alors que nous sommes des étudiants venus étudier à l’école Particus afin d’apprendre à se battre, à devenir alchimistes et autres domaines qui peuvent toucher de loin ou de près un aspect médiéval. Nous devons alors suivre des cours qui possèdent plusieurs niveaux de difficulté et qui nous demanderont d’explorer les labyrinthes, donjons et caves pour diverses raisons. En plus des cours, nous avons aussi des requêtes qui viennent d’autres étudiants ou d’autres membres du personnel qui vont nous demander de l’aide pour certains points qui nécessitent de la préparation, par exemple. Du fait de sa structure très aléatoire, le jeu ne propose peu, voire pas de quêtes ayant de gros liens entre elles. Il est donc assez difficile de s’y intéresser, bien que les requêtes soient un peu plus développées que les cours en eux-mêmes. Cela crée une impression d’absence de scénario ce qui est dommage. Il est donc assez difficile de connaitre notre avancée dans le jeu ou de savoir quoi faire précisément. Il est à noter que le jeu n’a pas eu de traduction française, ce qui nuit à la compréhension du jeu.
Un côté RPG très old school
Nous pouvons créer 12 personnages max en choisissant parmi 10 races et 15 classes jouables. Nos personnages n’ont aucune réelle histoire. La customisation telle que nous la connaissons dans les jeux récents n’est pas présente, chaque race aura un sprite, en fonction de son genre. Avec les 12 personnages que nous avons créés, nous pouvons former deux équipes de six personnes.
Les races en elles-mêmes sont toutes différentes visuellement parlant. De plus, les stats de base de chacune des races sont différentes, les unes des autres. Chaque race a une spécialité ou une compétence qui lui est propre.
Les classes, quant à elles, sont assez variées et nécessitent plusieurs prérequis pour les obtenir. Par exemple, la classe de guerrier a besoin de douze points en force pour être jouable. Plusieurs classes se ressemblent mais ont tout de même quelques différences notables. Que ce soit en termes de statistiques ou en termes de gameplay, la différence s’illustre facilement. Entre les personnages qui se battent exclusivement au corps-à-corps et ceux qui se battent à distance, on y trouve facilement son compte. Il y a aussi des classes de soutien mais qui ont aussi des sorts de dégâts ou l’inverse. Certaines classes au corps-à-corps ont des sorts mais en nombre plus restreint.
Malheureusement, il est impossible de créer toutes les combinaisons ou classes. Il sera obligatoire de supprimer un personnage ou de changer la classe d’un personnage, si on veut tester une autre classe. Lorsque nous créons notre personnage, nous obtenons des points de statistiques bonus à attribuer. Ces points de statistiques sont aléatoires. Parfois, le joueur en aura 5 disponibles, parfois 20. Parfois plus. Mais toutes ces options nous permettent de créer une équipe qui ne sera pas forcément la même que celle d’un autre joueur. Il n’y a pas de combinaison de personnages absolument nécessaire pour s’assurer la victoire. Certaines combinaisons facilitent la voie mais c’est surtout la réflexion du joueur qui va permettre d’avancer et de gagner.
L’aléatoire dirige presque entièrement le jeu. Chaque labyrinthe dispose de plusieurs étages et chaque étage ne sera jamais le même, car chaque structure de jeu est « choisie aléatoirement » indépendamment des étages. Les drops sont aléatoires aussi, ainsi que le gain d’exp et d’or.
Il est fort agréable de voir nos personnages monter de niveau et de les voir apprendre divers sorts ou taper plus fort. La montée de niveau est assez fastidieuse et nécessite de grind énormément et de répéter les mêmes combats en boucle, et cela peut rapidement devenir lassant. Mais la récompense en vaut le coup, lorsque nous voyons l’avancée du personnage qui évolue au fur et à mesure qu’il monte de niveau.
Les phases de combat se déroulent au tour par tour. Les personnages à gauche de l’écran peuvent attaquer au corps-à-corps, tandis que les personnages à droite de l’écran doivent trouver d’autres manières d’attaquer comme la magie. Alors que le joueur est coincé avec six personnages, il peut se retrouver en combat face à une bonne douzaine d’adversaires. Il y a plusieurs ennemis variés avec des identités propres, bien que beaucoup se ressemblent malheureusement.
Un aspect sonore et visuel assez rétro mais qui fonctionne bien
Les graphismes ne sont pas mauvais, tout en restant assez basiques. Le jeu est en 2D et les personnages ne sont pas customisables et restent fixes, sans animation de déplacement et autres, n’étant que des sprites. Il n’y a quasiment pas d’animations dans le jeu. Le peu qu’il y a concerne les statuts (comme le poison, la mort, le sommeil etc.). Le jeu est à la première personne lorsque le joueur se promène dans les donjons. Sur le côté gauche et le côté droit de l’écran se trouvent les 6 personnages de notre équipe.
Il y a très peu de musiques et elles sonnent assez rétro. Elles ne sont pas aussi poussées que celles que nous avons dans les jeux récents mais elles fonctionnent bien. La musique (ou l’absence selon les endroits) correspond bien à chaque lieu attribué. Les bruitages aussi fonctionnent à merveille, même si on regrette parfois un petit peu la répétitivité. Chaque combat a la même musique et les donjons ont peu de musique, bien que ce manque de musiques variées dans les donjons correspond bien à l’ambiance. Nous sommes seuls, dans le noir et dans l’ignorance. Le choix de ne pas y mettre de musique fonctionne bien pour l’immersion.
Class of Heroes: Anniversary Edition est disponible sur l’eShop au prix de vingt euros.
Conclusion
En conclusion, le jeu n'a pas subi de réelle évolution dans ce remaster. Le jeu reste vieux. La jouabilité est affreuse sous plusieurs aspects. En un sens, le jeu a une durée de vie assez conséquente mais le côté répétitif complique la plaisance de l'expérience. La qualité graphique est assez vieillotte dans son style mais n'en est pas mauvaise à voir. Le jeu est assez long et promet une longue aventure même si celle-ci n'en est pas narrativement intéressante.
LES PLUS
- Un nombre de combinaisons entre les races et les classes assez élevé
- Un jeu assez riche en termes de sorts, de monstres et d’objets
- La montée de niveau qui marque le coup, procurant une satisfaction
LES MOINS
- Une absence de réelle histoire
- La répétitivité trop présente
- Le grind beaucoup trop long
- L’absence de traduction française
- Un nombre max de personnages jouables trop bas