Disney Art Academy – Le test

    Après plusieurs titres généralistes sortis ces dernières années sur DS, 3DS et Wii U, la franchise (New) Art Academy se mêle une nouvelle fois à une licence. Après un Pokémon Art Academy réussi en 2014, l’univers de Disney et Pixar débarque sur 3DS avec des personnages à dessiner qui ont bercé notre enfance. Développé par Headstrong Games, il est temps de livrer un avis définitif sur Disney Art Academy…

La série Art Academy n’en est pas à son coup d’essai. Installée depuis 2009 via le DSi Ware pour ensuite sortir en boîte sur DS, le succès a été au rendez-vous. C’est ensuite sous l’appellation New Art Academy que la franchise est revenue sur 3DS en 2012 puis sur Wii U l’année dernière. Il ne s’agit désormais plus de dessiner des chevaux, fleurs ou autres paysages dans ce nouvel opus de Art Academy mais des personnages de Disney et Pixar en 2D. La franchise est appréciée par les joueurs car elle est accessible à tous grâce à ses leçons simples et ses divers outils. Le jeu est donc logiquement dépourvu d’effet 3D.

Leçons

Le jeu se présente de la même façon que les précédents opus à savoir trois modes de jeu proposés. Tout d’abord les leçons, elles, sont là pour nous apprendre les bases du dessin. À partir d’un modèle prédéfini et d’un système de couche, on découvre petit à petit l’interface très bien conçue et toute la palette d’outils mises à notre disposition. Jouable au stylet, les premiers dessins introduisent les pastels, marqueurs ou encore pinceaux et tout est expliqué étape par étape, pas besoin d’être un pro du dessin. Les personnages peuvent être dessinés ou peints de nombreuses manières différentes. Nous avons la possibilité de définir l’épaisseur, la profondeur des lignes, d’adopter trois couches différentes et d’ajouter des effets. Une des fonctionnalités qui vous sera le plus utile est toute simple, il s’agit du zoom qui permet d’être plus précis, tout comme la commande annuler ou refaire la dernière opération via les gâchettes L & R. On passe également rapidement à la gomme avec Y, les options sur l’écran tactile sont complètes tout en étant simples de compréhension pour n’importe qui. Ce mode comporte 40 leçons, de quoi vous occuper sans trop de difficulté étant donné que l’on vous prend par la main tout le long. Si l’on veut que notre dessin ressemble à quelque chose, il faut vraiment prendre son temps et s’appliquer, c’est un titre qui se savoure dans le calme.

Dans ce mode, tout fonctionne par projet composé de différentes leçons. Il faudra ainsi réussir un nombre défini de projets pour passer au niveau intermédiaire et débloquer d’autres dessins. Tout est très bien amené pour réussir son dessin mais c’est aussi très instructif sur la manière dont les personnages des films Disney et Pixar sont conçus. En effet, on nous démontre également sous un autre angle comment tous ces personnages ont été pensés, ce qui s’avère très instructif sur la manière dont on va ensuite appréhender le dessin. Très vite, d’autres leçons sur les expressions du visage, les portraits, les formes, les postures ou encore couleurs sont déverrouillées et on découvre les héros que l’on aime tant issus du monde de Némo, de Vice-Versa, Elsa et Olaf de la Reine des Neige, Buzz l’Éclair de Toy Story ou encore Simba du Roi Lion. On trouvera aussi une baguette magique pour ajouter des étoiles, des cœurs, des papillons et d’autres motifs à nos dessins. C’est la petite nouveauté de cet opus, pouvoir donner un effet éblouissant à vos dessins et ajouter un peu de magie Disney à vos créations.

Dessin Libre

Ce qui est bien dans les Art Academy en général, c’est que même si l’on est mauvais en dessin, les leçons nous conduisent à un résultat très agréable et cela nous rend heureux. Si vous voulez dessiner sans suivre l’une des nombreuses leçons du jeu, vous avez de la chance, car Disney Art Academy possède un mode dessin libre qui vous permet de réaliser encore plus de personnages en toute liberté. Avec le mode dessin libre, vous pouvez mettre en application les techniques que vous avez apprises en partant d’une feuille blanche, ou en choisissant un modèle parmi plus de 80 images Disney dans une galerie virtuelle que vous pouvez enrichir. Si nous n’avons pas évoqué de difficultés particulières dans le mode leçons, le dessin libre variera selon votre capacité à dessiner. Nous n’avons plus de calques donc adieu les dessins tout tracés.

Heureusement, l’écran du haut vous guide avec le dessin à réaliser étape par étape mais ça sera à vous de le réaliser à 100%. Tous les outils nécessaires sont déjà débloqués dans ce mode, on a donc accès à tout ce qu’il nous faut dans la palette contrairement aux leçons où tout se débloque au fur et à mesure de votre progression. La palette de couleurs est très riche, les outils aussi et vous pouvez très bien choisir vos propres couleurs pour n’importe quel personnage. Le mode leçon est vraiment bien réalisé pour apprendre, la mise en œuvre se poursuit dans le mode dessin libre et cela demandera un peu plus de maîtrise. Cependant, on salue ces jeux bénéficiant de tutoriel et même plus ici avec pas moins d’une quarantaine de leçons car la plupart du temps, les débutants sont oubliés. Dans Disney Art Academy, tout le monde peut jouer, le titre se tourne principalement vers les enfants mais pas que, les nostalgiques et fans de l’univers Diney seront aux anges.

Pavillon

Terminons par évoquer le mode Pavillon. Ce n’est pas un mode de jeu à proprement parler, mais plutôt votre portfolio où toutes vos œuvres sont réunies. Notre profil et la galerie sont entreposés, avec la possibilité de retoucher nos dessins et même se mettre en mode diaporama. Bien entendu, vous pouvez partager vos œuvres sur Miiverse ou les réseaux sociaux via le partage d’images de la 3DS. Si l’on vous parle d’un mode multijoueur en local, cela vous étonne ? Figurez-vous que vous avez également la possibilité d’échanger vos œuvres avec des personnes non loin de vous, ce qui n’est pas folichon mais ça a le mérite d’exister. À noter qu’il est également préférable de jouer sur une 3DS XL afin de bénéficier d’un écran plus confortable. Rien de dramatique, mais il n’est pas superflu de le mentionner pour les possesseurs d’autres versions. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que même si le jeu se joue sur portable, il vaut mieux être bien installé pour y jouer, oubliez les transports en commun par exemple, au vu de la précision qu’il requiert. La crainte de départ était de se retrouver face à un titre qui nous ferait faire du coloriage. Au début, c’était un peu le cas mais au plus on enchaîne les créations, au plus on se régale à voir notre personnage prendre forme tout en variant les outils et effets.