Tiens, Nintendo prend le risque de déterrer The Legend of Zelda : Twilight Princess HD, l’un des épisodes les plus intéressants de la série mais surtout l’un des fondateurs du mouvement du Nintendo Bashing. A sa sortie (retardée d’un an pour sortir sur Wii en même temps que sur Gamecube), les gens rêvaient d’un Zelda digne d’un Ocarina Of Time (après deux épisodes jugés underground que sont Majorak Mask et Wind Waker). Après sa sortie, le jeu était jugé trop proche de Ocarina of Time. En plus de se mordre la queue, ce genre de critiques montre un phénomène devenu légion de nos jours : la critique sans la manette. Car après avoir joué à cet opus, on se rend compte qu’il n’a rien à voir avec l’épisode pilier de cette série.
The Last of Us Remastered sort à peine un an plus tard avec un filtre HD, c’est du génie ! The Legend of Zelda : Twilight Princess HD ressort après 10 ans avec des nouveautés et en HD, c’est un scandale !
Forcément ce portage fait rire les détracteurs de la Wii U. Pourtant il est loin d’être inutile. Déjà parce-que The Legend of Zelda : Twilight Princess HD reste l’un des épisodes les plus intéressants de la série. Son scénario, son ambiance, son esthétique parfois étrange, parfois glauque, son petit « truc » en plus qui fait de lui un opus à part (comme chaque épisode de la série, en fait). Il n’y a pas que graphiquement et scénaristiquement (pas de spoil, désolé) que cet opus est sombre. L’ambiance sonore aide énormément à retranscrire cette atmosphère si particulière. La présence de Midona y contribue aussi.
Mais aussi pour ses améliorations. Pour faire ce test, j’ai avant tout rejoué sur ma Gamecube à l’opus de base. Je peux vous dire que si elle ne saute pas aux yeux quand on regarde un trailer aujourd’hui, la différence graphique est pourtant très importante. Le jeu est plus beau, mieux finalisé, plus agréable à jouer. Car en plus d’avoir été HDifié (en 1080p), le jeu est aussi beaucoup plus fluide. Moins de temps de téléchargement, le gamepad sert de menu d’équipement ce qui facilitait le chargement d’armes, actions plus rapides (le grappin va 2 à 3 fois plus vite). Franchement l’optimisation est juste parfaite. Petit bémol tout de même, certain facies sont refaits et totalement loupés. De plus, il me semble que la traduction a été remodifié légèrement.
On ne va pas refaire ici tous le test de The Legend of Zelda : Twilight Princess HD, le jeu étant connu et reconnu. Parlons donc plutôt des nouveautés finales importantes de cet opus. Attention, de base le portage est issu de la version Gamecube, c’est à dire que Link tient son arme de la main gauche. De plus, inutile de sortir la Wiimote, seul le Gamepad et le controller pro sont compatibles. Ce qui est une bonne nouvelle puisque cette version NGC était une merveille de prise en main. Elle est encore plus sublimée dans les phases de visée par le gyroscope du Gamepad.
Un portage qui pourtant ne part pas sur de bonnes bases ! Dévoilé accidentellement via une petite erreur de communication (un artwork), le jeu est finalement découvert et quand on apprend que c’est le studio australien Tantalus qui s’en occupe, on a de quoi avoir peur. Sur leur CV, il y a très peu de jeux et ils font peur : Pony Trails sur smartphone, Ben 10: Galactic Racing sur DS et le très oubliable Funky Barn comme unique jeu Wii U. Mais le résultat est finalement plus que réussi. On valide donc ce choix, apparemment douteux, de Nintendo qui confie à un studio aussi peu connu et reconnu de faire un Zelda, même si ce n’est qu’un remake, c’est un ZELDA quand même !
Parlons un peu des nouveautés. Le jeu propose, comme l’autre remake sur Wii U qu’est Wind Waker HD, un nouveau mode de difficulté. Le Mode Héro disponible dès la première partie, propose la même histoire mais avec des dégâts subis doublés. Pour ajouter un soupçon de difficulté, ce mode inverse le jeu à la manière d’un miroir (comme sur Wii donc) et aucun cœur ne peut être trouvé. Pour les personnes qui recherchent le défi ultime, elles pourront poser l’amiibo Ganondorf sur le Wii U GamePad en mode héroïque : les dégâts subis par Link seront alors quadruplés jusqu’à la fin de la session de jeu. Un simple reboot du jeu annulera la difficulté amenée par l’amiibo Ganondorf qui est réellement très agressive et risque de faire saliver les speedrunner.
Autre nouveauté appréciable dès les premières minutes de gameplay et tout le long de l’aventure, l’inventaire via le Gamepad et donc sans passer par le menu pause ! On peut aussi avoir accès à la carte directement et, plus tard dans le jeu, se transformer en loup via la simple pression sur l’écran (Non disponible en mode Off-TV). Petit plus aussi, les bourses de rubis sont considérablement augmentées, ce qui facilite modérément le jeu (capacité maximal de stockage de rubis passera de 1000 à 9999). De plus, si Link trouve des rubis dans un coffre alors que sa bourse est pleine, ceux-ci ne seront plus replacés dans le coffre. Autre simplification légère, la nouvelle lanterne spectrale qui permet au joueur de retrouver plus facilement les Âmes de Spectre puisque la lanterne s’allume si l’une d’entre elles se trouve dans les parages. De plus, le nombre à retrouver est passé de 16 à 12…
Mais bien entendu, les amiibo sont au centre des nouveautés. Comme pour l’amiibo Ganondorf cité plus haut, tous les amiibo de la famille « The Legend of Zelda » sont compatibles. Uniquement dans le mode normal (pas en mode Hero donc), les amiibo Link et Toon Link permettront de regagner des flèches, grâce à celles de Zelda et Sheik, on pourra regagner des Cœurs de vie, et celle de Ganondorf permettra d’augmenter la Force de Link (temporaire). Pour ce qui est de l’amiibo Link Loup, nous n’avons pas eu la chance de l’utiliser lors de nos phases de test. Je vous laisse donc avec le trailer de Nintendo qui présente le donjon débloqué par cet amiibo (plus l’effet des autres). A noter quand même que cette figurine NFC marchera aussi sur le fameux Zelda Wii U qui arrive cette année. Et avoir une sauvegarde dans cet amiibo débloquera quelque chose dans ce nouvel opus.