« The easiest mode is ‘Hard’ » (ou le mode le plus facile est le mode difficile) tel est le message que l’on peut lire sur l’opening de Butcher. Cela annonce direct la couleur pour ce shooter sanglant en 2D. Hormis cela, que vaut le jeu de Transhuman Design ? Verdict…
Commençons par le commencement, si vous cherchez un jeu avec un scénario approfondi, autant vous dire de suite que Butcher n’est pas fait pour vous. En effet, la trame, qui n’est que prétexte pour verser de l’hémoglobine, ne tient qu’en une phrase. Vous incarnez un cyborg qui a été créé dans le seul but d’anéantir toute vie humaine. Vous l’aurez compris, avec cette histoire, assumée par les développeurs qui plus est, vous n’aurez qu’une chose à faire : tirer sur tout ce qui bouge. Bon tirer n’est pas forcément le terme le plus approprié puisque parmi vos armes vous pourrez choisir, entre autres, la tronçonneuse. A ce sujet, au début, votre arsenal sera très peu fourni, mais il deviendra de plus en plus conséquent vous offrant un choix d’armes plus important au cours de votre avancée.
Une fois le jeu lancé, une courte cinématique pose le contexte en déposant votre personnage à bord d’une station spatiale inoccupée faisant office de hub. C’est à partir de là que vous accéderez aux différents mondes, sachant que vous ne débloquerez pas de nouveaux mondes tant que vous n’aurez pas terminé le précédent. Pour terminer un monde, il faudra venir à bout des quatre niveaux qui le composent. Il faut compter en moyenne quatre à cinq minutes pour parcourir un niveau. Mais c’est sans compter les fois où vous vous ferez tuer par vos ennemis. En effet, ces derniers vous font mal, je dirais même plus très mal. Ce sera donc à vous d’adapter votre stratégie en fonction du lieu pour venir à bout rapidement de vos assaillants. Bon, pour vous rassurez tout de même, le jeu propose un mode casual qui permet de rendre les ennemis moins nombreux et surtout qui infligent moins de dégâts. Soyons franc, jouer en casual fait perdre tout l’intérêt du titre.
Parlons du level design. Les niveaux se suivent et… se ressemblent. En effet, ces derniers sont linéaires et on y retrouve les mêmes mécanismes : ascenseurs à activer, sortir vivant de couloirs piégés ou encore des grandes salles faisant office d’arène de combat, ou plutôt de mise à mort devrais-je dire. Vous ne pourrez sortir de ces dernières qu’une fois que vous aurez éliminé tous vos ennemis.
Rappelons tout de même que Butcher est un jeu sanglant, mais surtout nerveux ce qui le rend jouissif. De plus, malgré des graphismes en 2D pixélisés, cela ne nous empêche pas de voir les tripes des ennemis voler et se coller aux murs des pièces à cause d’un tir de shotgun fait d’un peu trop près. Ce jeu pourra également faire naître des vocations de peintre car souvent en éliminant un ennemi, son sang viendra apporter une teinte de rouge à la pièce si vous voyez ce que je veux dire.
Le gameplay a aussi sa part de responsabilité (si je puis dire) dans le rendu jouissif, puisque ce dernier est ultra simple, quoi qu’un peu perturbant au début du fait de la disposition des touches d’action. Vous aurez donc le stick gauche pour vous déplacer, le stick gauche pour viser, une touche de saut, une touche d’action (pour activer les ascenseurs par exemple) et une touche de tir. Malheureusement, le jeu ne se joue qu’avec les Joy Con, la manette Pro n’étant pas compatible avec le jeu.