En 2009, un survival horror du nom de Dementium est sorti dans la plus grande indifférence sur la DS. Malgré son potentiel, il est passé inaperçu aux yeux de bon nombre de joueurs. Heureusement, Dementium a bénéficié d’une remasterisation, disponible uniquement sur l’e-shop de la 3DS, et on vous propose notre test ci-dessous. Contrairement à la version de 2009, celle-ci n’a malheureusement pas bénéficié de la traduction française.
Le jeu commence au moment où on s’éveille dans un hôpital insalubre et rempli d’étranges créatures. Que fait donc notre personnage dans ces lieux plus qu’inquiétants ? Et surtout qui est-il ? Car, de son identité, on n’en saura rien. La seule façon d’élucider tous ses mystères est de se frayer un chemin dans les couloirs remplis de dangers de cet hôpital. Le scénario n’est pas très riche mais il aura, au moins, le mérite de maintenir un certain suspense tout au long du périple de notre mystérieux personnage.
Ce qui plaît énormément dans Dementium, c’est son ambiance glauque et très malsaine. Dès les premiers instants de jeu, l’angoisse nous saisit à la gorge. On évolue dans les différents couloirs avec cette sorte de tension qui ne nous abandonnera jamais vraiment. On essaiera tant bien que mal de se dépêtrer comme on peut face aux nombreux ennemis qui vont nous tomber dessus. Et c’est là que surgit la première véritable difficulté du jeu. Son gameplay est très approximatif voire difficile à prendre en main. C’est un jeu de tir à la première personne, et ce ne sera pas du tout évident de jongler entre la torche et les différentes armes mises à notre disposition d’autant plus qu’on ne pourra se servir que d’un seul objet à la fois. Il y a donc de quoi s’énerver surtout quand on se retrouve face à plusieurs ennemis qui ne demandent qu’à nous réduire en chair à pâtée. La fuite sera parfois la seule option pour ne pas mourir prématurément.
Et pourtant, la sauce prend. On avance donc, avec angoisse, dans cette aventure étrange qui oscille entre réalité et folie. Sur notre chemin, on sera amené à récolter des documents ici et là qui vont petit à petit nous éclairer sur les évènements qui se sont déroulés dans ces murs. Ah oui, si vous ne voulez rien rater d’important comme des armes par exemple, on vous conseillera fortement d’explorer de fond en comble chaque lieu et ceci malgré le nombre impressionnant de zombies et autres créatures des ombres autour de vous. Comme dans tout bon survival horror qui se respecte, l’ambiance jouera un rôle très important dans cette aventure angoissante. On ne compte plus les cris étranges et les bruitages inquiétants qui semblent surgir des murs. Il y a donc de quoi passer un très bon moment d’angoisse en compagnie de sa 3DS n’est-ce pas ? Le but de notre personnage est donc de s’enfuir à toutes jambes de cet abominable hôpital. On devra veiller à ce qu’il ait constamment assez de munitions en les ramassant dans les différentes salles qu’on aura à traverser. Son rythme cardiaque nous indiquait aussi l’état de sa santé et si jamais celui-ci virait au rouge, il fallait alors impérativement dénicher des médicaments. Heureusement, ils sont nombreux. Par contre, petit bémol, on ne pourra pas en transporter sur soi en cas de coups durs… Ce sera la même chose concernant les munitions.
Quelques énigmes viendront également ponctuer cette aventure, histoire qu’on ne passe pas son temps à dézinguer du monstre à tout va. Lorsqu’on tombera sur des chiffres ou lettres à noter, un petit calepin est mis à notre disposition dès le début du jeu. On peut y gribouiller des indices tout au long du dangereux périple qui nous attend. Dans l’ensemble, on n’aura pas à se creuser beaucoup les méninges pour venir à bout des quelques énigmes du jeu. Alors que le système de sauvegarde de « Dementium » en 2009 était désastreux, voire catastrophique, ici, cela a été amélioré. Si jamais on perdait face à un ennemi, on n’était plus obligé de recommencer le niveau depuis le début. Pour cela, il suffisait d’examiner des écrans diffusant un vortex rouge disséminés ici et là. La sauvegarde se déclenchait et on pouvait donc reprendre la partie à cet instant précis si jamais on venait à connaître un destin funeste juste après.
On avançait donc plus agréablement dans le jeu sans cette angoisse de devoir tout recommencer si jamais on venait à périr brutalement. C’est une très bonne chose qu’ils aient pensé à revoir ce système de sauvegarde qui en avait découragé plus d’un à l’époque. Pour ce qui est des graphismes, on ne voit pas trop de différences entre cette version et celle sortie en 2009. Certes, les images sont un peu plus nettes mais, franchement, ce n’est pas très flagrant. On retrouve également les mêmes bruitages et l’ambiance oppressante de l’opus original. La durée de vie n’est pas très conséquente puisqu’on bouclera cette aventure en un peu plus de six heures. Certes, il y a davantage de choix dans les modes de difficulté mais on ne peut pas dire que cette remasterisation propose énormément de nouveautés par rapport à la version sortie en 2009.
C’est pas traduit ? sérieux ?