Vous avez probablement déjà vu ce titre étrange à plusieurs reprises et ce, depuis maintenant plusieurs années. Pour la petite histoire, la première version avait comme nom N+ et était sortie sur la Xbox 360 en 2008 dans la fameuse section des jeux « Arcade » du Xbox Live. Et encore avant ça, en 2005 était sorti « N (Ninja) » sous forme de jeu flash par navigateur. C’était toute une époque !
Nous voilà désormais 10 ans plus tard avec la sortie de sa suite, N++, sur l’eShop de la Nintendo Switch. Son principe est simple à première vue. On dirige un petit Ninja et le but est de réussir à finir les niveaux qui sont remplis de pièges et de plates formes. Des pièces en or sont éparpillées sur le passage et plus on en récupère, plus la jauge de points en haut de l’écran augmente. Si on ne récupère rien du tout, cette barre diminue au fur et à mesure. C’est un choix que le joueur devra faire. Soit il tente de finir chaque stage sans se préoccuper des bonus, soit il essayera de tout prendre, ce qui rajoute une plus grande difficulté. Le mieux est d’en prendre le plus possible. Et c’est ça la bonne idée du jeu. Pourquoi ? Car nous avons 1 minute et 30 secondes, pas une de plus, en espérance de vie. C’est cette fameuse barre de score en haut. Plus elle arrivera proche de 00.000 et plus la mort arrivera vite et le pauvre petit se verra exploser sans aucune forme de pitié à son égard. Ce n’est pas facile tous les jours la vie de ninja !
En parlant de difficulté, venons-en. Si le tout début ça se passe tranquillement, ça se corse rapidement. C’est dû au fait de la maniabilité du ninja un peu particulière. Ses déplacements se font comme s’il était en apesanteur. Parfois il ira vite et d’autres fois on aura comme l’impression qu’il se déplace au ralenti. Quand il faut faire un petit saut, il faut y aller doucement sur son avancée au risque de se jeter très rapidement dans le vide. Alors quand il faut éviter des pics ou bien d’autres saloperies mortelles, il faut ne pas y aller à fond. Un petit temps d’adaptation est nécessaire le temps de bien prendre en main le maniement tout en évitant les pièges et autres obstacles qui se dressent sur la route. En geste, il sait faire pas mal de choses comme du wall- jump, glisser sur les murs, courir tout en faisant attention aux chutes. En tombant de trop haut, on meurt. Il faut jouer vite et avec agilité et dextérité.
Vous aimez les jeux avec beaucoup de niveaux ? Mais quand on vous dit beaucoup, c’est vraiment B-E-A-U-C-O-U-P ? Bon allez, si on vous dit 100, ça vous va ? Non ? Alors 500 ? Ah là vous commencez à avoir un petit sourire devant votre écran, je le sens. On monte à 2000. Comment ça vous commencez à avoir un doute ? Et si on grimpe jusqu’à plus de 4000 niveaux, que dites-vous de ça ? C’est bel et bien 4340 niveaux qui sont dans N++. Tous faits entièrement à la main ! Pas de génération aléatoire et pour le coup on peut dire que ça fait du bien. Car chaque stage est très bien conçu et bien pensé. Après, il faut aussi se dire qu’un niveau peut vite se finir mais ça, ça dépendra du talent du joueur (ou de la joueuse) si la personne arrive à la fin des parcours, certains sont petits, d’autres sont plus grands. Alors bon courage pour tout faire, vous en aurez bien besoin. Mais ce n’est pas tout ! Quand il n’y en a plus, il y en a encore. Il y a un éditeur de niveaux avec également la possibilité de partager ses petites merveilles. Il y a d’ailleurs toute une sélection de niveaux de la communauté répartie en plusieurs catégories comme les meilleurs, le top de la semaine, les plus difficiles et d’autres choix. En étant franc avec vous, pour ce test, il n’a pas pu être possible de voir plus loin ce mode de création des gens puisque les serveurs sont tout simplement hors services pour un temps indéterminé.
Les différents modes sont au nombre de quatre avec le mode solo, hardcore, co-op et race. Ils ont plusieurs sections de niveaux. Les premiers niveaux sont jouables et le reste doit être débloqué. Chaque carré représente cinq niveaux à chaque fois. Pour pouvoir avancer et en débloquer, il faut réussir à finir les cinq niveaux d’un carré et ainsi de suite. Vous comprenez mieux maintenant comment il peut en avoir autant. Le mode hardcore porte bien son nom puisqu’il faut finir 25 niveaux avec les temps qui défile. Le mode race est une course contre la montre et le mode coop sont des niveaux qui peuvent se faire uniquement à plusieurs. C’est du bon challenge. Si vous aimez jouez à plusieurs, sachez qu’il existe aussi un mode coop en local jusqu’à 4 joueurs et un mode compétition aussi jouable jusqu’à 4. L’offre du contenu est tout bonnement incroyable !
L’interface du jeu peut être modulable à sa guise avec 119 palettes de couleurs et on y voit de toutes les couleurs, du très sombre au sobre ou aux couleurs flashy. C’est un peu le défaut qu’on peut lui mettre. Ça aurait été mieux d’avoir des mondes avec leurs propres palettes de couleurs. Là si on veut ou si on ne sait pas qu’il est possible de faire ça, on peut finir le jeu avec toujours le même affichage.
Conclusion
Pour un prix pas trop élevé de 14.99€, vous en aurez pour votre argent. Un nombre hallucinant de niveaux, des pièges et des mécanismes de toutes sortes (des pics, pousser des carrés, éviter des missiles et des lasers, nos fantômes qui font exactement le même parcours que nous mais il ne faut pas les toucher...), de la création, du local, des compétitions... La durée de vie est pour ainsi dire infinie. Ne vous arrêtez pas trop sur les graphismes, ce n’est pas époustouflant, loin de là mais c’est son cachet à ce N++.
LES PLUS
- Les niveaux : 4 340 (!!).
- Un gameplay complet et pas facile.
- Généreux en contenu (solo, local, compétition, éditeur de niveaux...).
- Des heures d’amusement et de frustration.
- Addictif.
LES MOINS
- Des menus tristounets.
- Pas en français.
- Peut devenir lassant. Il faut y jouer par petites doses.