Quand des développeurs ont dans leurs cœurs de joueurs des titres nerveux tels que VVVVVV, Hotline Miami et Super Meat Boy et qu’ils s’inspirent de ces trois jeux pour faire leurs jeux, on peut se demander où ça va partir et à quoi cela va ressembler. Voilà comment est né RunGunJumpGun.
La prise en main est on ne peut plus simple, ça se joue qu’avec deux boutons. Le bouton L pour voler et il tire en même temps vers le bas et le bouton R pour tirer en face. Le personnage avance automatiquement et le but sera d’éviter les très nombreux obstacles en tous genres. Pics, scies circulaires bien tranchantes qu’on peut enlever en leur tirant dessus, flammes, lasers, ennemis… le monde est contre nous. Finir les niveaux ne sera pas le plus dur. Quoi que, il y a de nombreux passages qui demanderont de nombreux essais avant de réussir. Mais le vrai challenge sera de réussir à récupérer tous les Atomiks, ce sont de petites boules vertes disséminées sur notre passage. C’est un objectif secondaire mais il a toutefois sa petite importance puisqu’elles serviront à débloquer les deux mondes suivants en ayant un certain nombre. Mais ça passe tout seul, on les débloque sans aucun mal.
Les stages sont courts. À chaque commencement, on a de courts dialogues avec les méchants de l’univers qui nous parlent. Plutôt bien faits et nombreux, on peut avoir de temps de en temps un petit sourire face à leurs textes. Ils ne vous demanderont pas plus d’une minute pour en venir à bout. Le concept du jeu est sa rapidité. On enchaîne les niveaux à la vitesse de la lumière. Et quand on meurt, parce que oui, la mort se comptera des centaines et des centaines de fois au total, là non plus on ne perd pas de temps avec un chargement. Dès qu’on perd, on recommence la seconde d’après. Ça lui donne un rythme endiablé et c’est certainement le point positif qui fait qu’il est difficile de lâcher la manette une fois qu’on commence à jouer. Si vous êtes de nature une personne qui s’énerve très vite dans les jeux vidéo, dans celui-ci ce ne sera pas trop le cas grâce à cette rapidité infernale.
Les mondes sont au nombre de seulement trois. Trois mondes avec 40 niveaux chacun pour un total de 120 niveaux. Si on commence facilement, la tension monte vite. Si vous ne vous préoccupez pas des Atomiks, la durée de vie peut être très courte. Comme quoi tout est rapide dans RunGunJumpGun. Ce serait un peu dommage de ne pas tenter de toutes les prendre ou au moins le plus possible. Dans chaque monde, les niveaux sont dans une liste. Ils sont tous jouables à l’infini et ont une petite barre comme de rechargement d’un appareil. Si c’est vert, tous les Atomiks sont collectés et rouge pour quand il en manque. Et aussi, combien de fois nous sommes décédés dans chaque stage et en général pour faire voir aux potes qui est le patron avec le moins de morts au compteur. Pas de récompense à la fin, c’est juste histoire d’avoir une petite fierté d’avoir tout pris après avoir traversé vents et tempêtes. Pour rendre le jeu un peu plus accessible à tout le monde, il est possible de sauter un niveau.
La petite difficulté en jouant, c’est qu’en utilisant l’arme pour tirer, il n’est plus possible de monter en l’air. Ça pose problème compte tenu de la rapidité du défilement de l’écran. Entre les pièges, les ennemis et les murs, il faut réussir à détruire les obstacles qui nous gênent le plus tôt possible sous risque de se faire avaler par l’écran et mourir en étant bloqué. La réussite : réussir à bien doser les deux boutons. Nous avons le droit qu’à seulement deux coups. Au troisième c’est la fin. Mais pas de panique ! Des drapeaux servant de checkpoint sont là, au nombre d’un seul par niveau. Et ce qui est bien fait, c’est qu’on conserve les boules en poches. Elle est pas belle la vie ?
Bien que le jeu soit répétitif sur sa courte durée, il réussit à faire un peu dans le changement. Les deux autres mondes changent la façon de jouer et il faudra s’y habituer sous peine d’avoir de grosses difficultés. Voyez ça, les bords des niveaux (ou de l’écran, au choix), ont comme des aurores boréales de plusieurs couleurs. Ce n’est pas du gaz, ce n’est pas mortel. En passant dedans, si on y va par en haut, on arrive vers le bas de l’écran et si on passe par le bas on arrive par le haut. Ce sont comme des zones de téléportation. C’est pas évident, ça devient un bordel pas possible entre le couleurs psychédéliques où tu as l’impression d’être dans une transe, nos tirs, éviter les tirs et les ennemis, les pièges, les Atomiks et l’écran qui peut nous avaler, il faut savoir être un vrai Ranger de l’espace qui réfléchit vite sous peine de se faire exploser. Dans le dernier monde, c’est un tout autre registre avec l’apparition des séquences sous l’eau. Plus que jamais il faut réussir à se réadapter en apprenant une toute nouvelle façon de jouer. Sous l’eau le bouton L ne sert plus à voler mais à tirer en l’air pour descendre dans les profondeurs. Les passages varieront entre séquences sous l’eau et à l’air libre mais une fois en dehors de la flotte, le gameplay reste le même que depuis le début, il sert à prendre de l’altitude. Il faut que le cerveau arrive à se servir du même bouton qui inverse les commandes suivant où on se trouve. C’est malin et il est facile de se mélanger les pinceaux.
Conclusion
Un jeu sous acide avec une bande son electro qui nous met en transe dans ce terrain de jeu qui est l’espace, bienvenue dans RunGunJumpGun ! Tout est rapide dans ce jeu. D’une difficulté qui monte sans cesse et trois mondes qui ont leurs propres particularités, on passe de bons moments mélangés avec des crises de nerfs si on bute longtemps sur un niveau. Un jeu à faire quand vous êtes trop zen, trop mollasson dans une journée. Il vous aidera à vous donner de la force.
LES PLUS
- Le rythme du jeu et avec un gameplay rapide et nerveux.
- 120 niveaux avec trois mondes et 1224 Atomiks à collecter.
- La bande son electro/transe va bien avec l’ambiance.
- Trois façons de jouer différemment.
LES MOINS
- Pas pour ceux qui ont horreur des jeux « Die and retry ».
- Pas de mode pour créer nos niveaux et les partager en ligne.
- Aucun boss.