Star Fox Zero – Le test

Enfin ! Enfin Nintendo propose un digne héritier de Lylat Wars sur Nintendo 64 : Un Star Fox 100% shoot ! Et quand en plus on sait que les équipes de PlatinumGames ont aidé au développement, on ne peut que saliver d’impatience sur Star Fox Zero. Historiquement, le scénario de cet opus se passe avant tous les autres : à la création même de L’escouade Star Fox et le lancement des conflits entre Andross et le système Lylat. On ne vous en dira pas plus sur l’histoire, surtout que pour une fois elle prend une importance tout au long de l’aventure et accompagne bien plus l’expérience de jeu que sur les précédents volets de la série.

Parlons de suite du sujet qui fâche : le gameplay. Si vous vous souvenez bien, nos seules réserves issues du test de la démo de l’E3 2015 étaient sur cette maniabilité qui propose une visée au GamePad. Cette fameuse deuxième vue sur l’écran secondaire, voire vue interne, qui permet de viser avec le gyroscope. Elle est toujours présente et est même obligatoire. Exit les promesses d’un jeu jouable aussi au Wii U Pro Controller.  C’est quand même un peu le cas, mais on en parlera un peu plus tard. Le pilotage est bien moins laborieux qu’à l’époque et même s’il faudra un temps d’adaptation à ce nouveau mode de visée, cette fois il est bien plus agréable de parcourir les missions de ce Star Fox Zero, surtout lors des phases en scrolling forcées. Un peu plus délicate, les missions « ouvertes » type combat d’arène (ou mode combat ciblé) sont un poil plus complexe niveau maniabilité mais, avec de la pratique, elles deviennent un plaisir à jouer.

Surtout que dans cet opus, la visée est bien plus importante qu’avant. Les points cruciaux des boss comme de plusieurs sbires sont plus difficiles d’accès puisque la visée au gyroscope est plus précise. Le jeu proposera en plus de l’Arwing et du Landmaster (amélioré au passage puisqu’il peut maintenant voler) de nouvelles formes évolutives. Le mode biped (déblocable à tout moment par la pression d’un simple bouton) permet d’avoir une vision terrestre du conflit et d’accéder à de nombreux endroits non-accessible autrement. Il débloquera souvent les fameuses routes alternatives qui changent le parcours de l’histoire du jeu. Ce mode de déplacement permet, aussi lors de combats spatiaux, d’atterrir et se déplacer librement sur les gros vaisseaux ennemis et donc d’exploser leurs défenses

Il permet aussi de récupérer de nombreuses médailles cachées dans chaque niveau. Les adeptes du 100% s’en donneront à cœur joie, surtout que les bonus débloqués en valent la chandelle. Ils profiteront en plus d’un bestiaire assez varié avec des clins d’œil d’anciens opus mais aussi de nombreux nouveaux ennemis. Quelques petits recyclages sont au programme pour les boss mais ils sont souvent amenés différemment que dans l’opus 64 et proposent des combats totalement différents. Pour ceux qui ont un peu plus de mal, Nintendo a pensé à vous comme souvent depuis l’ère Wii. Après de nombreuses morts sur le même niveau, un mode invisible est proposé au joueur pour qu’il puisse passer la difficulté. Il faut noter que cette fois il faudra mourir de nombreuses fois avant de se voir infliger le dilemme.

Autre véhicule pilotable, le Gyrowing apporte une petite touche infiltration à cet opus. Ce drone pilotable est assez simple à prendre en main mais ne se joue pas du tout de la même façon. Le rythme de ces niveaux est bien plus lent ce qui permet de bien explorer en plus d’infiltrer. Dans des niveaux de types ouverts, l’esquive des robots de gardes comme des lasers apporte une fraicheur intéressante dans un Star Fox. En plus le Gyrowing peut larguer un petit robot qui sera dirigeable à la vue du gamepad. Il permet d’aller se faufiler dans des endroits incongrus mais aussi de pirater la sécurité via des ordinateurs (souvent cachés) qui permet d’avancer dans l’exploration des forteresses. Le seul défaut de ce robot est sa voix française à la limite de l’intolérable. En parlant des voix, cette VF est encore une fois frappée par la maladie du doublage Français très surjoué et souvent complètement raté. C’est inconcevable de laisser passer les phases de tests à ce genre de doublage. Mention spéciale pour Kat et ce petit robot. Pourtant, la traduction française est bien pensée, malgré quelques petites blagues ( ?) un peu trop niaises. On notera que par défaut les voix sortent du Gamepad. Réglable par le menu option, le changement de langue l’est aussi par ce menu.

Graphiquement le jeu a fait un peu polémique, de quoi nourrir la haine des trolls. En jeu, Star Fox Zero est plus qu’agréable a parcourir même s’il reste assez inégale en fonction des niveaux. Mention spéciale aux niveaux G-diffuseur qui sont visuellement impressionnants et très nerveux. On sent bien la patte PlatinumGames. Si le double écran doit pomper pas mal des ressources de la machine, le jeu s’en sort pourtant plutôt bien avec des effets plus que convaincants. Star Fox Zero s’affiche en plus en 60 Hz sur le gamepad comme sur la TV avec deux vues différentes.

Le mode coopératif n’est pas celui qu’on aurait pu imaginer facilement. Cette fois vous êtes à deux dans l’Arwing et pendant que l’un dirige le vaisseau, pilote grâce à un duo Wiimote/Nunchuk ou une manette Pro, l’autre s’occupe de tirer avec la vue gyroscopique au GamePad. A noter que le pilote a quand même une petite visée avec un laser simple ce qui permet de faire les niveaux de manière plus habituel en pilotage tout en gardant l’aspect supervisé apporté par le gamepad.

Côté durée de vie, on rappelle qu’un jeu starfox reste un jeu basé sur le scoring et une re-jouabilité importante Comme Lylat Wars, le jeu peut être considéré comme assez court (pour le finir la première fois) mais un Star Fox est fait pour être jouer et re-jouer. Découvrir tous les passages alternatifs et donc les missions et boss supplémentaires force à refaire de nombreuses fois les missions du jeu toujours aussi agréables à re-parcourir. Star Fox Zero propose en plus pas mal de contenus supplémentaires qui rajoutent de bonnes heures de jeu. Il dispose même d’un aspect collection important afin de découvrir tous les bonus. On ne pourra malheureusement pas vous en dire plus. On retiendra que comme Lylat Wars, le jeu est très intense avec un gameplay assez nerveux. Il est même sensiblement plus difficile que les anciens opus.

On conclut ce test par la petite partie amiibo. L’amiibo Fox proposera la même expérience de jeu, mais avec un skin différent pour l’Airwing qui reprend la patte graphique du premier opus sur Super Nintendo. L’amiibo Falco propose lui aussi un skin d’Airwing noir mais cette fois les dégâts seront doublés : autant les dégâts donnés que reçus.