La PlayStation Vita est une console portable de Sony à écran OLED sortie en 2011 et qui n’a duré finalement que 4 ans. Un bijou pour certain, un gâchis pour d’autre, mais il faut avouer qu’il y a eu de très bons titres sur cette console. Dont notamment Freedom Wars, qui est développé par Dimps et qui était alors une exclusivité à la console portable de Sony. Mais voilà que presque 10 ans plus tard le titre ressort en version Remastered sur notre petite Nintendo Switch ! Alors préparez votre plus belle ronce, nettoyez votre cellule, c’est parti pour FREEDOM WARS Remastered !
Déjà un crédit à la consommation
Dans un futur lointain, le monde n’a plus de ressources… En tout cas elles sont devenues très rares et le monde n’est plus réellement habitable. Il y a alors des villes-états qui sont créées et nommées « Panopticons ». Lorsque quelqu’un vient au monde, il démarre sa vie avec une dette de vie, qui se traduit en une peine en années, comme pour un prisonnier, et cette dette est d’ailleurs assez énorme : 1.000.000 d’années !
L’histoire démarre autour de notre protagoniste, que nous allons pouvoir personnaliser légèrement (couleurs de peau, visage, sexe, taille, etc.). Pas de façon aussi complète que dans les jeux d’aujourd’hui, mais il y a quand même pas mal de customisation possible. Par la suite, nous pourrons surtout jouer sur les tenues et accessoires, et notamment les couleurs de tout ça. Après avoir créé notre personnage, nous allons presque mourir, mais aux portes de la mort nous allons réussir à survivre. Mais la contrepartie, c’est que nous devenons totalement amnésique (pratique pour démarrer un jeu vidéo non ?). À cause de ça, l’amnésie constituant un crime, nous allons voir notre peine repartir à zéro, et nous avons donc de nouveau 1 million d’années de peine à réduire !
Reparti de zéro, nous sommes alors dans une cellule et nous apprenons que nous allons devoir repasser les différents CODE. Ces CODE sont des paliers qui nous permettent d’être potentiellement plus libres, mais surtout d’accéder à des missions plus exigeantes, et qui vont en contrepartie réduire beaucoup plus notre peine. Dans l’univers de Freedom Wars, tout tourne autour du fait que vous êtes endetté depuis votre naissance ; par exemple au départ, vous n’avez même pas le droit de dormir allongé…
Et si vous le faites, vous allez augmenter votre dette de 10 ans. Si jamais vous faites un peu trop de pas dans votre cellule, rebelote, augmentation de la peine. Mais en effectuant des missions et en donnant des ressources à votre Panopticon, vous allez pouvoir acheter des permis, comme pouvoir courir 5 secondes d’affilée, sortir de votre cellule, parler à une femme ou à un homme, etc., etc. Plus vous allez avoir de permis, plus vous aurez de « liberté », mais plus vous pourrez aussi progresser en CODE.
Lors de nos premières missions, nous allons rencontrer Mattias et Uwe, qui vont alors nous apprendre comment vivre en tant que prisonnier. Si Uwe est déjà à un niveau de CODE plus élevé que nous, Mattias va évoluer en même temps que nous, ce qui sera pratique. Nous avons aussi oublié de mentionner que vous aurez avec vous un Android totalement personnalisable aussi. C’est comme un second personnage principal, mais que vous ne dirigerez pas ; il sera pratique au cours des missions et sert aussi de surveillant puisque c’est lui qui augmente votre peine lorsque vous dérogez aux différentes règles.
Après un long tutoriel qui comprend quelques missions et surtout beaucoup de dialogues, vous allez commencer à déclencher réellement l’histoire : vous allez secourir une jeune femme qui se nomme Béatrice, dont on apprend directement qu’elle vient des Cieux, un lieu qui est au-dessus des Panopticons et qui représente un peu la bourgeoisie si nous devions le transposer dans notre propre monde. Ceux-ci méprisent les gens des Panopticons et ne les considèrent que comme des ressources utiles à leurs enrichissements. Béatrice a choisi de quitter les Cieux et s’est fait capturer. Après un petit stratagème elle est alors enregistrée comme une prisonnière comme nous et rejoint notre groupe : l’histoire va alors démarrer réellement, mais nous vous laissons alors le plaisir de découvrir tout ça !
Un Monster Hunter Lite
Les missions dans FREEDOM WARS Remastered sont plutôt variées, mais finissent rapidement par se ressembler. Détruire des Abducteurs, des machines créées par les gens des Cieux, mais aussi créer par les Panopticons à partir des pièces de ceux des Cieux. Ces machines sont utilisées pour s’attaquer notamment entre Panopticons, car il n’y a pas d’alliance, les ressources sont rares et l’homme est la ressource principale. Donc ces machines ont pour principale mission de capturer des Citoyens et c’est alors à nous de soit les sauver, soit de capturer ceux des autres Panopticons. Les missions vont donc souvent tourner autour de ces éléments : détruire les Abducteurs, abattre tous les adversaires d’un autre Panopticon, sauver des citoyens ou encore récolter des ressources.
Pour ce faire nous allons avoir un gameplay agréable, mais très vite limité : on sent que le jeu est au départ celui de la PSVita, une console certes formidable, mais qui reste une console portable. Il y aura très peu d’armes différentes (ce qui va limiter le nombre de gameplays) regroupées en armes de corps à corps et armes à distance. On pourra équiper deux types d’armes en même temps et basculer de l’une à l’autre lors des missions en appuyant sur une touche. Mais finalement nous n’aurons que les deux gâchettes de droites pour attaquer, le moveset est alors très très limité. Il n’y a pas réellement de système de combos ou quoi que ce soit, et si le nombre d’armes disponibles est plutôt correct, ce ne sont au final que des variations qui ne changerons pas le gameplay. Mais ce qui fait le charme du jeu, ce sont bien les Ronces ! Enroulées au départ autour du bras de notre protagoniste, elles vont nous permettre de lancer un lien (qui comprend des épines, d’où son nom de Ronce) qui va permettre de faire chuter un adversaire, ou bien de se ruer sur lui, ou encore de s’accrocher à lui. Trois types de Ronces seront disponibles, défense, attaque et soin, et le fait de charger la Ronce donnera divers bonus. L’outil est aussi utile pour se déplacer rapidement, comme Spider-Man.
Mais vous l’aurez donc compris, le gameplay est peu profond et tourne rapidement en rond. Le nombre d’Abducteurs différents est plutôt faiblard et une fois que l’on a appris leurs mouvements et attaques il est presque impossible de perdre. Rapidement ils deviennent juste d’énormes sacs à PV si jamais vous n’améliorez pas vos armes. Pour améliorer ses armes, c’est aussi hyper simple et peu intéressant. Le tout est bien trop basique. Les missions sont comme on vous l’a déjà dit plutôt redondantes, mais surtout plutôt courtes, le jeu étant pensé pour une console portable. Nous avons rarement des missions plus longues que 25 minutes maximum, mais en réalité la plupart se bouclent en 5-10 minutes voire parfois un peu moins. Certaines missions d’ailleurs jouent avec nos nerfs à faire venir les adversaires au compte-gouttes alors que nous allons les abattre en quelques secondes.
Un bel écrin sur Nintendo Switch
Sorti donc sur Vita il y a 10 ans, le jeu a beaucoup vieilli. Pourtant il y a bien une amélioration graphique et technique du jeu, et nous sommes persuadés qu’il est plus agréable sur Switch que sur les autres supports. En mode docké, le jeu souffre un peu visuellement, les textures étant toujours un peu grossières et rapidement peu agréables à l’œil, mais en mode portable c’est une toute autre histoire, et nous retrouvons le plaisir de l’époque, car le jeu était magnifique à sa sortie sur la PSVita.
Cependant, on ressent vraiment que c’est un jeu de PSVita : il y a beaucoup de chargements, qui ne sont pas forcément très longs, mais il y en a beaucoup, tout le temps, pour quoi que ce soit d’ailleurs. C’est très pénible et ça accentue encore plus ce sentiment de jeu haché que l’on a entre nos mains. Nous ne pouvons que vous conseiller d’acheter le déplacement instantané dès que vous le pouvez, car avant de l’avoir c’est une vraie plaie de se diriger dans ces zones, trop grandes et vides bien sûr sans pouvoir courir réellement car nous n’avons pas encore le permis pour ça…
Nous rajouterons à tout ça une maniabilité un peu rigide, comme à l’époque mais c’est un peu difficile de nos jours. Surtout la partie visée qui est assez pénible : même si nous pouvons jouer sur la sensibilité de la caméra de visée, il sera vraiment horrible de viser de manière fluide et correcte un adversaire.
Côté ambiance sonore et musique, ça a le mérite d’être présent : les thèmes et autres musiques ne sont pas marquants et ne resteront pas gravés dans votre mémoire, cependant ils collent très bien à l’action et aux différents moments de l’histoire, et accompagnent donc bien le jeu. Pareil pour les éléments sonores comme les bruitages et autres doublages, c’est aussi plutôt de qualité et l’ensemble remplit vraiment son travail.
N’oublions pas quand même de parler de la partie multijoueur, qui permet de jouer jusqu’à 4 sur des missions principales et secondaires du jeu. C’est plutôt agréable et fluide, mais on ressent aussi le même souci qu’en solo, à savoir beaucoup de chargements et de manipulations à faire avant de lancer une mission qui sera finalement plutôt (voire trop ?) courte.
FREEDOM WARS Remastered est disponible sur l’eShop au prix de quarante euros.
Conclusion
C’est un sentiment mitigé qui nous parcourt quand on parle de FREEDOM WARS Remastered. Car si le plaisir de retourner sur ce titre que nous avions tant aimé à l’époque est agréable, on ressent beaucoup trop que le travail effectué dessus est réduit au strict minimum. La forme et la technique ont été améliorées, le jeu est plus beau et plus fluide, mais il n’y a pas eu d’amélioration faite sur le gameplay et l’histoire est exactement la même qu’à l’époque. Cependant ça reste un bon Monster Hunter Lite. On ne le qualifie pas de Like tant le gameplay est simplifié à son extrême, que ce soit les missions, la gestion des améliorations, etc. Et c’est un bon moyen de rentrer dans cet univers de la chasse aux monstres avec des amis.
LES PLUS
- Plus joli qu’avant
- Plus fluide qu’avant
- L’histoire est vraiment sympa
- Un gameplay simple
- Le principe de baisser notre dette
- Le principe d’acheter des permis
- Le multi !
LES MOINS
- Aucune refonte de gameplay
- Gameplay justement un peu trop simple
- Une galère pour viser !
- Un rythme d’histoire trop haché
- Trop de petits chargements