Dans le monde du vampire-like, ce dérivé du roguelike qui a explosé ces dernières années, la concurrence n’est pas très rude. Les jeux qui réussissent à s’approcher de la qualité et du contenu de Vampire Survivors sont rares. Nous avons cependant régulièrement entendu parler de Brotato, développé par le Français de Blobfish (Space Gladiators), mais nous n’avions jamais pu tester l’expérience… Jusqu’à aujourd’hui. Que nous donne ce jeu « pomme de terresque » sorti sur l’eShop le 3 août 2023 au prix de cinq euros ?
Un jeu si addictif !
Brotato est un roguelite vampire-like au concept simplissime. Nous incarnons une pomme de terre qui doit survivre à vingt vagues de monstres assoiffés de violence.
Comme dans chaque jeu de ce genre, nous n’avons qu’une seule chose à faire : se déplacer. Notre personnage tire automatiquement avec les six armes que nous pouvons lui équiper.
La carte est toute petite et nous gagnons de l’expérience ainsi que de l’argent en fonction du nombre d’ennemis tués à chaque vague. Cet argent nous permet d’acheter de l’équipement à la fin de chaque vague.
Dans Brotato, il y a énormément d’objets, d’armes et surtout de statistiques qui permettent de construire plusieurs builds complets. Nous pouvons par exemple être une brute, avec une myriade d’armes au corps-à-corps qui frappe les ennemis sans se soucier de mourir tant sa vie et son armure sont hautes.
Nous pouvons être une machine de guerre, avec six miniguns dans les mains et une vitesse d’attaque à la limite de l’indécence. Ou alors nous pouvons devenir ingénieur, avec des tourelles un peu partout sur la carte (il y a d’autres builds possibles !).
Acheter des objets n’est pas une mince affaire. La grande majorité des objets renforce une statistique… mais en diminue une autre. Il faudra donc choisir astucieusement notre équipement. Sommes-nous prêts à augmenter nos dégâts quitte à diminuer notre vie ? À augmenter la vitesse d’attaque quitte à perdre de la portée ?
Chaque arme possède une couleur en fonction de sa rareté et de sa puissance. Une arme violette sera mieux qu’une arme bleue qui sera mieux qu’une arme grise. Il est possible de combiner deux armes de la même couleur afin de les renforcer, ce qui laisse encore de grandes responsabilités au joueur.
Un contenu complet pour seulement cinq euros…
Faut-il combiner de suite une arme afin d’avoir une arme plus forte, mais avec une moins grande capacité d’attaque ? (car nous n’avons pas forcément les moyens de racheter une arme derrière !) Ou alors faut-il plutôt attendre patiemment une vague en plus afin d’avoir une plus grande latitude financière ?
Chaque nouveau niveau obtenu permet d’augmenter une de nos statistiques. Pendant chaque vague, des arbres apparaissent sporadiquement qui, une fois cassés, offrent de la nourriture pour se soigner et parfois des caisses d’objets très pratiques.
Une partie de Brotato dure une trentaine de minutes et quand c’est fini, nous pouvons soit continuer indéfiniment… soit recommencer avec un nouveau personnage ! La grande force de Brotato, c’est son contenu et sa rejouabilité.
Nous avons déjà parlé des objets et des armes, mais le roguelite nous offre aussi un nombre de personnages assez exceptionnels pour un jeu à ce prix (trente jouables !). Ils sont tous variés et apportent vraiment une plus-value au jeu.
… Mais qui peut devenir répétitif à la longue
Allons-nous jouer avec le manchot qui n’a qu’une seule arme mais qui peut tirer à une vitesse folle ? Plutôt avec le bagarreur doté d’une belle esquive ? Ou encore le mage, peu capable avec les armes, mais très fort avec tout ce qui concerne les éléments ?
Brotato, en plus de son contenu exceptionnel pour son prix, possède aussi un gameplay réussi et addictif. Le développeur lyonnais réussit (comme dans Space Gladiators) à créer une expérience jouissive où nous sentons la progression de notre pomme de terre.
Nous sentons les conséquences de nos choix et l’immense myriade de statistiques renforce ce sentiment satisfaisant qui nous traverse à chaque partie. Nous voyons notre personnage qui devient un monstre surpuissant et nous sommes assez fiers à la fin de chaque run réussie.
La difficulté est parfaitement dosée, et même si Brotato n’est pas forcément le vampire-like le plus compliqué, il faut toujours rester attentif pour ne pas mourir de suffisance.
Le jeu n’est bien sûr pas parfait. Certains pourraient le trouver répétitif, et il est vrai que les runs se ressemblent avec une seule carte assez petite et un bestiaire finalement limité.
Même si la patte graphique est intéressante, le manque de variétés à l’écran peut lasser une partie du public. La bande-son, elle aussi, ne se démarque pas forcément et n’aide pas à s’immerger dans cette expérience nerveuse.
Cependant, le gameplay est si addictif, le nombre de personnages si grand que nous ne pouvons que recommander Brotato. C’est un super jeu à faire de temps en temps, après un MOBA trop frustrant ou un RPG trop exigeant, afin de se détendre un peu.
La durée de vie est conséquente et vous en aurez pour des dizaines d’heures pour tester tous les personnages et les builds. Le prix de cinq euros est forcément très intéressant à ce niveau-là.
Nous vous joignons à notre test une vidéo d’une partie à la difficulté la plus basse réalisée par nos soins.
Conclusion
Brotato est ce genre de jeux addictifs qui nous donne envie de jouer encore et encore. Le gameplay, pour son petit prix de cinq euros, est très complet et la progression est bien pensée. Il y a trente personnages jouables ! En revanche, certains pourraient trouver l’expérience (à juste titre) assez répétitive, avec une seule carte et un bestiaire assez limité. Cependant, à ce prix-là, Brotato est une expérience à essayer si vous cherchez un petit jeu sympathique sans prise de tête.
LES PLUS
- Un contenu et une durée de vie massifs pour cinq euros
- Addictif !
- Des armes, des statistiques, des personnages, des objets
- Un sentiment de toute-puissance à la fin de la partie
- Une patte graphique intéressante
- Un tout petit prix (cinq euros)
LES MOINS
- Certains pourraient le trouver répétitif
- Une seule carte
- Un bestiaire assez limité