Disponible de base sur 3DS, IronFall: Invasion a été développé par VD-Dev, un petit studio indépendant basé en France, connu pour sa capacité à tirer le maximum des capacités techniques des consoles. Fondé par Fernando Velez et Guillaume Dubail, le studio s’est illustré par ses travaux sur des plateformes techniquement limitées, en maximisant leurs performances grâce à des optimisations avancées. Tragiquement, Fernando Velez est décédé en 2016, laissant un héritage de prouesses techniques dans le domaine du jeu vidéo.
À nos actes manqués
Avant IronFall: Invasion, VD-Dev avait travaillé sur des jeux comme C.O.P.: The Recruit sur Nintendo DS, qui proposait un monde ouvert et des graphismes 3D remarquables pour une console portable de cette époque. Pour IronFall: Invasion, ils ont démontré leur expertise en utilisant le matériel limité de la Nintendo 3DS pour produire des graphismes proches de ceux des jeux AAA, tout en maintenant une fluidité respectable (60 fps sans la 3D activée)
Lorsque IronFall: Invasion est sorti sur la 3DS en 2015, il a adopté un modèle free-to-play novateur pour la console :
- Les joueurs pouvaient télécharger gratuitement le jeu et tester une partie du mode campagne et du mode multijoueur.
- Contenu payant : Les joueurs avaient la possibilité d’acheter séparément la campagne complète, le mode multijoueur, ou les deux à prix réduit.
Malheureusement, le modèle a eu du mal à se faire comprendre auprès du public qui n’a pas trop compris le système économique, et ce fut un micro échec commercial. Le jeu était également compatible avec les spécificités de la 3DS, comme le Circle Pad Pro et la C-Stick de la New 3DS, qui amélioraient significativement l’expérience de contrôle. Cependant, sans ces accessoires, la maniabilité était moins fluide voire injouable.
Le temps passe et passe et passe et beaucoup de choses ont changé
Sur Nintendo Switch, IronFall: Invasion bénéficie logiquement d’une mise à jour graphique importante par rapport à la version 3DS. Les textures et les environnements passent à une résolution HD, rendant les détails des armes et des personnages plus nets. Cependant, les décors restent relativement génériques, souvent ternes, ce qui diminue un peu l’immersion dans cet univers futuriste en guerre. Ces améliorations, bien que bienvenues, n’apportent pas de révolution esthétique qui permet de rendre le jeu acceptable en 2024. Le jeu reste par contre en 60 fps.
Le jeu est un third-person shooter où vous incarnez un membre de la résistance humaine luttant contre les Dyxides, une civilisation extraterrestre qui a envahi la Terre. Le but est de libérer la planète à travers une campagne scénarisée riche en affrontements. L’intrigue est assez classique pour un jeu de ce genre : une invasion extraterrestre menace l’humanité, et vous êtes parmi les rares capables de renverser la situation.
Comme dit plus haut, le gameplay rappelle fortement des classiques du genre comme Gears of War. Les mécaniques de couverture, de tir et de rechargement sont bien implémentées, mais sans réelle innovation. Le rythme des affrontements est bien calibré, bien qu’il puisse devenir répétitif à long terme. Le mode multijoueur propose des combats jusqu’à six joueurs en local ou en ligne, offrant une bonne alternative à la campagne solo.
Merci, mais dis-leur qu’j’suis plus l’même
Sur Nintendo Switch, les commandes sont intuitives et profitent des sticks analogiques, bien plus pratiques que l’écran tactile et les contrôles limités de la 3DS. Cela améliore l’expérience globale et rend les combats plus fluides. La maniabilité est donc un vrai point fort du portage. La campagne principale dure environ 8 à 10 heures, avec des missions variées. On aura quand même du mal à avancer dans l’histoire car le bestiaire est très limité et le jeu devient de plus en plus redondant. Le mode multijoueur apporte de la rejouabilité, bien que le nombre limité de cartes et de modes puisse vite décevoir.
La bande-son est correcte, mais sans éclat. Les effets sonores des armes et des explosions ajoutent une bonne dose d’intensité aux combats. Cependant, le doublage manque de dynamisme, ce qui rend certains dialogues peu engageants. Il est préférable d’opter pour les sous-titres et de profiter du jeu sans trop se concentrer sur l’aspect vocal.
La version Nintendo Switch apporte des graphismes HD et des contrôles améliorés ainsi qu’une roue de sélection pour les armes, offrant une expérience plus accessible, fluide et plaisante que la version originale. Cependant, aucun contenu significatif n’a été ajouté par rapport à la 3DS.
IronFall: Invasion sur Nintendo Switch est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch.
Conclusion
C’est une belle surprise de revoir IronFall: Invasion sur Nintendo Switch pour lui redonner une nouvelle chance. C’est un shooter honnête avec des graphismes remis au goût du jour mais il pèse le poids des années. Déjà à l’époque, le jeu était beau mais le contenu était chiche, la narration convenue et on tournait vite en rond dans cet opus. La Nintendo Switch sublime le jeu sur la forme, mais le peu d’apport concret sur le fond rend cette version Switch dispensable, dommage.
LES PLUS
- La refonte graphique agréable
- Maniabilité améliorée
- Une seconde chance pour cet opus et le studio
LES MOINS
- Le bestiaire très limité
- Durée de vie assez basse (3 heures pour le solo)
- Bluffant sur 3DS, générique sur Nintendo Switch surtout en 2024
Pourquoi la campagne s’est de 08h00 à 10h00 dans le test et que le solo dure 03h00 dans les points négatifs ?
la campagne et le solo ce n’est pas la même chose ?
une erreur de ma part, le jeu dure bien entre 2 et 3 heures sur le solo, un gros 10H si on est fan du multi