Avec le nombre de jeux qui sortent en règle général et maintenant sur la Nintendo Switch, il est difficile voir même impossible d’être partout et de jouer à tout ce qui sort. Ce n’est humainement pas possible. Dans ce lot constant de sorties chaque mois il y a des jeux qui arrivent à se faire voir plus que d’autres et beaucoup de bons jeux passent malheureusement inaperçus. C’est le cas de Ginger Beyond the Crystal. Tentons de le mettre un peu plus en avant.
Ce titre est un mélange de jeu de plateformes, d’exploration et d’aventure. Mais il a un intérêt que peu d’autres jeux de plate formes ont, c’est qu’on enchaîne pas les niveaux à la va-vite. Il y a une gestion des villages qui sont au nombre de trois avec leurs propres environnements. Le premier est un village en forêt. Le second a une ambiance Halloween et forcément plus sombre. Le troisième et dernier se passe dans un village à la mer. Ils ont chacun une map avec leurs légendes sur leurs objectifs et niveaux. C’est la tristesse chez les habitants. Leurs maisons sont détruites et n’ont plus de matériaux pour en reconstruire. Mais heureusement que nous sommes là pour leur venir en aide ! Pour cela, il va falloir récolter des ressources comme du bois et des pierres qui sont dissimulés un peu partout dans la carte. Les habitations, ce n’est pas tout. Pour avoir un village au top de sa forme il faut que les gens vivent en paix, qu’ils soient tous heureux. Pour les rendre joyeux il faut récupérer un certain nombre d’orbes bleues en combattant des mobs ou bien en en récupérant sur le chemin. Une fois en poche un bon nombre de boules, on peut les rendre à un cristal qui est au centre du village et grâce à ça, on fait revenir les habitants. Tout le monde est beau tout le monde est content. Cela n’est qu’une petite partie et la moins intéressante du jeu. Ça a le mérite d’être dans le jeu quand même. Ça lui donne un contenu un peu plus vaste. On trouve aussi plusieurs quêtes annexes qui consistent à chercher des pommes pour la petite fille, à récupérer des citrouilles pour madame, faire une course de rapidité contre la montre en récupérant des orbes bleues, combattre des ennemis… Mais c’est bien trop répétitif et pas assez passionnant. On se retrouve sans arrêt à faire les mêmes objectifs mais avec des objets à récupérer qui sont différents. Sinon ça reste le même concept.
À force de rendre les villages au mieux de leur forme, on débloque des niveaux. C’est la partie la plus intéressante de Ginger. Dans tous les niveaux dites adieu à la caméra libre et dites bonjour à une caméra façon jeux 2D. On va de gauche à droite mais il est aussi possible d’aller en profondeur. Seule la caméra reste à sa place. Dans ces stages au nombre de 15 (5 par monde) on a des objectifs divers et variés et malgré que leur durée de vie soit trop courte, il est possible de passer de bons moments. Ils ont de bonnes idées et leurs progressions sont réussies. On retrouve même des niveaux qui ont tous leur propres cheminement et ne se ressemblent pas. Voici des exemples pour vous faire une idée : dans une grotte on rencontre une grosse souris qui nous demande de lui trouver des fromages et de les lui apporter pour gagner un cristal rouge (tous les niveaux ont un cristal rouge à avoir en fin de parcours). Il faudra faire attention aux pics, aux rochers, aux trous, utiliser un wagon…Un autre niveau nous donne le défis de récupérer cinq pots de miel en temps limité dans un parcours d’obstacles en progressant dans les arbres. Dans un autre c’est un grand labyrinthe avec la caméra au vue du dessus. Il faut récupérer deux aiguilles et les placer sur une horloge pour mettre l’heure précise de deux portes pour pouvoir les ouvrir. Ou alors aussi être dans un manoir avec des ouvertures de portes comme dans Resident Evil. Il faut trouver des clés et des citrouilles en fouillant toutes les pièces. Les niveaux sont les points forts du jeu. À chaque stage sa petite surprise de comment le finir. La variété est présente. C’est un point inattendu cette variation mais qui fait du bien !
Nous vous disions que les niveaux sont au nombre de 15. C’est peu mais ils sont réussis. Ajoutez à cela 15 autres niveaux « bonus » qui sont des passages de pures plateformes. Ça fait beaucoup penser aux niveaux spéciaux de Super Mario Sunshine où on voit toutes les séquences de sauts à faire et réussir à aller jusqu’à la fin sans tomber dans le vide. C’est pareil ici sauf qu’il faut réussir à prendre son courage à deux mains et de ne pas avoir le vertige et à prendre des cristaux rouges. Certains sont plus ou moins faciles que d’autres.
L’autre bonne surprise ce sont les costumes. Ils sont six. Vous allez pouvoir être une souris pour être minuscule et vous faufiler dans des endroits étroits. De mettre votre plus beau costume pour être comme Van Helsing et être un vampire. Être un pirate et avoir une épée. Ou être une chauve-souris. Chaque costume nous donne une compétence unique. Une va permettre de mettre le feu à des toiles d’araignées qui bloquent des passages, une autre pour faire bouger des objets. Vous devriez changer de dégaine régulièrement pour avancer dans les niveaux et même dans les villages qui ont eux aussi des exploits à faire uniquement avec ces compétences.
Dans les défauts nous noterons un problème de cadrage avec la caméra. Elle est beaucoup trop proche du personnage, trop ras du sol. Il est possible de l’éloigner un peu ou de la mettre plus haute mais c’est gênant. Dans les grosses séances de plateformes où les sauts sont importants, on se retrouve constamment à remettre la caméra vers le bas pour avoir un meilleur champ de vision. Le jeu a d’interminables temps de chargements. Quand on lance notre partie, quand on démarre un niveau, on attend beaucoup trop longtemps. Le troisième défaut ce sont les combats. Il n’y en aurait pas que ça serait meilleur. Et le dernier souci du jeu c’est concernant les boss. C’est rare d’avoir des boss marquants mais c’est aussi rare de voir des boss aussi inutiles que dans Ginger. Heureusement et pour le bien du titre ils ne sont que trois. Un par monde. Mention spéciale au deuxième combat qui est d’une lenteur phénoménale. Clairement, les trois gaillards avec qui on se donne en spectacle sont à oublier le plus vite possible. On leurs met la raclée de leur vie et vite on passe à la suite !
Tu conseilles le jeu et tu note 69% ce qui donne pas trop envie du coup j’hésite toujours …
69% reste une bonne note. Je le conseille parce qu’il a plusieurs bonnes idées et reste un bon jeu d’aventure à se faire avec de nombreux passages sympas. Certes ce n’est pas un chef-d’œuvre, il a des éléments pas assez exploités comme la gestion du village et d’autres points mis dans le texte, d’où sa note qui n’est pas dingue, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’est pas bon, au contraire 😉 C’est une note d’encouragement. Si il y a un jour une suite, elle ne pourra qu’être encore plus meilleure et plus complète que ce premier essai 😉