En ces premières vacances de l’année scolaire, la Paris Games Week était de retour à Paris pour sa septième édition. Le salon français a toujours pris du galon depuis ses débuts déjà grands, la dernière édition avait rassemblé plus de 300 000 visiteurs, ce qui en fait l’un des plus gros salons au monde. Cette année Sony donnait une conférence en marge du salon comme en 2015, cela permettait de faire rayonner le salon à l’international. Microsoft et Nintendo sont restés calmes comme à leur habitude mais Nintendo possédait comme à chaque fois l’un des meilleurs et plus gros stands du salon. Après une édition 2016 sans Nintendo, le cru 2017 du retour était-il bon ?
Il faut dire que la fin d’année 2016 était très timide pour Nintendo. En dehors de Pokémon et de la NES Mini, il n’y avait pas eu de grosses sorties marquantes et la Wii U vivait ses derniers mois timidement. La Switch attendait d’être dévoilée et Nintendo n’avait pas grand chose à montrer, ils avaient alors décidé de ne pas participer à la Paris Games Week (une première). Cette année ils étaient de retour en force avec la Switch pour la première fois présente sur le salon, un stand bien grand, un espace 3DS, et il y avait même un espace SNES Mini ! Cette dernière était jouable avec deux bornes, en solo comme en multi, sur l’ensemble des jeux qu’elle propose depuis sa sortie fin septembre.
En plus du stand Nintendo il faut savoir que tous les acteurs majeurs de l’industrie était présent et le salon proposait d’autres choses sympathiques en plus des stands classiques. Il y avait un petit hall dédié entièrement aux plus jeunes, des expositions retro, des livres sur les jeux vidéo… etc. Pour le grand public c’était l’occasion de découvrir le jeu vidéo sous toutes ses formes. Comme souvent il y avait également de nombreuses boutiques à produits dérivés, mais dans notre article c’est forcément sur le stand Nintendo et les jeux Switch que l’on va se concentrer.
Le plus important c’est la nouveauté et malgré la grande quantité et variété de jeux à essayer sur Switch, il faut dire qu’on a été légèrement déçu, la faute au planning. Il est vrai qu’en arrivant sur le salon, il faut se dire que les jeux de l’année prochaine n’ont pas encore été montrés en version jouable et beaucoup des jeux prévus cette année sont déjà sortis. Super Mario Odyssey, Zelda : Breath Of The Wild, Splatoon 2, Arms, Mario Kart 8 Deluxe, 1 2 Switch, Fire Emblem Warriors, Minecraft, Fifa 18, NBA 2K18, Pokken Tournament DX, Snipperclips, Dragon Ball Xenoverse 2… Tous étaient présents et jouables mais il faut dire qu’ils sont sortis il y a quelques jours, voire quelques mois. Pour le grand public c’est tout de même une excellente opportunité qui permet de découvrir la console et je pense que c’était le vrai but de Nintendo, car la PGW est aussi un salon où les foyers risquent de faire leur liste de Noël. C’était clairement l’occasion d’essayer tout ce que propose la Switch.
On pouvait jouer dans différentes configurations selon les jeux montrés, la plupart se jouaient sur TV avec les Joy Con sur le grip. La scène centrale du stand était toujours là avec de nombreux concours à suivre sur le grand écran et auxquels tous les joueurs pouvaient participer. Comme à son habitude la PGW rameutait beaucoup de monde et le stand Nintendo était l’une des étapes clés pour les visiteurs du salon. Le stand était vraiment varié et complet mais concentrons nous surtout sur ce que nous sommes venus voir : les nouveautés ! Avant de parler de chaque jeu essayé il faut déjà parler de notre première et plus grosse déception : le plus gros absent était clairement Xenoblade Chronicles 2, il n’était pas jouable, ni même présent en vidéo. C’est bien dommage à un mois de sa sortie mais on espère que le Direct d’aujourd’hui rattrapera tout ça !
Skyrim
Skyrim était l’un des deux prochains jeux de Bethesda à arriver sur Switch qui était jouable. Lui et Doom étant Pegi 18, ils étaient dans un espace placé à part du stand Nintendo. Skyrim n’était jouable qu’en mode portable et on pouvait librement explorer le monde du jeu. Graphiquement le tout était très propre et le jeu ne ramait jamais, en combat comme en exploration. Il faudra voir sur les TV s’il en est toujours de même.
On sent tout de même que c’est un jeu PS360 dans les animations ou dans la rigidité de certaines actions. Il n’empêche que ça reste un grand open world avec pas mal de choses à faire. Le tactile ne semblait pas utilisé mais il y avait les vibrations HD lors de l’utilisation de sorts. Tout semble toujours là, on peut par exemple toujours passer du mode FPS à la troisième personne. Il n’est pas possible d’avoir un vrai avis sur un jeu de ce genre en quelques minutes, mais de ce que j’ai pu en juger au niveau technique, le portage semblait plus que correct.
Doom
Le portage vraiment impressionnant il était du côté de Doom. Sorti en 2016 sur PC, PS4 et Xbox One, Doom est un FPS à la base assez joli et fluide. Ce portage Switch n’était jouable qu’en mode portable comme Skyrim mais il était possible d’utiliser la manette Pro en plus des Joy Con. La version Switch est limitée au 30 fps, contre 60 fps sur les autres supports plus puissants. Je craignais personnellement que ce jeu très rapide en prenne un coup mais, en mode portable en tout cas, les combats passent vraiment bien. Le jeu reste brutal et bien joli, je n’ai pas eu de chutes de framerate, Doom semble rester en 30 fps constamment.
Ce FPS privilégie les combats rapproché, notamment au fusil à pompe. Le jeu propose une palette d’armes variées mais il récompense le joueur qui fera des finish au contact de l’ennemi (on y regagne par exemple de la vie). Les finish ultra violents se font en appuyant sur le stick lorsqu’un ennemi a reçu suffisamment de dommages et qu’il clignote en orange. Cette idée de mettre cela en avant dans les combats rend le tout assez dynamique car on ne reste pas dans un coin au loin pour tout éliminer. Doom était l’un des meilleurs jeux de l’année dernière et le voir tourner aussi bien sur Switch fait plaisir ! Sortie dans quelques jours, le 10 novembre (malheureusement à un prix assez élevé face aux versions concurrentes qui ont bien baissé).
Sonic Forces
Avec une sortie prévue pour aujourd’hui, Sonic Forces était jouable sur toutes les plateformes récentes et donc sur Switch. Cette version s’en sort avec une image un peu moins bonne et un jeu qui tourne à 30 fps mais le résultat technique reste convaincant. Comme la démo sortie sur l’eshop japonais, on pouvait découvrir plusieurs sections mais sans être limité par le temps cette fois. La première section avec le Sonic actuel en 3D alternait entre phases en full 3D et en vue de côté. Le tout faisait fortement penser aux phases 3D de Sonic Generations et d’autres Sonic. Il faut noter que Sonic perd tous ses rings et ne peut pas les récupérer quand il se fait toucher, en dehors de cette particularité, la homing attack est toujours là par exemple. Sur les phases en full 3D le gameplay est tout de même toujours un peu imprécis et certaines portions de niveaux sont bien brouillonnes avec un Sonic qui part dans tous les sens lorsque par exemple on se permet un petit boost.
L’autre section avec Sonic classique présentait un combat de boss contre Eggman dans ce qui semblait être Green Hill Zone (mais ce n’est que mon interprétation personnelle). La première partie du combat nous opposait à un combat classique contre le docteur. La seconde partie montrait un boss plus impressionnant et grand, il fallait lui renvoyer certains de ses projectiles pour le battre. Rien de bien difficile mais ici tout était en vue de côté avec ce Sonic classique comme dans Generations. Enfin, la section avec l’Avatar était la moins intéressante de toutes. Elle propose un mix des phases en full 3D et en vue de côté, l’Avatar possède un lance flamme, on tombe donc plutôt dans du shoot ou de l’action. L’ensemble est assez facile et on explose tout facilement, sans qu’il y ait de vraie mécanique de gameplay intéressante. Ces nouvelle phases semblent être le point faible de ce nouvel épisode, notre test complet du jeu sur Switch arrive dans quelques heures.
Lost Sphear
Déjà disponible au Japon, le nouveau RPG des créateurs de I Am Setsuna sera disponible chez nous à la fin du mois de janvier. La version Switch était jouable sur le stand de Square Enix et nous a permis d’en voir un peu plus. Premier constat, comme les trailers le montraient, on est très proche de I Am Setsuna. La caméra est placée au même endroit, techniquement on a à peu près la même chose, le système de combat est identique et même les coffres ont la même apparence. On peut dire que c’est une suite spirituelle, même si les jeux n’ont rien à voir, en plus colorée comme on nous l’avait déjà montré.
La démo nous montre d’entrée un combat avec un mage qui possède des sorts assez puissants et qui nous permet de tâter le système de combat. On est toujours dans du tour par tour classique avec le placement des personnages à prendre en compte. On se réveille assez vite avec les héros (le personnage principal rêvait) et on peut alors se balader dans un village. Encore une fois nous sommes très proches de I Am Setsuna qui se calque sur des RPG à l’ancienne. On espère qu’à sa sortie le jeu saura aussi se faire remarquer par ses propres bons points. Il sera disponible en janvier !
Super Meat Boy Forever
A ma grande surprise, la suite façon runner de Super Meat Boy était jouable. Techniquement ce n’était pas encore ça, il y avait très souvent de grosses saccades mais le jeu tournera sûrement sans accrocs lorsqu’il sortira l’année prochaine. Ce n’est pas un jeu exigeant techniquement parlant et il est toujours en court de développement. En revanche il sera très exigeant avec vous.
On se retrouve donc dans un runner où Meat Boy avance tout seul. Il est possible de sauter et de se baisser. En appuyant une deuxième fois sur le bouton faisant chacune de ces actions, Meat Boy lance aussi une attaque. Le gameplay est donc très simple mais comme dans Runner 2 cela n’empêche pas les phases très difficiles. Dès le premier niveau le jeu demande des timing serrés et il faudra s’habituer à perdre. Comme dans le premier, la musique ne coupe pas lorsqu’on se rate et en bon bout de viande qu’on est, on laisse toujours une traînée de sang qui reste dans le niveau mêem après plusieurs morts, pour marquer le chemin déjà emprunté.
Ce runner semble s’inscrire dans la continuité de Super Meat Boy. On change de gameplay mais les exigeances sont toujours aussi élevées, l’univers et son ambiance loufoque semblent être toujours présents. Le tout semble même parfois plus dur que le jeu de plateforme original vu qu’ici on ne contrôle plus le personnage, il n’y a plus de place pour la réflexion et la prise de temps avant un saut dangereux. Le jeu sortira l’année prochaine sur l’eShop en exclusivité temporaire sur Switch.
Gear Club Unlimited
Assez attendu après son succès sur Smartphone, la version Switch de Gear Club Unlimited représente un genre peu visible sur consoles Nintendo récemment. Avec une conduite assez arcade, Gear Club Unlimited a le mérite de proposer des voitures réelles et pas des marques inventées comme on le voit dans plusieurs jeux de voitures plus modestes que les gros noms du genre. On enchaîne les courses sur des circuits dispersés sur toute une île. Le jeu n’est pas en monde ouvert mais on a une vue d’ensemble de l’île avec une grande carte où on choisit ses courses. Le gameplay est simple, on accélère avec un bouton et on freine avec l’autre (qui permet aussi de déraper), on voit directement qu’on est dans un jeu typé arcade tant la voiture réagit vite et brusquement. Il sera aussi possible de tourner avec le gyroscope pour ceux qui préfèrent cette option.
Graphiquement le jeu est assez correct pour un jeu Switch. Les véhicules sont propres, je reconnaissais très bien la McLaren P1 assez jolie avec laquelle je jouais. En revanche il faut dire que les décors du circuit choisi étaient bien trop basiques, beaucoup de décors très carrés et vides. Il est possible que ce soit une ancienne version du jeu en développement car des vidéos de gameplay nous ont déjà montré beaucoup mieux, ou alors cela dépendra du circuit… De plus il y avait un flou constant sur la TV, Il faudra voir sur la version finale si cela ne vient pas de la TV sur laquelle on jouait. Dans le pire des cas ce n’est pas catastrophique, il faut garder à l’esprit que cela reste un jeu qui n’a pas le budget d’un Need For Speed par exemple, c’est un jeu plus modeste qui s’en sort assez bien pour ce qu’il est ! Switch oblige il n’y a pas de gâchettes analogiques donc le dosage de l’accélération est impossible mais les développeurs travaillent encore sur le jeu pour le peaufiner au maximum.
Huntdown
Parmi les jeux indépendants jouables sur Switch, Huntdown était aussi mis en avant avec son style graphique retro. Ce run and gun assez brutal se joue de façon assez classique, on parcourt les niveaux en 2D et on récolte des armes de plus en plus puissantes. C’est assez fun et pas forcément simple mais le gameplay mériterait d’être un peu plus dynamique et fluide pour un jeu du genre. Il est par exemple impossible de tirer dans différentes directions et les sauts sont un peu trop flottants. En dehors du gameplay qui peut être amélioré, on se croirait vraiment dans un jeu d’époque avec des sprites sympathique et une ambiance sombre typée années 80. On espère notamment qu’on affrontera de jolis boss et que le gameplay sera peut être affiné pour gagner un peu en précision d’ici la sortie.
Le reste du stand :
Alors que la Wii U était logiquement absente du stand Nintendo, la 3DS était toujours là. Un petit espace permettait de jouer aux dernières nouveautés comme Mario & Luigi, Kirby ou Fire Emblem Warriors. J’ai d’ailleurs pu essayer ce dernier et la version New 3DS est assez fluide (du 30 fps constant) mais il est vrai que le jeu est bien moins joli que sur Switch. Au moins il reste jouable pour ceux qui veulent absolument y jouer sans pouvoir s’acheter de Switch pour le moment.
En plus de tout ça, une petite partie du stand Nintendo exposait la collection Pokémon de Mâmotto dans des vitrines. Assez impressionnante, on y trouvait les différents jeux, d’anciennes consoles collectors et même les jeux originaux en boîte. Niveau collection on pouvait également apercevoir une flopée d’amiibo en vitrine (mais pas tous). Les récents étaient présents et même les prochains amiibo de Breath Of The Wild que j’ai pu prendre en photo pour ceux qui seraient intéressés. Ils ont l’air vraiment détaillés mais ils ne seront en vente que par pack de quatre et pas séparément chez nous, il faut passer par l’import US ou Japonais pour les acheter séparément.
Bilan :
Globalement cette Paris Games Week 2017 se concentrait sur les jeux de fin d’année, comme souvent vu comment le salon est placé dans le calendrier. Certains éditeurs montraient des jeux à venir l’année prochaine sur les autres supports, comme avec Monster Hunter World ou Detroit pour la PS4. On aurait aimé avoir plus de vision sur le futur et on regrette que du côté de Nintendo on ait pas pu mettre la main sur Xenoblade Chronicles 2, Kirby ou Yoshi. On espère que les éditeurs verront un peu plus loin pour les prochaines éditions.
Après une année sans Nintendo, le retour du géant Japonais était tout de même assez réussi. Il y avait de nombreuses bornes Switch, de très bons jeux à tester et tout ce qu’il y avait d’essentiel sur Switch en fin d’année était présent. On note aussi que la Switch était présente sur plusieurs stands d’éditeurs tiers qui avaient des jeux pour la console. Koch Media pour Sonic Forces, Ubisoft avec Mario et les Lapins Crétins… Il y a quelques années c’était le cas avec la Wii et dans une moindre mesure la 3DS. Mais lors des années Wii U il était très rare de voir une machine Nintendo sur un stand éditeur tiers. Cela augure alors du bon pour l’avenir de la Switch et le soutien des éditeurs, il faut maintenant que cela continue avec de bonnes ventes pour ces jeux sur la machine.
On remercie l’organisation de la Paris Games Week pour un accueil sympathique une fois de plus sur le salon parisien et on espère que la Switch gagnera encore en présence pour les prochaines éditions de la PGW !
Dès que j’ai vu le planning de Nintendo, j’ai été surpris de pas voir Xeno 2 jouable, c’est vraiment dommage à un mois de la sortie. Des présentations avaient été annoncées, y en a eu une d’une heure chez jvc avec un représentant de Nintendo Europe.
Pour Skyrim, ayant la version One, je rejoins tes impressions, le gameplay a prit un sacré coup de vieux même si le jeu reste encore très joli.
J’ai terminé Doom sur One cette année, vraiment nerveux, j’avais peur pour le 30fps mais tu me rassures du coup.
Merci pour toutes tes impressions !