Bien qu’ils soient auteur de litiges délictuels, le braqueur attire toujours de la sympathie dans l’esprit collectif. Rendu populaire dans des monuments du cinéma comme Point Break : Extrême Limite, Ocean’s Eleven voir Bean, le film (oui oui), le braqueur gentlemen qui vole les banques vilaines qui font du profit sur la pauvreté et/ou le casino pas réglo à la côte. Dans le jeu vidéo, c’est logiquement aussi un des thèmes principaux avec des titres comme GTA Online ou PayDay 2. Mais aujourd’hui, on va parler d’un jeu avec moins d’ambition, HEISTING disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch.
La peur engendre l’hésitation, et l’hésitation engendre la réalisation de tes peurs (Point Break)
Dans HEISTING, vous incarnez un criminel en quête de gloire (et de butin) dans une ville dystopique gangrénée par la corruption. Le jeu vous invite à exécuter une série de braquages dans des lieux variés : banques, musées, entrepôts, et même casinos. Le but est simple : infiltrer les lieux, subtiliser les richesses sans éveiller les soupçons, et s’enfuir avant que les forces de l’ordre ne bouclent le périmètre.
Le gameplay de HEISTING repose sur une combinaison de stratégie et d’exécution en temps réel. Avant chaque braquage, vous êtes dans votre QG qui évolue peu à peu. Vous pouvez renforcer votre équipe, pour cela compter sur l’argent mais aussi améliorer vos armes et augmenter le temps de cambriolage avant le lancement de l’alarme. Vous pouvez aussi acheter d’autres armes et costumes avec une seconde monnaie du jeu plus rares. On garde ici l’un des vestiges du jeu de base, free 2 play sur mobile.
Ensuite, on arrive sur les lieux et on cambriole sans discrétion et en faisait parler les armes sur des gardes qui se défendent au début avec quelques matraques. Mais plus on avance, plus la défense s’organise avec des lance-grenades, des gardes plus costauds ou encore le GIGN qui débarque en fin de mission. Vous ne pouvez prendre des tableaux / bijoux, coffres, qu’avec vos collègues et il faudra donc gérer le timing pour prend le plus possible en une mission et faire les aller-retours au camion en couvrant vos coéquipiers.
Dès le début, la boucle de gameplay est visible et simple, mais elle marche. On se retrouve peu à peu à refaire les missions pour viser le perfect. Malheureusement, l’intelligence artificielle des ennemis laisse souvent à désirer.
C’était bien la prison ? T’as reçu mes cookies ? (Ocean’s Eleven)
La maniabilité est un point délicat dans HEISTING. Bien que les commandes soient simples et accessibles, elles manquent de fluidité. Les déplacements sont parfois rigides, et quand on est nombreux (plus de 5 coéquipiers), on peut avoir du mal à diriger tout le monde sans qu’un des confrères ne se perde bêtement à l’instar du fameux Pikmin qui restait bloquer dans le décor.
Certaines missions changent un peu du lot et vous proposent de l’infiltration de nuit où vous devez esquiver gardes et lasers tout en récupérant le plus de butin possible. Autre petit changement, le même gameplay d’infiltration vous est proposée après avoir fait évoluer votre QG via une salle secrète. Toujours en infiltration de nuit, les missions sont plus dures mais mieux rémunéré. Par contre, on a un timer entre chaque nouvelle tentative. Ici aussi, héritage du modèle free2play.
L’ambiance sonore est un succès avec des musiques de type jazzy qui collent bien à l’ambiance. La bande-son, rappelant les années 80, installe une tension palpable lors des braquages, mais les effets sonores manquent de profondeur. Les tirs, explosions et alarmes manquent d’impact.
Visuellement, HEISTING adopte un style low-poly minimaliste avec une palette en mode « bonhomme panneau ». Ce choix esthétique donne au jeu une identité visuelle unique, mais les environnements souffrent d’un manque de variété et de détails. Les animations des personnages sont parfois rigides, et les effets visuels, comme les explosions ou les jeux de lumière, restent basiques.
Les secondes chances sont le refuge des hommes qui échouent (John Wick 4)
Avec une dizaine de missions principales et quelques défis optionnels, HEISTING offre environ 1 à 3 heures de contenu. Cependant, le manque de rejouabilité après avoir tout récupérer, réduit l’envie de replonger dans l’aventure.
On notera que le jeu propose des DLCs (ou une version dite complète) qui propose soit une panoplie d’armes bonus et costumes bonus avec de quoi les faire évoluer très vite, soit un costume Wicked No. 1 très très inspiré de John Wick (Wick=>Keanu Reeves ; Keanu Reeves => Point Break, la boucle et bouclée) qui est surcheaté et vous fera rouler sur le jeu. Quoi qu’il en soit, les DLCs rendent le jeu encore plus facile qui ne l’est déjà, et ne fera que vous désintéresser de sa boucle de gameplay et de son évolution. Les deux DLCs proposent un contenu impossible à obtenir dans le jeu simplement.
Conclusion
De base, on pensait vous dire que HEISTING était un jeu à éviter car encore un portage du smartphone à la Switch sans trop d’effort, et c’est vrai. Mais l’ambiance et le gameplay sympathique font naitre une sympathie particulière pour ce titre à petit prix qui pourrait vous convaincre.
LES PLUS
- Une esthétique low-poly minimaliste et un style visuel néon séduisant
- Concept intrigant centré sur les braquages
- Une bande-son qui contribue à l’ambiance
LES MOINS
- Il reste des mécaniques free to play visibles
- Intelligence artificielle des ennemis très limitée
- Répétitivité des missions et manque de rejouabilité
- Durée de vie courte pour un contenu peu diversifié
- Des DLCs qui cassent la difficulté du jeu