I*CHU: Chibi Edition, aussi connu sous le nom « Aichuu », est un jeu de rythme sorti en 2015 sur mobile, comme on en trouve pléthore au Japon. Vous devrez mener un groupe d’idoles et les faire progresser jusqu’à la gloire. Développé par OperaHouse et édité par PQube, ce jeu nous est proposé dans une version Switch plus que complète, puisque l’ensemble des mises à jour ayant eu lieu depuis sa sortie initiale sont présentes à l’intérieur.
C’est une bonne situation, ça, manager ?
I*CHU: Chibi Edition est un visual novel-gacha-jeu de rythme en solo, dans lequel vous incarnez un manager d’une agence de divertissement réputée, “Etoile Vie School” (oui, oui, c’est écrit comme ça), une académie spécialement créée pour former les “I-Chu”, les idoles de demain. Le jeu vous propose une sélection de 32 personnages, répartis en 9 groupes. Chaque groupe a un style différent et chaque idole une personnalité unique et ses propres aspirations individuelles. Bien entendu, chacun fera face à des obstacles difficiles à surmonter, et vous devrez, en tant que manager, trouver le meilleur moyen de les aider à gérer leur stress et à s’entendre les uns avec les autres.
Le jeu est un visual novel plutôt light en anglais sous-titré (un niveau basique de la langue suffit à s’en sortir), ce qui signifie des dialogues à suivre pour essayer de comprendre les situations de chaque protagoniste et aussi vous attacher à eux. En effet, comme ce n’est pas la seule composante du jeu, chaque joueur pourra y trouver son compte. Si vous appréciez suivre tous les rebondissements d’un soap opera, vous en aurez pour votre argent, mais si vous préférez passer les dialogues pour vous concentrer sur l’aspect musical, vous ne manquerez rien du tout et pourrez tout de même débloquer le contenu du jeu, en passant les dialogues. I*CHU: Chibi Edition se veut être une bonne porte d’entrée pour ceux qui n’auraient jamais essayé un visual novel, avec une histoire assez simple et des dialogues relativement rapides et concis. Vous aurez tout de même droit au fameux pouvoir de l’amitié à la japonaise, parfois de manière un peu trop forcée. Cependant, on se prend à suivre les parcours des idoles, à travers leur réussite mais aussi leurs échecs, et les doutes auxquels ils feront face sur le chemin de leur rêve.
Le rythme dans la peau et une carte dans sa manche
Nous arrivons au point central du jeu : son gameplay. La partie jeu de rythme est donc composée d’environ 80 titres originaux, sur divers modes de jeu. Même si plusieurs styles musicaux sont présents pour que chaque oreille soit heureuse, il ne faut pas détester la J-Pop. Les chansons correspondent à certains personnages et à leur style, ainsi qu’à leur appartenance à un groupe. Cela servira à déclencher certains bonus de “leader” si l’équipe est composée de plusieurs chanteurs de la même formation/style.
En pratique, c’est très basique : c’est à la base un jeu mobile, donc quatre boutons suffisent (A, B, gauche et bas). Il est également intéressant de constater que la fonctionnalité tactile a été conservée dans le portage vers la Nintendo Switch. Vous devez appuyer au bon moment, avec précision, ou maintenir les touches en respectant les patterns. Simple mais efficace. Côté difficulté, plusieurs possibilités sont proposées, allant du mode facile au mode difficile, ainsi qu’un autre paramétrable. Le mode normal porte plutôt bien son nom, accessible mais comportant du challenge.
Chaque idole possède une barre de vie qui influence une barre de vie d’équipe. Plus vous ratez vos exécutions de commandes, plus la barre de vie de votre groupe sera grignotée, jusqu’à l’échec de la chanson. À noter que certains personnages, dits légendaires, auront une barre de vie plus généreuse, voire même des bonus qui affectent directement la qualité de vos pressions de touches, ou vous évitent un échec d’input.
I*CHU: Chibi Edition vous imposera un pourcentage de réussite de chanson et donc d’effectuer un bon score. Mais ce score pourra se voir amélioré par les statistiques des personnages ou si le style de votre groupe correspond mieux à la chanson. Il n’y aura donc pas de meilleure team pour faire l’intégralité du jeu, et c’est très bien, car cela pousse au changement de personnage.
Comme tout bon jeu gacha, il faut parler de ce qui est souvent le point noir de ce genre : les microtransactions ! Eh bien, vous pouvez être rassuré, la mouture Nintendo Switch bénéficie de l’ensemble du contenu du jeu mobile, gratuitement, sans avoir à mettre la main à la poche pour obtenir votre personnage préféré. La monnaie réelle a été remplacée par un système de disques, que vous remportez en faisant des lives. Donc, plus vous jouez, plus vous obtenez de disques, et plus vous pourrez tenter votre chance à la loterie pour obtenir des cartes de vos idoles. Il est à souligner qu’il existe une quantité impressionnante de cartes, ce qui augmente considérablement la durée de vie du jeu, si vous êtes un aficionado de la collectionnite aiguë.
Côté visuel, le jeu propose des personnages différents avec des styles plutôt bons, le design est donc globalement appréciable. Comme son nom l’indique, le jeu comporte la mention “chibi” : vos personnages, en version légèrement déformée et enfantine, seront visibles lors des phases de jeu de rythme. Rien d’aberrant à signaler sur le visuel, si ce n’est que certaines cartes, ou certains personnages en version chibi, ne sont pas toujours très fins. Même si cela n’est pas gênant ou trop voyant, cela reste un point à relever.
I*CHU: Chibi Edition est disponible depuis le 15 octobre 2024 sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 29,99 euros, en anglais uniquement.
Conclusion
I*CHU : Chibi Edition est une proposition audacieuse de la part de PQube, car tenter une approche en occident d’un jeu de rythme à la japonaise n’est pas chose aisée, surtout quand il s’agit à la base d’un jeu mobile à microtransactions. Mais le pari, non sans défauts, est plutôt réussi. Le contenu impressionnant du jeu vous retiendra un moment si vous souhaitez obtenir toute la collection de cartes, sans compter les défis et le scoring sur les chansons dans tous les modes de difficulté. Le gameplay aurait pu être plus étoffé, mais quand la simplicité rime avec efficacité, c’est l’assurance de passer un bon moment. L’histoire et les dialogues sont gentillets, mais se laissent aisément suivre. Reste le fait que le jeu soit intégralement en anglais, même si relativement simple, cela ne conviendra pas à tous les joueurs. Il en est de même pour le choix des chansons, qui, malgré plusieurs styles différents, restent dans l’univers J-Pop. Il ne faut donc pas y être allergique.
LES PLUS
- La direction artistique des personnages est plutôt bonne et variée
- La direction artistique des personnages est plutôt bonne et variée
- On finit par se prendre dans l’histoire
- 80 chansons, c’est très correct pour le prix
- Un contenu riche
- La collectionnite et l’addiction de la loterie
- Plus aucune microtransaction
- Une difficulté adaptée à tous
LES MOINS
- … Mais parfois quelques soucis visuels
- … Mais qui aurait pu être plus approfondi
- … Mais l’éternel pouvoir de l’amitié, encore !
- Pas de multijoueur
- En anglais uniquement (basique toutefois)
- Il faut aimer la J-Pop