C’est le phénomène au Japon depuis trois ans maintenant avec une nouvelle mascotte rouge qui s’est largement imposée sur le territoire. La marque Yo-kai Watch est désormais plus forte auprès des enfants que La Reine des Neiges ou encore le très populaire Anpanman sur l’archipel. Level-5 ayant décliné sa franchise sur de nombreux supports, le succès a été tonitruant avec déjà dix millions de ventes à travers le monde. Yo-kai Watch premier du nom a été lancé en 2013 au Japon et en décembre dernier seulement aux Etats-Unis, le titre peine encore à conquérir les joueurs là-bas malgré une forte communication et une sortie européenne approchant à grands pas. Voici nos premières impressions après quelques heures de jeu sur Nintendo 3DS.
Objet de culte au pays du Soleil
Avant tout, vous n’êtes peut-être pas encore familier avec la nouvelle licence cross-média de Level-5, prenons le temps de mesurer toute l’étendue de celui-ci. Le studio japonais nous a fortement gâtés sur 3DS au détriment de très longue localisation. Le Professeur Layton a terminé son périple sur la machine, Inazuma Eleven a prospéré, Little Battlers Experience a mis les méchas à l’honneur, Fantasy Life nous a charmé… Tant d’expériences qui ont toutes au moins un point en commun : leurs réalisations toujours aussi impeccables. Aujourd’hui le studio tente d’internationaliser Yo-kai Watch qui existe déjà en manga, deux jeux sur 3DS, le troisième arrivant cet été sans compter les spin-offs. Un animé diffusé sur plusieurs chaînes de TV japonaises depuis janvier 2014 comptant plus de cent épisodes et prochainement diffusé en France en avril prochain sur la chaine Boing puis en septembre sur Gulli. N’oublions pas les deux films d’animation, le premier sorti en décembre 2014 marquant le plus gros week-end d’ouverture de l’histoire du cinéma japonais et un deuxième en décembre 2015 qui passe devant Star Wars Episode VII le week-end de sa sortie. Sans compter les millions de goodies distribués dont les fameux badges qui s’arrachent au Japon et Hasbro qui prépare la sortie des jeux de société dont un Monopoly.
Le nouveau Pokémon ?
Vous l’aurez compris c’est un véritable succès sur le territoire nippon et un lancement en Occident qui se prépare depuis longtemps déjà et dont les enjeux financiers sont énormes. Si en termes de vente, Yo-kai Watch parvient à égaler Pokémon, la comparaison porte préjudice au titre tout comme à son public. En effet, Yo-kai Watch s’appuie sur le folklore japonais et les traditions locales du pays tandis que Pokémon est déjà plus universel dans ses inspirations, que ce soit dans les mythes ou sur la nature à travers la faune et la flore. Ensuite, le jeu étant fortement mis en avant comme le nouveau Pokémon, certains fans n’apprécient pas la concurrence d’une franchise installée depuis vingt ans. C’est pour cette raison que la comparaison n’est pas pertinente pour la campagne de communication autour du titre même si le côté « attrapez les tous » instauré par Pokémon est repris ici et plait beaucoup aux enfants. Mais qui sont réellement ces Yo-kai dont on entend parler depuis des mois et années maintenant ? Ils sont présents tout autour de nous, ce sont des esprits ou fantômes qui sèment la pagaille dans le monde des humains. En effet, ils sont capables d’influencer leurs actions comme faire perdre la mémoire aux personnages, déclencher une dispute de couple ou d’amis, être triste, malicieux… Chaque Yo-Kai dispose finalement de sa propre personnalité qu’il déteindra sur les humains.
Des forces obscures à Granval-sur-Mer
Tout débute lorsque le jeune Nathan (possibilité de choisir son propre nom) profite de ses vacances d’été pour partir à la chasse aux insectes. Il se rend donc dans la forêt près du mont Sylvestre pour trouver quelques rares spécimens mais il tombe nez à nez avec une machine à capsule. Après avoir insérer une pièce, il fait la rencontre de Whisper, un Yo-Kai « majordome » qui l’accompagnera tout du long et qui lui donne très rapidement une montre très spéciale (d’où le titre du jeu). Elle sert à voir les Yo-Kai, affronter les plus malsains et devenir ami avec certains d’entre eux. Le générique présente cette cinématique en 3D de toute beauté mais il s’avère que c’est la seule, les premiers chapitres ne proposent pas d’autres transitions animées pour l’instant. Vous évoluez dans la ville de Granval-sur-Mer et à l’aide de votre montre qui fait office de radar Yo-Kai, vous pouvez repérer facilement ceux qui vous entourent. L’histoire n’est pas ultra profonde pour l’instant, les premiers chapitres nous ont fait courir à droite et à gauche pour venir en aide à ses amis, parents ou habitants, on se doute que des Yo-Kai assez puissants tenteront de contrôler la ville mais pour l’instant ce n’est pas le point fort du titre qui s’articule un peu comme Inazuma Eleven. On se déplace librement dans la ville tout en y faisant de nouvelles rencontres que ce soit dans l’histoire principale ou les quêtes secondaires très nombreuses.
Fureur du chaton
Très vite, vous rencontrerez également l’emblématique mascotte Jibanyan, un chat abandonné qui déteste les camions et cherche simplement à impressionner son ancienne maîtresse. Ce chat tout mignon est une âme restée sur terre et en tant qu’ami il vous sera d’un grand secours avec son attaque fureur du chaton dont on ne se lasse pas. Il faut savoir qu’il existe huit tribus de Yo-Kai qui excellent toute dans leurs domaines. Jibanyan fait partie des Minions qui sont très rapides mais il existe aussi les Costauds qui bloquent les ennemis, les Vaillants sont doués pour l’attaque ou encore les Sinistres pour envoûter les Yo-Kai ennemis. Selon la combinaison de tribu utilisée, le combat peut-être différent. Parlons-en justement de ce système de combat qui lors de la démo proposée sur l’eShop récemment a perturbé un bon nombre de joueurs qui n’y comprenaient pas grand-chose. C’est pourtant très simple voire même trop accessible, ce qui est compréhensible vu que le titre est parfaitement adapté pour les enfants. Lorsque le radar s’affole, vous inspectez les environs avec une loupe pour démasquer un Yo-Kai à travers une jauge. Une fois le combat lancé, les Yo-Kai se battent tout seul, à vous d’orchestrer l’ensemble en utilisant quatre stratégies de combat : attaque, technique, garde et envoûtement. Une fois la jauge d’âme d’un Yo-Kai rempli, celui-ci peut faire une charge « Ameultime », il faut ensuite enchaîner une action sur l’écran tactile pour lancer l’attaque qui fait assez de dégâts.
Système de combat assisté ?
On peut épingler / cibler un ennemis pour concentrer ses attaques sur lui. En combat, il faudra remettre sur pied certains de vos Yo-Kai envoûtés ou leur donner des objets pour qu’ils récupèrent des PV. Votre montre peut contenir jusqu’à six personnages mais seulement trois combattent en même temps, à vous d’alterner la roue. A la fin de chaque affrontement, chacun de vos Yo-Kai gagnent en expérience et en robustesse, ils feront plus de dégâts par la suite. Les Yo-Kai sont résistants à certains éléments et faible contre d’autres, on peut donc utiliser les faiblesses de l’ennemis pour faire plus de dégâts, chacun d’eux possèdent également un talent spécial, ils renvoient les attaques ou peuvent soigner les autres, tant d’éléments que nous aborderons et jugerons plus en profondeur dans le test. Il est évident que le système de jeu demandera quelques heures à maîtriser efficacement mais on comprend très vite et on se prend rapidement au jeu. On pense au début que le jeu fait tout à notre place mais on déchante vite quand vient le moment d’affronter de gros boss, les combats sont clairement plus longs et nécessitent un bon timing et une utilisation de toutes les compétences de chacun. Nous attendrons donc de parcourir le jeu dans son ensemble pour approuver ces mécaniques et leur bon fonctionnement mais pour l’instant et sur ces premières heures de jeu, tout est réuni pour nous mettre de bonne humeur.
Impression
Yo-Kai Watch est très soigné dans sa réalisation, on remarque très vite la patte Level-5. Le jeu est mignon et particulièrement beau lorsqu’un combat se lance. Les noms des Yo-Kai sont plutôt bien traduits, le doublage français est correct et les heures défilent vite en sa compagnie. On sent que le titre a du contenu derrière mais on a encore du mal à discerner les grandes lignes de l’histoire et le système de combat demande un temps d’adaptation dans les enchaînements des attaques et on espère qu’il ne deviendra pas trop répétitif sur la longueur. Cependant, Yo-Kai Watch est très prometteur, on comprend très vite pourquoi les japonais adhèrent au concept « attrapez les tous » en devenant amis avec les nombreux Yo-Kai, il faudra néanmoins attendre le test pour confirmer ces bonnes premières impressions et effacer ces quelques craintes.
Très bonne preview je me demande juste es ce que vous l’avez testé sur une New 3DS ou une classique (ou bien les deux) ?
Sur New 3DS, pour le coup je pense pas que ça change quelque chose, quand le jeu est sorti au Japon il y avait pas encore le nouveau modèle.
Merci pour la réponse j’attendrais votre test pour me fair gun avis définitif du jeu.