Chess Ultra (Nintendo Switch) – Le test

Depuis la nuit des temps, qu’elles soient Indiennes, Grecques, Arabes ou Latines, beaucoup de légendes racontent les origines du jeu d’échec. Aujourd’hui c’est la société Anglaise, Riptsone, qui nous propose de nous plonger dans ce jeu mythique, à travers Chess Ultra, digne héritier de Pure Chess développé précédemment par Voofoo. Embarquez vôtre 64 cases sous le bras et ressortons ensemble le roi et le pion de leur boîte, pour voir ce que donne Chess Ultra sur Nintendo Switch.

Au lancement du jeu, plusieurs modes s’offrent à vous : la partie simple, le tournoi, les défis, les didacticiels, les options et un accès à du contenu additionnel (pas encore alimenté dans l’eShop à date). Côté options, vous pourrez choisir d’afficher ou non les coups réglementaires, le volume du son et celui de la musique. Enfin, les crédits sont également disponibles à cet endroit.

Au démarrage d’une nouvelle partie, trois paramètres sont réglables : le lieu qui représente le plateau du jeu, les pièces qui permettent de choisir le style de formes de votre armée et le matériel dans lequel sont taillées vos pièces. Une fois vos sélections effectuées, la partie peut commencer.

Lorsque vous serez seul pour jouer à Chess Ultra, vous aurez le choix entre la partie simple pour affronter l’IA, le mode tournoi en ligne pour jouer contre d’autres humains à distance (multiplateformes VS Switch, Xbox et PC) et le mode défi qui propose 80 situations comme par exemple, le mat en un à sept coups, décomposé en 10 niveaux de difficultés. Le didacticiel, lui, permet aux profanes de découvrir le jeu mais aussi aux amateurs de développer les coups les plus connus comme la prise en passant, le coup du berger ou encore quelques techniques de milieu et fin de partie.

En mode multijoueurs, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Parlons tout d’abord des tournois en ligne. Vous pourrez choisir la taille de la compétition, de quatre à trente-deux joueurs ainsi que le type de pendule ; en standard chaque joueur dispose de 45 minutes pour la partie entière alors qu’en rapide, vous ne disposerez que de 5 minutes. Enfin, si vous jouez avec quelqu’un à l’autre bout du monde et que vos horaires sont inversés, le mode sans pendule sera très pratique car il vous imposera de jouer votre prochain coup dans les 72h à venir pour ne pas perdre la partie. Vous pourrez jouer à trois tournois en simultané, avec des styles de pendules différents, indépendamment pour chaque partie.

Si vous jouer en IRL, vous aurez la possibilité de jouer en mode TV en prenant chacun une moitié du Joy-Con ; une bizarrerie est toutefois de la partie puisque si l’un de vous utilise la manette Pro, l’autre joueur ne pourra cependant pas utiliser les deux Joy-Con connectés au grip. Un sujet revient souvent lorsque nous parlons de jeux sur Nintendo Switch, c’est le bénéfice de jouer en mode portable. Sur Chess Ultra plus que jamais, le mode nomade apporte ce que vous ne trouverez pas ailleurs (pour le moment). Installez-vous à une table et prenez chacun un Joy-Con. Placez la Switch, nue, entre vous deux, bien à plat sur la table. La console hybride de Nintendo se transforme en plateau de jeu d’échecs que vous pourrez même utiliser en mode tactile. Sympathique non ?

Les plus vieux joueurs vous le diront, le jeu d’échec sous forme de jeu vidéo, trouve ses racines dans ce que l’on appelait à l’époque, les jeux d’échecs électroniques. Sortis en 1977, mais devenus réellement abordables financièrement qu’à partir de 1979, les prémices de ce que deviendra l’IA, par la suite, a fait rêver moult enfants de la Génération X. Rappelez-vous de la version MB qui déplaçait les pièces du jeu toute seule par un système aimanté où vous aviez carrément la sensation de jouer contre un robot ! Quarante ans plus tard, la technologie permet d’affronter « l’ordinateur » à des niveaux allant du novice au grand maître et même si nous n’en attendions pas moins, c’est bien ce que propose Chess Ultra. Le jeu ne se contente pas d’être simplement plus ou moins difficile suivant le mode choisi. Il pourra tout simplement faire des erreurs de débutant ou appliquer de complexes stratégies ; entre les deux extrêmes, une panoplie de niveaux intermédiaires, le tout étalé sur une dizaine de niveaux de difficulté.

D’un point de vue esthétique, le jeu est vraiment magnifique. Les graphismes sont beaux et soignés, les pièces très détaillées, de beaux jeux de lumières sont présents et différents décors sont proposés. Cela reste un détail mais le choix est limité sur le nombre de plateau/décor et le type de pièces utilisées ; seulement 4 propositions pour les deux. Également sur une des séries à choisir, nous en relevons une où il est très difficile en jeu de savoir quelle pièce on joue. C’est dommage.

Parler de maniabilité pour ce type de jeu peut paraître inutile, puisqu’il suffit de sélectionner la case où se trouve votre pièce puis de choisir sa case de destination. Jusqu’ici tout va bien, rien de bien compliqué. En revanche, lorsqu’il s’agit de se balader dans les menus ou de sélectionner une option, cela part souvent dans tous les sens avec le joystick analogique, à tel point que nous préférons utiliser les boutons de la croix directionnelle.

Comme pour n’importe quel jeu du genre, sa durée de vie ne dépendra que de vous et lorsque vous serez lassé d’affronter des adversaires ou l’IA, vous pourrez toujours rejouer de grandes parties ou même affronter le mode défi.

Chess Ultra embarque la fonctionnalité du classement ELO. Il s’agit d’un classement mondial, basé sur un système d’évaluation de niveau de capacités relatif d’un joueur. Le classement s’appuie sur une théorie mathématique et sert à comparer les joueurs entre eux lors d’une compétition ou d’un tournoi. Vous serez donc classé automatiquement avec votre profil Nintendo Switch et si vous consultez le classement mondial, vous pourrez cliquer sur n’importe quelle personne classée pour la défier dans une partie sans pendule.

Côté bande son, les pistes collent parfaitement à l’ambiance qu’a voulu créer Ripstone. Nous retrouvons donc de grands noms de la musique classique tels que Schubert et son « Ave Maria », Mozart pour « Eine Klein Nachtmusik Romanze », « Un Bel Di » de Puccini ou encore « Barcarolle » de Offenbach. En dehors de ces grands classiques, on retrouvbe beaucoup d’autres compositeurs comme Tom Quik, Bob Bradley, James Brett et bien d’autres. C’est calme, beau, reposant… tout ce qu’il faut pour une belle partie d’échecs dans un musée, une bibliothèque ou en haut d’une montagne.