Sorti en fin d’année 2023, Laika: Aged Through Blood nous fait l’honneur de sa présence en ce début d’année 2025, sur la Nintendo Switch. Les développeurs espagnols de Brainwash Gang ont pris leur temps, visiblement, pour adapter leur jeu sur la console hybride nippone. Cela en valait-il le coup ? C’est ce que nous allons voir.
Laika, maman, guerrière et immortelle
Notre aventure démarre dans un monde soumis à la terreur des oiseaux affamés. Tous les peuples subissent la loi de ces êtres cruels et sans pitié. La tribu de Laika, une maman coyote, ne fait pas exception. Mais jusqu’à présent, Laika et les siens essayaient de se tenir à l’écart des oiseaux oppresseurs. Jusqu’au jour où des victimes furent à comptabiliser. C’en est trop, il faut faire quelque chose. Puppy, la fille de Laika, est triste d’avoir perdu des gens qu’elle aime. Et ça, c’est insupportable. C’est ainsi que démarre l’aventure de Laika, en quête de vengeance.
Laika ne pourra compter que sur elle-même et sa moto. Les autres membres de la tribu n’ont pas ses fabuleuses capacités de guerrière et son don unique de résister à la mort. Alors, Laika prend son flingue, met son casque, enfourche sa moto et démarre le moteur. Les actions ignobles des oiseaux ne resteront pas impunies.
L’univers du jeu est très sombre et très sanglant. Il n’est évidemment pas destiné aux plus jeunes d’entre nous. La gravité du scénario en impose et la narration est très bien faîte. Lorsque nous démarrons le jeu, nous n’avons qu’une envie : rendre justice. Que ces oiseaux de malheur périssent tous ! Bref, nous sommes littéralement pris aux tripes dès le début. Cela veut donc bien dire que le contexte du jeu est très réussi.
Un motorvania
Les développeurs de Laika : Aged Through Blood aiment à définir leur comme étant le tout premier motorvania : une variante de metroidvania, mais avec une moto. Cette description est effectivement adaptée.
Comme dans un metroidvania, nous devons parcourir une vaste carte, mais cette fois-ci à moto.
Au cours de nos voyages, nous rencontrerons des ennemis que nous pourrons éliminer à l’aide de différentes armes. La particularité, ici, est que pour recharger nos armes, nous devons effectuer des backflips (sauts périlleux arrière). Il faudra donc utiliser les multiples sauts possibles dans notre environnement pour recharger au bon moment.
Mais tirer sur une moto à toute allure, c’est compliqué, non ? Oui, mais heureusement, Laika est une experte. Lorsque nous visons à moto, nous avons un « bullet time », un moment où le temps est ralenti, qui nous permet de viser au plus juste.
Bon, bah et les méchants, ils se laissent gentiment faire ?! Eh bien non ! Ils sont même très précis dans leurs tirs, eux aussi. Lorsque cela est nécessaire, nous devrons utiliser notre moto en opposition aux projectiles qu’ils nous envoient. Nous devons donc en permanence faire attention à la position de nos deux-roues.
Surtout que, si on retombe mal ou qu’on se fait toucher, c’est la mort directe. Enfin, retour au dernier point de sauvegarde, car Laika est immortelle.
À côté de cela, il nous sera possible de récupérer des ressources pour améliorer notre équipement et pour cuisiner de bons petits plats qui nous apporteront divers bonus. Cela ne sera pas de trop réussir ce challenge bien corsé.
La persévérance est le prix de la vengeance
Laika : Aged Through Blood est un jeu assez difficile. Certaines zones et boss demandent beaucoup de persévérance afin de remporter la victoire. Néanmoins, nous obtenons une certaine satisfaction à chaque fois que nous progressons.
Les boss sont de très bonne facture, car ils nécessitent d’avoir une totale maîtrise de sa moto. Il faudra constamment chercher à recharger ses armes, tirer sur les ennemis, éviter les projectiles et parfois, actionner des leviers à l’aide de son arme également. Cela demande beaucoup de concentration et il est sans doute impossible de réussir les boss du premier coup. Il faudra apprendre par l’échec, comme souvent dans ce genre de jeu.
Nous sommes donc plutôt très satisfaits du gameplay du jeu qui revisite le genre metroidvania en apportant un peu de renouveau dans cette catégorie de jeux.
Nous sommes embarqués
Laika : Aged Through Blood profite de magnifiques graphismes réalisés à la main. Les environnements désertiques sont très beaux et les personnages ont beaucoup de personnalités. Nous profitons aussi parfois de belles et petites cinématiques bienvenues. Bref, on a des étoiles dans les yeux.
Et si on ferme les yeux, qu’on tend l’oreille, nous aurons la sublime bande son du jeu qui nous embarquera : parfois dans la mélancolie, parfois dans la rage. Mais la musique a toujours une part prépondérante dans les émotions que nous fait ressentir le jeu. C’est du grand art.
Enfin, à l’heure où nous écrivons ces lignes, Laika: Aged Through Blood est au prix de 20 € sur le Nintendo eShop. Tout cela, pour une vingtaine d’heures de jeu environ.
Conclusion
Merci à l’équipe de Brainwash Gang d’avoir pris le temps de porter leur jeu, Laika: Aged Through Blood sur notre belle Nintendo Switch. Nous ne sommes pas loin d’un sans-faute ici. Tout est réuni pour nous prendre aux tripes, au sens littéral comme au sens figuré. L’univers et le scénario sont bien écrits. Les graphismes sont agréables aux yeux et la musique est envoûtante. Si on ajoute à cela un gameplay solide avec quelques originalités, on obtient un jeu qui mérite d’être connu et reconnu. Merci pour tout, Laika.
LES PLUS
- Un motorvania
- Un univers qui nous prend aux tripes
- Des graphismes dessinés à la main
- Une bande-son qui nous embarque
- Un gameplay complexe qui renouvelle le genre
LES MOINS
- Des temps de chargement un peu longs
- Des zones parfois très difficiles