Déjà disponible sur PC depuis juillet dernier, l’éditeur Chubby Pixel vient de porter Suicide Guy sur Nintendo Switch. C’est un jeu de réflexion à la première personne où l’on incarne un personnage piégé dans ses rêves, il faudra se tuer pour en sortir. Développé par Fabio Ferrara, nous avons donc traversé les niveaux imaginaires de notre héros.
Le suicide est un sujet délicat à traiter, pas seulement dans les jeux-vidéo, il suffit de voir comment la série 13 Reasons Why de Netflix a marqué les esprits et aide aujourd’hui les personnes qui en ont besoin. Avec Suicide Guy, le développeur nous propose un concept original qui ne se prend pas au sérieux. L’idée étant de passer un bon moment mais à aucun moment de sensibiliser les joueurs. Suicide Guy se situe dans l’univers incroyable et extraordinaire des rêves de ce drôle de personnage. Que faire pour sauver ce que vous aimez le plus au monde ? Plonger dans des rêves bizarres et trouver un moyen de se réveiller en se suicidant tout simplement. A travers 25 niveaux plus des bonus en récoltant les statues cachées, le développeur s’est inspiré de célèbres licences. On a régulièrement des niveaux à thèmes comme Mario, Portal et des grosses références à Indiana Jones par exemple. Il y a d’autres niveaux plus classiques comme tomber d’un immeuble, être percuté par un train, se faire dévorer par d’immenses créatures. On retrouve une certaine variété, pas forcément dans les environnements mais dans les façons de mourir, ce qui est plutôt appréciable.
Côté prise en main, c’est assez catastrophique. Notre personnage peut se déplacer librement en vue à la première personne, sauter, ramasser, lancer et interagir avec des objets ou encore donner des coups de poings. Après une rapide introduction, il faudra résoudre diverses énigmes pour progresser dans les niveaux. Le souci étant que les contrôles sont trop hasardeux. Dans le jeu, on est amené à sauter régulièrement de plateforme en plateforme et c’est assez cauchemardesque. En effet, on est confronté à trop d’imprécisions et on a souvent l’impression qu’il y a un temps de réponse entre le moment où l’on appuie sur la touche de saut et l’action. Le reste répond plutôt bien mais le lancé d’objet est assez imprécis et surtout les bugs n’arrangent rien. Par exemple, lorsque l’on saisit un objet et que l’on pose ce dernier trop près d’un décor, il disparait et on est contraint de relancer le niveau. Lorsqu’il s’agit de petit niveau, ce n’est pas très problématique mais souvent on y passe plusieurs minutes et on doit tout reprendre. La caméra n’aide pas non plus mais lorsque l’on tourne la tête c’est incroyablement lent.
Suicide Guy est plutôt drôle à jouer mais il est bourré d’imperfections. Le moteur physique rend vite fou lorsqu’il s’agit de lancer des objets : on doit s’y reprendre de nombreuses fois pour espérer viser juste. Le jeu comporte aussi pas mal de temps de chargement, ce n’est pas très frustrant mais ça casse pas mal le rythme. Il faudra aussi penser à désactiver les vibrations, à chaque saut, les Joy Con vibrent très fort, un patch pour améliorer la sensibilité ne serait pas de refus. Graphiquement, il y a un travail de fait pour varier tous les niveaux mais on se contente du strict minimum quand même. Par moment ça fait un peu cheap et on a l’impression de jouer à une démo. Une bande-son classique accompagne nos expérimentations et le développeur a eu la bonne idée de proposer une radio dans chaque niveau pour couper la musique si vous le souhaitez. Côté durée de vie, comptez quatre heures, c’est plutôt court mais correct par rapport au prix. Enfin, un dernier mot sur l’histoire, ça ne vole pas haut mais cela contribue à rendre le jeu amusant selon les situations.
Conclusion
Suicide Guy est un petit jeu au concept amusant mais qui se contente du minimum. Les niveaux sont variés, les différentes façons de se donner la mort sont bien trouvées et on retrouve de nombreuses références, voire des niveaux entiers en hommage à des licences bien connues. Cependant, le portage du jeu est assez décevant sur Nintendo Switch, c’est peut-être une maniabilité déjà présente sur PC. Si l’on met de côté les bugs et temps de chargement, la prise en main devient vite lourde et le moteur physique n’aide pas non plus. C’est un jeu imparfait qui tombera vite dans l’oubli mais pour les amateurs de réflexion, c’est une expérience à tenter.
LES PLUS
- Les situations variées
- Les nombreuses références
- Un concept amusant…
LES MOINS
- Les contrôles hasardeux
- Les bugs
- … mais vite répétitif
Maniabilité affreuse. N’arrive pas à passer le 4 eme niveaux. Impossible de sauter entre les plateforme ! L’enfer